L'orme a beaucoup servi dans la construction des édifices anciens
A l'ombre futile d'un arbre effeuillé
Goûte l'eau tranquille la Licorne
Née hier, elle se souvient de son pair le Dragon
Igné, voleur de Feu, qui s'élève
Et parcourt un instant la Nuée.
Silencieuse et solitaire, elle se fait vent
Zéphyr céleste, la voici incarnée
Kaléidoscope inattendu du soleil qui se lève
A l'ombre vivace de l'arbre de l'été.

La Licorne et le Dragon
Alexis d'Acqueville


Les ormes ont disparu du paysage 2007-2008

Veuillez noter que la page de référence de celle-ci est écrite en anglais. Les liens perdus sont le plus possible mis à jour, ou supprimés.

  • 28 août 2008. Jusqu'à présent l'impact de la grippe aviaire a été limité cette année avec moins de cas humains identifiés que l'an dernier. Cependant le virus semble évoluer de façon surprenante. Une souche inattendue vient de faire son apparition chez de la volaille de contrebande au Vietnam. Une analyse de routine vient par ailleurs de démontrer la présence du virus dans un marché à la volaille au Bénin. Au Bangladesh les autorités sanitaires sont préoccupées par l'élevage de la volaille dans des conditions de très mauvaise hygiène. Le Burkina Faso est pris par la fièvre des biocarburants, alors que certains souhaitent développer la culture de l'Euphorbe Jatropha curcas à grande échelle. La plante est résistante à la sécheresse et, comme beaucoup de plantes de cette famille à de nombreux insectes (elle est aussi souvent toxique pour l'Homme). La graine contient une forte proportion d'acides gras qui peuvent être utilisés comme biocarburants. Mais le danger de répandre cette plante d'Amérique centrale dans l'environnement sans contrôle est considérable. Par ailleurs la compétition entre cultures vivrières et cultures pour les biocarburants mérite d'être évaluée sérieusement. Une conférence va se tenir mi-octobre à Kuala Lumpur pour marquer les dixième anniversaire de la découverte du virus Nipah. Ce virus est endémique chez les chauves-souris d'Asie du Sud-Est et un virus voisin a causé des épidémies localisées en Australie.
  • 14 août 2008. Le choléra n'est malheureusement pas une maladie du passé, il affecte toutes les régions du monde où l'hygiène est mauvaise. La région de Kaolack au Sénégal n'arrive pas à s'en débarrasser, et c'est maintenant Cotonou, la capitale du Bénin, qui subit l'épidémie, avec plus de 140 cas identifiés.
  • 11 août 2008. Depuis le mois de mai des cas sporadiques de fièvre jaune sont découverts en Côté d'Ivoire. La maladie affecte le Brésil depuis le mois de janvier. Les cas suspectés de grippe aviaire en Indonésie sont heureusement une fausse alerte.
  • 8 août 2008. L'impact de la grippe aviaire H5N1 a été moindre cette année que les années passées. Mais de récents épisode au Nigeria et en Indonésie où 13 personnes semblent avoir les symptômes  de la maladie montrent qu'il ne faut pas se réjouir trop tôt. En paralllèle la dengue se développe en Thaïlande et au Myanma.
  • 23 juillet 2008. L'explosion démographique mondiale est une bombe à retardement qui va bouleverser la planète beaucoup plus rapidement que le changement climatique. Il est donc particulièrement important de surveiller les maladies des plantes et des animaux qui pourraient affecter un grand nombre d'élévages ou de récoltes. Nous avons tous en mémoire la quasi-disparition d'espèces comestibles: la poire Passe-Crassane est désormais très rare (les poiriers ont été détruits par le feu bactérien causé par la bactérie Erwinia amylovora), l'huître Belon (Ostrea edulis), qui était un régal des gastronomes est désormais petite et rare (et une maladie inconnue semble dévaster les parc à huître en France), et, tout le monde le voit, les ormes ont disparu du paysage de l'Europe de l'Ouest, tués par un champignon propagé par un insecte. Une nouvelle maladie, causée par le dangereux champigon Phytophthora kernoviae commence à se répandre en Grande-Bretagne. Parti de Cornouailles en 2003, il a maintenant atteint le Pays de Galles et l'Ecosse. Il pourrait détruire la population de rhododendrons, mais aussi de chênes et de hêtres. Son cousin, Phytophthora ramosum, a tué bien des chênes dans les Montagnes Rocheuses, aux USA. Dans ce contexte il est sans doute important que certains Organismes Génétiquement Modifiés soient utilisés pour ralentir la propagation des maladies et des insectes parasites. Le Burkina Faso a récemment collaboré avec l'industrie pour produire des variétés de coton transgénique à partir de variétés locales, et le gouvernement vient d'autoriser la plantation de nouvelles surfaces avec ces variétés, dans l'espoir d'utiliser moins d'insecticides et d'obtenir un meilleur rendement afin de préserver l'environnement tout en assurant un meilleur revenu aux fermiers.
  • 22 juillet 2008. La tuberculose multirésistante constitue une menace sérieuse, selon l'OMS. Parmi les quelque 150 000 personnes affectée par la maladie seules 1% ont accès au traitement, particulièrement coûteux, et l'on prédit que chaque patient infectera de 5 à 10 personnes chaque année. Il est aisé de comprendre que cela aura une importance considérable très prochainement si rien n'est fait. La tuberculose es une cause majeure de mortalité dans de nombreux pays et une étude récente suggère que les restrictions imposées par le FMI ont conduit certains états à réduire leurs dépenses de santé (en Europe de l'Est et en Russie en particulier) avec une hausse concomitante de la tuberculose. Cela met l'accent sur l'importance des choix politiques dans la recrudescence des maladies.
  • 11 juillet 2008. Au moment où l'on rapporte en Hollande un cas de fièvre de Marburg chez une personne qui a récemment séjourné en Ouganda, la façon dont le terrible virus Ebola se fixe sur son hôte commence à être comprise après la détermination de l'interaction de son enveloppe avec un anticorps d'une personne ayant survécu à la maladie. C'est un premier pas, qui a demandé un énorme travail, en raison de la difficulté à cristalliser la molécule avec un support approprié (ici un anticorps) pour en déterminer la structure par diffraction des rayons X. On peut espérer ainsi commencer à comprendre comment ce si petit virus (il ne code que sept protéines) peut réussir à échapper aux défenses de l'hôte.
  • 1 juillet 2008. Les autorités sanitaires de Hong Kong avancent vers l'interdiction totale de la vente de volaille vivante. À partir du 2 juillet une nouvelle règle impose l'abattage de toute volaille non vendue dans la journée, afin d'éviter un recyclage des animaux passés par les marchés. Cette règle va contre la culture locale qui demande qu'on ne mange que de la viande fraîchement abattue. Cette pratique est depuis longtemps sujet de contentieux à Hong Kong et en Chine du Sud. Il est probable que cette mesure fera tomber les anciennes habitudes en désuétude.
  • 25 juin 2008. Quatre cas mortels de fièvre hémorrhagique virale ont été diagnostiqués au centre du Congo-Kinshasa. La grippe aviaire fait son retour au Pakistan, alors que de nouveaux cas mortels sont confirmés en Indonésie.
  • 15 juin 2008. La crise des crédits hypothécaires (subprimes) aux Etat-Unis pourrait avoir des conséquences inattendues dans le domaine de la santé. En effet de nombreux propriétaires, fuyant leurs dettes ont abandonné leur domicile, laissant des bassins ou des piscines, qui se remplissent de larves de moustiques. Cela met en évidence le rôle important de ces structures dans le contrôle futur des maladies à vecteurs. Les autorités sanitaires de Hong Kong ont décidé d'abattre tous les poulets vivants des marchés, dans un effort pour combattre une épidémie aviaire du virus H5N1, d'origine incertaine, à un moment où des inondations catastrophiques affectent la Chine, et en particulier le Guangdong.
  • 4 juin 2008. Une équipe du Département de Microbiologie de l'Université de Hong Kong, dirigée par le Pr KY Yuen (qui a été co-directeur du HKU-Pasteur Research Centre de sa fondation en 2000 à 2003) vient de montrer en utilisant des souris comme modèle d'un traitement combinant un antiviral et des anti-inflammatoires non stéroïdiens réduit condisérablement la mortalité due au virus de la grippe H5N1. Il s'agit d'une observation particulièrement intéressante si l'on se souvient qu'une combinaison semblable, mais utilisant des anti-inflammatoires stéroïdiens avait probablement été la cause de l'important excès de mortalité due au coronavirus du SRAS dans le territoire de Hong Kong.
  • 22 mai 2008. Les moustiques sont les vecteurs de nombreuses maladies. Ils sont très répandus et difficile à contrôler, car il se multiplient très rapidement quand les conditions sont favorables. L'usage d'insecticides a été très fréquent, mais les moustiques donnent facilement naissance à des souches résistantes, et comme les insecticides tuent aussi leurs prédateurs, après un temps la population de moustiques revient au niveau précédent, ou même augmente considérablement. D'autres insectes sont aussi dangereux, mais moins répandus, et dans ce cas des techniques de contrôle biologique ont été utilisées avec succès. Une façon générale d'opérer est de stériliser des mâles élevés en grand nombre (en utilisant des rayons X par exemple) puis de les relâcher dans la nature. Ils entrent en compétition avec les mâles fertiles, et la fécondité de la population décroît, jusqu'à conduire à son extinction dans certains cas. Cette technique a été utilisée pour combattre la terrible Lucilie bouchère (Cochliomyia homnivorax), dont les larves font des plaies et dévorent la chair des animaux vivants. Cette mouche a été éradiquée des Etats-Unis en 1982, et de Lybie où elle était apparue accidentellement en 1991. Faisant face à une épidémie de dengue de plus en plus dangereuse, transmise par le moustique Aedes aegypti mosquitoes, la Malaysie se prépare à la combattre en utilisant des mâles de ces moustiques Modifiés Génétiquement et qui produisent une descendance qui meurt à l'état de larves. Cette approche n'a pas encore été utilisée dans l'environnement, et on n'a pas pour l'instant d'idées de la façon dont elle va se dérouler, ni de ses conséquences.
  • 9 mai 2008. Pour la première fois, on a l'espoir de guérir facilement la variole en utilisant un médicament au lieu de la vaccination. Alors qu'on avait éradiqué le virus dans le monde, le fait que sa séquence génomique soit accessible, et que de nouvelles méthodes permettent de synthétiser facilement l'ADN, on pouvait craindre que le virus ne soit utilisé dans la guerre biologique. L'existence d'un médicament efficace serait un repoussoir important contre l'usage du virus par des terroristes.
  • 5 mai 2008. Une épidémie causée par un virus entérique (entérovirus 71) est la cause d'une certaine préoccupation en Chine avant les Jeux Olympiques en raison des 25 décès d'enfants qu'il a déjà causés (il faut replacer ces morts en perspective, en rappelant que la Chine a plus de 1,3 milliards d'habitants). Ce virus est endémique dans les régions chaudes, en Asie en particulier, où il cause régulièrement de sévères épidémies.
  • 18 avril 2008. C'est un même mécanisme qui explique la destruction des poumons déclenchées par les virus terriblement infectieux que sont le coronavirus du SRAS, le virus H5N1 de la grippe, et bien d'autres pathogènes pulmonaires extrêmement dangereux. Penninger et ses collègues en Autriche, ont coordonné un travail dans le monde entier qui a démontré que la réponse causant la réaction extrême qui résulte en la mort des patients est due à un récepteur spécifique de la réponse immunitaire innée, TLR-4. Ces auteurs ont démonté entièrement la cascade des événements responsables de cette réponse mortelle, et trouvé que c'est l'oxydation du détergent (la surfactine) qui recouvre la surface des alvéoles pulmonaires qui déclenche une réponse inflammatoire excessive, via ce récepteur. Cette observation est extrêmement intéressante car elle va permettre de cibler spécifiquement ces dangereux événements, et prévenir la réaction extrême qui détruit les poumons. Penninger et ses collègues ont créé la compagnie Apeiron Biologics (dont le nom est fondé sur le concept d' Απειρον), selon le penseur présocratique Anaximandre) pour appliquer ces découvertes à de nouveaux traitements. Note de 2020: attention à l'information trompeuse qui semble associée à cette société.
  • 11 avril 2008. Un nouveau coronavirus, de la même famille que celui qui a causé le SRAS vient d'être identifé dans une baleine Belouga . La dengue fever continue à se propager à Rio de Janeiro, où 79 personnes en sont mortes (parmi 75,000 personnes infectée par le virus).
  • 1 avril 2008. La situation des foyers de grippe aviaire le mois dernier vient d'être résumée au site de l'OIE.OIE_H5N1 La plupart des foyers proviennent du commerce de la volaille. Dans certains cas cependant, comme le cas au Canada, ce sont des oiseaux migrateurs qui ont transporté le virus. Les données de l'Indonésie sont absentes de l'image, ce qui met ce pays dans une situation malheureuse et inadaptée au contrôle de la maladie. A l'est des Etats-Unis les chauves-souris meurent en masse d'une maladie mystérieuse. C'est doublement inquiétant, car ces mammifères sont des prédateurs efficaces des moustiques vecteurs de maladies, et aussi des ravageurs des récoltes. Par ailleurs ce sont des sentinelles indicatrices de la venue de maladies nouvelles. Les chiroptères en effet (les chauves-souris n'ont rien des rongeurs, malgré leur nom!) sont des cousines des Primates.
  • 28 mars 2008. L'OMS espérait avoir éradiqué la poliomyélite au début des années 2000. Le rêve s'est éloigné, et des cas sporadiques apparaissent en des endroits variés. Un jeune garçon de Douala, au Cameroun vient d'être contaminé par le virus. la situation globale de la grippe aviaire H5N1reste semblable à ce qu'elle a été l'an dernier avec une situation qui reste préoccupante en Indonésie, en Egypte et au Vietnam. Le nombre des victimes de la forme multirésistante de la tuberculose ne cesse de croître, en particulier en Afrique du Sud et dans certains républiques de l'ex-Union Soviétique. En parallèle on vient de découvrir que la souche Beijing, reconnue comme dangereuse, est très dangereuse pour les patients d'un contexte génétique particulier, car, dans leur cas, la bactérie se déplace du poumon vers la tête, et cause une méningite très souvent fatale.
  • 27 mars 2008. Il y a six ans des chercheurs publiaient que des insectes aquatiques pourraient être les vecteurs du terrible mais indolore ulcère de Buruli, causé par un cousin de l'agent de la lèpre ou de celui de la tuberculose, Mycobacterium ulcerans. L'an dernier des chercheurs associés à ce travail montraient que la salive d'insectes aquatiques de la famille des Naucoridae, sans doute associés à la maladie pouvait aussi avoir un effet protecteur. Une récente étude démontre que les araignées d'eau sont sans doute directement impliquées car des bactéries vivantes ont pu être cultivées à partir de ces insectes (Gerris). Ces prédateurs d'autres insectes peuvent aussi piquer les animaux, y compris l'Homme, et ainsi transmettre la maladie.
  • 20 mars 2008.Un symposium international réunissant l'Université Fudan de Shanghai, le CNCBD et l'EFBIC a dressé un panorama général de la sitaution des maladies infectieuses dans le monde, en mettant l'accent sur la coopération entre l'Europe et la Chine dans un combat important pour l'humanité toute entière. Une des différences principales entre la forme du virus de la grippe hautement pathogène chez les oiseaux et les formes semblables chez les mammifères provient de l'étape de multiplication du génome viral dans le noyau de cellules de l'hôte, bien qu'il s'agisse d'un virus à ARN. C'est ce qui explique pourquoi les mutations qui pourraient être à l'origine d'une pandémie mettront en cause probablement la réplicase du virus dans son mode d'interaction avec la protéine de l'hôte, l'importine, qui permet à l'ensemble réplicase / génome viral d'entrer dans le noyau cellulaire. C'est ce système qui permet la réplication rapide du virus, et cette étape est donc cruciale pour décider du nombre des particules virales qui peuvent être synthétisées dans une cellule donnée.
  • 13 mars 2008. A la suite du décès d'un enfant après une maladie qui aurait pu être la grippe, les autorités sanitaires de Hong Kong ont décidé de fermer les écoles primaires affectées jusqu'à ce qu'un diagnostic soit apporté. Il n'y a aucune raison cependant de supposer à ce moment qu'il s'agisse de maladies du type du SRAS ou de la grippe aviaire. Les autorités réagissent simplement à la grande inquiétude manifestée par certains des parents.
  • 2 mars 2008. Les études retrospectives du déroulement des épidémies sont malheureusement rares. Lorsque le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère se mit à contaminer rapidement les gens dans le monde entier la panique s'est installée. Mais la réction globale des autorités sanitaires en est venue à bout rapidement, un véritable exploit. C'est peut-être pour cette raison qu'il y a eu très peu d'études rétrospectives de l'épidémie qui auraient permis de bien comprendre les raisons de ce succès. En particulier, la mortalité dans différents pays a été remarquablement différente (par exemple environ la moitié en Chine continentale par rapport à Hong Kong) , et cela mérite une analyse approfondie, d'autant plus que nous ne pouvons exclure l'apparition de nouvelles pandémies, à n'importe quel moment. L'analyse de ce qui s'est passé à Tofonto est révélatrice  : il semble bien que c'est le manque de compréhension de l'importance du comportement collectif à l'hôpital qui a répandu à nouveau le virus. Les repas pris en commun ont amené le virus à se répandre à nouveau parmi le personnel hospitalier en 2003. Espérons que plus d'analyses rétrospectives nous aiderons à comprendre les points faibles de notre comportement, en particulier à un moment où le virus H5N1 continue à se manifester dans bien des endroits du monde.
  • 27 février 2008. Les virus sont-ils vivants ? C'est une réponse négative que donne une analyse approfondie de la question. Et cela est particulièrement important au moment où la Biologie Symplectique (Synthétique) vise à reconstruire la vie. La cellule est organisée comme le serait un ordinateur faisant des ordinateurs, constituée d'une machine et d'un programme. Les virus sont des morceaux de programmes placés dans un châssis qui leur permet de s'introduire dans la machine cellulaire. Et la métaphore des virus informatiques nous montre bien comment ils peuvent se répandre et contourner les défenses logicielles et matérielles de la machine cellulaire.Si l'on s'en tient à cette image, l'évolution du virus de la grippe H5N1 devient claire : le virus se développe bien chez l'Homme, mais heureusement jusqu'à présent, il n'est pas encore capable de se propager facilement de personne à personne. Néanmoins il évolue en permanence, et explore toutes les variations possibles, et le risque qu'il trouve le moyen de se propager efficacement dans la partie haute du système respiratoire humain n'est pas nul. Cela dépend considérablement du nombre des personnes infectées. Alors que depuis plusieurs années le nombre moyen des infections reste constant, il pourrait être en augmentation cette année. Une femme est morte de la maladie dans la province du Guangdong au sud de la Chine, mais cela correspond encore à un nombre de cas si faible qu'il n'y a pas de raisons de s'alarmer particulièrement. Cependant la présence de nouveaux cas en Egypte, au Vietnam et en Indonésie montre que la maladie est loin d'être sous contrôle. Une fillette vient d'être mordue par un chien enragé en Seine-et- Marne. Ce cas exceptionnel indique que la rage n'est pas éradiquée dans l'Est de la France et incite à la vigilance.
  • 14 février 2008. La méningite a atteint le seuil épidémique à nouveau au Burkina Faso.Le virus H5N1 fait une deuxième victime au Vietnam. Dans ce contexte la situation de Taiwan, qui abrite de nombreux oiseaux migrateurs provenant de toute l'Asie, est remarquable; jusqu'à présent on n'y a constaté aucun cas de grippe aviaire, que ce soit chez les oiseaux ou chez l'Homme.
  • 7 février 2008. Dans le débat qui entoure les OGM le rôle des envahisseurs naturels est souvent ignoré. Pourtant la nature est bien souvent plus dangereuse que l'artifice. Un nouveau site web, DAISIE, qui récapitule la liste des envahisseurs les plus dangereux vient d'être lancé. Parmi ceux-là on trouve des espèces qui peuvent être les vecteurs de maladies émergentes, qui vont sans doute devenir préoccupantes avec le réchauffement climatique. Les risques d'empoisonnement de la chaîne alimentaire deviennent aussi significatifs.
  • 1 février 2008. 101 personnes sont mortes de la grippe du poulet en Indonésie depuis le début de l'identification du virus. La maladie continue à se répandre à l'Ouest du Bengale et au Bangladesh voisin. Plusieurs personnes impliquées dans l'abattage de la volaille ont été mises en quarantaine de peur qu'elles aient été infectées. Le virus est aussi présent en Arabie Saoudite, et sans doute au Tibet. Hong Kong note un oiseau sauvage infecté et un cas de chikungunya importé.
  • 23 janvier 2008. L'épidémie de grippe aviaire qui affecte l'Ouest du Bengale en Inde n'est pas jugulée malgré l'abattage de la volaille, et l'OMS considère que la situation est sérieuse. Un patient vient de mourir de la maladie au Vietnam, et un nouveau foyer est apparu en Indonésie. Singapour rapporte plusieurs cas de chikungunya, apparemment contractés localement et non importés.
  • 18 janvier 2008. La méningite qui affecte le Sahel chaque année vient d'atteindre un niveau d'alerte dans un district du Burkina Faso.
  • 10 janvier 2008. Le virus H5N1 de la grippe du poulet n'a pas encore franchi la barrière qui lui permettrait de se propager dans la population humaine. C'est ce qui expllique que la maladie reste confinée à quelques individus. On pense généralement que cela est dû au fait que l'hémagglutinine du virus, qui lui permet de reconnaître les cellules hôtes et d'y entrer, reconnaît spécifiquement des carbohydrates chargés complexes de la surface du récepteur, et que ces carbohydrates sont différents chez les oiseaux et chez l'Homme. Une étude publiée par Nature Biotechnology donne une description détaillée de cette association. C'est un pas vers la découverte de nouveaux médicaments qui interfèrent avec la propagation du virus, et cela devrait permettre de surveiller de façon précoce les changements du virus qui pourraient le conduire à une contamination interhumaine.
  • 9 janvier 2008. Une personne vient de mourir de la peste bubonique à Madagascar. Cela nous rappelle que cette terrrible maladie est toujours endémique dans la grande île et dans bien d'autres régions du monde. La peste humaine apparaît souvent après qu'on a constaté la mort de nombreux rongeurs dans les environs, au moment où les puces cherchent un nouvel hôte. Une alerte internationale à la fièvre jaune est lancée par le Brésil après la mort de deux personnes dans la capitale, Brasilia.
  • 2 janvier 2008. La tuberculose reste préoccupante sachant que plus de 2 milliards d'Hommes ont été un jour infectés par la bactérie. Fort heureusement ce n'est qu'une petite proportion qui manifeste des symptômes. Les formes résistantes aux antibiotiques se propagent lentement. C'est dans ce contexte que le quotidien USA today rapporte qu'une passagère de trente ans à bord d'un vol provenant d'Inde a été hospitalisée en Californie, et que les passagers qui l'ont côtoyée ont été informés qu'ils doivent consulter un médecin pour vérifier qu'ils n'ont pas été infectés. Sur le front de la grippe du poulet la situation reste stable, sauf en Egypte où l'on a eu à déplorer quatre décès en une semaine. Les autorités ont commencé une campagne de vaccination de la volaille, suivant en cela le comportement du Vietnam ou de la Chine.
  • 21 décembre 2007. L'épidémie de fièvre de la Vallée du Rift qui affecte l'est africain est toujours présente au Soudan, et les autorités sanitaires sont inquiètes du fait que se constituent, pour célébrer cette fin de l'année, de grands marchés d'animaux qui pourraient être des foyers de la maladie. Dans la même région les criquets forment d'énormes essaims, parfois larges de plusieurs kilomètres carrés, qui se déplacent depuis la Corne de l'Afrique dans les régions avoisinantes jusqu'au Kenya, et détruisent alors de grandes étendues de cultures vivrières. La grippe du poulet est présente dans au moins deux foyers au Bénin (Afrique de l'Ouest) où l'abattage systématique de la volaille est en cours.
  • 19 décembre 2007. Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) ont fermé la frontière terrestre avec l'Ouganda pour tenter d'éviter la propagation d'une épidémie de fièvre Ebola qui s'y développe. Plusieurs commerçants de retour de l'Ouganda ont été placés en quarantaine.
  • 17 décembre 2007. La grippe aviaire a atteint le nord-ouest du Pakistan où deux personnes en sont mortes, alors que plusieurs autres sont peut-être infectées. Un cas vient aussi d'être identifié au Myanmar, selon l'OMS.
  • 13 décembre 2007. Les maladies émergent de variations dans la population des microbes infectant un hôte donné, ou de changement d'hôte, souvent via la découverte par le pathogène d'un vecteur qui en permet la propagation. Dans ce contexte, une étude publiée par un groupe Australien, montrant que Mycobacterium ulcerans, le dangereux agent du terrible ulcère de Buruli est présent chez certains moustiques ouvre de nouvelles pistes de recherche et montre que la propagation des maladies peut prendre des voies inattendues.
  • 8 décembre 2007. Le Hong Kong's Centre for Health Protection vient d'être notifié par le gouvernement central que le cas récent d'infection d'un fils et de son père par la grippe aviaire dans la province du Jiangsu pourrait témoigner d'une transmission interhumaine. L'OMS a indiqué qu'elle suivait cet épisode avec attention, puisqu'il pourrait marquer une escalade dans l'infectivité du virus. La maladie semble aussi avoir atteint le Bénin en Afrique de l'Ouest.
  • 1 décembre 2007. Un nouveau type de virus Ebola semble avoir été identifié dans une épidémie qui a affecté plus de 50 personnes dans l'ouest de l'Ouganda, selon le Centre of Diseases Control à Atlanta (USA).
  • 19 novembre 2007. Les nouvelles données du projet HapMap d'analyse du génome humain commence à nous aider à mieux comprendre l'évolution de notre espèce. Le scénario de l'origine Africaine de l'Homme est confortée par ces données. Il devient même possible de distinguer les événements de sélection positive du niveau moyen de l'évolution. L'association génétique avec les maladies confirme son impact. De fait l'échantillon Yorouba du génome humain montre une altération spécifique d'un gène qui code un composant du récepteur du virus de la terrible fièvre de Lassa. De même la couleur pâle des Européens résulte d'une sélection positive, comme on l'avait depuis longtemps imaginé, pour permettre une meilleure assimilation du calcium dans des conditions où la llumière solaire est faible.
  • 16 novembre 2007. Si l'accent reste mis sur le virus aviaire H5N1 — avec un deuxième foyer suspect dans un élevage de volaille en Grande-Bretagne — bien d'autres virus grippaux de cette même famille infecte l'animal ou l'Homme. Une épidémie causée par un virus H3N8 infecte en ce moment les chevaux du Nord de la Chine et de la Mongolie selon l'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE). Ce type d'événement doit être regardé avec soin, car il peut signaler la transition d'un virus aviaire vers l'Homme au travers d'un intermédiaire animal. C'est la raison pour laquelle il faut suivre avec attention les foyers de grippe, en particulier chez le porc.
  • 11 novembre 2007. La peste est endémique à Madagascar, et elle semble refaire surface sous la forme de peste pulmonaire. Au Soudan, l'OMS informe que la fièvre de la Vallée du Rift continue à faire des victimes.
  • 10 novembre 2007. Pour nous préparer à la survenue de maladies émergentes il est essentiel et urgent de consacrer plus d'efforts à la surveillance, au contrôle et à l'étude des maladies animales. Au moment où les media de masse se désintéressent de la grippe aviaire et de son dangereux virus H5N1, il convient de souligner que le niveau d'infection chez les oiseaux reste élevé. Le nombre des cas humains ne décroît pas vraiment et une 91e personne vient de mourir en Indonésie, alors qu'un cas humain est identifié à nouveau au Vietnam. Dans un domaine plus confidentiel, la fièvre catarrhale causée par le virus de la langue bleue est en train d'envahir l'Europe selon un scénario qui démontre que nous ne savons pas contrôler les maladies transmises par des vecteurs. Le virus fait partie de la famille des Reoviridae et il est transmis par des moucherons (Diptères), essentiellement en Europe Culicoides imicola. Découverte en Afrique du Sud, jusqu'en 1998 la maladie était considérée comme accidentelle Europe. Depuis lors elle ne cesse de s'étendre vers le Nord et a atteint désormais la Grande Bretagne, les Pays-Bas et l'Allemagne (en plus des pays plus au sud, France comprise). Elle doit désormais être considérée comme endémique en Europe. Pour l'instant elle n'affecte pas l'Homme.
  • 29 octobre 2007. Les inondations qui ont affecté les régions tropicale dans le monde ont accru le risque de leptospirose, causée par les bactéries Leptospira interrogans. Cette maladie, qui se manifeste comme une hépatite (jaunisse) hémorrhagique est souvent mortelle. Plusieurs patients sont traités à l'hôpital de Somotillo au Nicaragua en raison d'une épidémie qui a affecté plus de 200 personnes. Dans ce contexte la découverte d'une protéine codée par la bactérie et qui a un rôle majeur dans sa virulence est une découverte prometteuse qui pourrait conduire à un vaccin.
  • 10 octobre 2007. L'OMS prédit qu'une grave épidémie de méningite pourrait affecter les régions Sahéliennes après les inondations qui ont marqué la ceinture du sud du Sahara. Les gouvernements locaux commencent à stocker le vaccin en prévision. Le Nigeria est apparemment le siège d'un très rare accident lié à l'utilisation du vaccin vivant de la poliomyélite. On sait que dans de très rares cas (un accident pour plusieurs millions de vaccinations) le virus peut retrouver une forme virulente. Normalement cette forme ne se répand pas en raison de la couverture vaccinale élevée de la population. Malheureusement, en raison de rumeurs répandues dans la population et suggérant que le vaccin était utilisé pour stériliser les femmes, au nord du Nigeria la vaccination a été suspendue depuis quelques années. Le virus mutant a donc pu se répandre dans la population. L'attitude de résistance à la vaccination est fondée sur l'ignorance de son efficacité (et dans le cas particulier sur une série de motivations irrationnelles, ou manipulées) : on oublie le nombre des paralysies dues à la poliomyélite, et on peut évaluer qu'il y au plus un accident pour 10 000 paralysies évitées.
  • 7 octobre 2007. Les maladies émergentes sont par définition difficiles à prédire. Nous avons cependant intérêt à suivre le devenir des maladies animales, qui peuvent nous donner quelques scénarios de ce qui pourrait arriver chez l'Homme. Les animaux domestiques, ceux de compagnie en particulier, peuvent certainement être le réservoir de nouvelles maladies. Et nous devrions sans doute être préoccupés devant leur multiplication, de la possibilité de maladies comme celle causée par un coronavirus canin qui a tué des chiots à Bari en 2005. De fait, certains caractères moléculaires du virus étaient tout à fait semblables à ceux qui ont été découverts dans le virus du SRAS, et cela confirme qu'il peut apparaître un remarquable changement de tropisme (entre les voies respiratoires et le tube digestif et vice versa) chez cette famille de virus.
  • 5 octobre 2007. Un nouveau cas de fièvre de Marburg est apparu en Ouganda deux mois après la fin de l'épisode précédent. Le choléra, qui s'étend dans de nombreux pays Africains, a traversé la frontière entre l'Irak et l'Iran, selon l'OMS.
  • 1 octobre 2007. Bien des épidémies malheureusement familières ont atteint un niveau très élevé cette année. La Dengue est en passe d'atteindre son niveau record de 2002 en Amérique Latine, et elle est très préoccupante en Asie du Sud-Est : elle a même atteint au Nord la province du Fujian an Chine. Le choléra est présent partout où l'accès à l'eau propre est difficile. Il y a une épidémie en Iraq où près de 3 000 personnes ont déjà été contaminées. En Afrique Sahélienne, les récentes inondations ont largement contaminé l'eau de boisson, et l'on doit craindre la multiplications des maladies associées à l'eau. Cela est malheureusment bien illustré au Bangladesh.
  • 19 septembre 2007. Un sérieux épisode de grippe aviaire affecte les canards dans la région de Guangzhou (Canton) en Chine, au moment où la compagnie Sanofi Pasteur communique le succcès d'un vaccin qui semble actif à très basses doses. Une forme bénigne du virus (H5N2) vient d'apparaître au Portugal. L'épidémie de fièvre Ebola n'est peut-être pas encore jugulée dans la région de Kampungu au Congo-Kinsasha. L'Hôpital de Dacca a accueilli un nombre record de patients en août durant les inondations au Bangladesh. Sur le front des ressources alimentaires : des essaims de criquets se déplacent au sud-ouest du Yemen. Ils pourraient traverser la Mer Rouge et atteindre la Corne de l'Afrique.
  • 12 septembre 2007. Un nouveau cas de fièvre aphtheuse vient bien d'être découvert dans le district où est apparu le premier cas.
  • 11 septembre 2007. Une nouvelle épidémie de fièbre d'Ebola affecte le sud-est du Congo, où plus de 100 personnes sont mortes depuis fin août. La maladie devrait être rapidement jugulée si l'on parvient à ce que les gens ne touchent pas les patients ou les cadavres (c'est difficile dans une région où l'on a l'habitude de laver le corps avant l'enterrement). Une étude l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) a établi que le virus de la fièvre de Marburg, voisin par les symptômes qu'il provoque, est un hôte fréquent des roussettes (chauves-souris frugivores). On ne doit pas d'étonner le la transmission à l'Homme car, en dépit de leur aspect, les chauves-souris sont apparentées phylogénétiquement aux primates.
  • 10 septembre 2007. Le rapport final du Health and Safety Executive sur l'épidémie de fièvre aphteuse en Grande-Bretagne est paru. Il montre que très probablement, la façon dont les effluents étaient traités au site de Pirbright ne respectaient pas des règles de sécurité suffisantes, et que des travaux, associés aux pluies diluviennes du moment ont probablement permis la diffusion du virus dans l'environnement. Des recommendations très strictes sont proposées pour parer à des situation de ce genre, à ce site particulier et ailleurs dans le monde.
  • 6 septembre 2007. 150 personnes au moins ont été infectées par le virus du chikungunya en Emilie-Romagne en Italie. Le moustique vecteur Aedes albopictus est malheureusement très abondant dans la région.