vue sur l'espace maritime de Hong Kong à Pokfulam
Primum non nocere

attribué à HIPPOCRATE par GALIEN


Comment l'épidémie de SRAS s'est achevée en 2003-2004

L'épidémie de SRAS se termine, malgré plusieurs accidents de laboratoire qui diffusent le virus.

La Toile a la mémoire courte, malheureusement. Les liens disparus sont mis à jour quand c'est possible, ou éliminés.

  • 31 août 2004. Des chercheurs congolais ont indiqué au cours de la dernière réunion de la Société Internationale de Primatologie qu'une épidémie de fièvre Ebola semblait décimer la population de gorilles au Congo. Au Vietnam deux patientes (dont l'une est décédée) pourraient avoir été infectées par le virus de la grippe aviaire.
  • 29 août 2004. Le choléra reste endémique un peu partout dans le monde, et il tend à se répandre dès que la situation sanitaire se détériore. C'est ainsi que la Sierra Leone qui n'avait pas découvert de cas depuis 1999 se trouve le foyer d'une épidémie: depuis les 6 août les autorités sanitaires du pays ont identifié 374 cas de la maladie, qui a causé 40 décès.
  • 23 août 2004. En Chine le ministère de l'agriculture dément que le virus H5N1 ait récemment infecté des porcs. Il reconnaît cependant qu'une contamination de ce type a eu lieu en 2003 et un peu plus tôt cette année. Le Vietnam continue à combattre l'épidémie.
  • 21 août 2004. Il semble bien que la grippe du poulet a infecté des porcs dans des fermes Chinoises (d'autres mammifères, prédateurs en particulier, l'ont déjà été, sans compter bien sur l'Homme). On ne sait pas encore clairement s'il y a eu contamination de porc à porc. Dans ce cas une épidémie humaine deviendrait très probable.
  • 19 août 2004. Pour tenter d'enrayer son premier foyer de grippe du poulet, la Malaysie vient de gazer des centaines de volailles dans un village près de la frontière Thailandaise et a imposé une quarantaine dans un cercle de dix kilomètres autour de la propriété où deux poulets on été trouvés infectés par la grippe aviaire.
  • 17 août 2004. La grippe aviaire reste présente au Vietnam où un nouveau cas humain a été diagnostiqué. De nouveaux élevages d'autruches sont atteints en Afrique du Sud (par un virus moins dangereux). Un cas de dengue a été diagnostiqué chez un patient Japonais habitant le Nepal. Cela pourrait indiquer une extension de la maladie vers des zones inhabituelles.
  • 12 août 2004. La souche du virus grippal aviaire qui atteint l'Afrique du Sud est plus virulente que par le passé. Il est possible qu'elle ait été transmise par les eaux usées. Le Vietnam fait face à une épidémie de dengue plus sévère que celle de l'année dernière, avec 45 morts et 38 605 cas recensés. Depuis 1969 la dengue ne cesse de s'amplifier en Asie du Sud Est. Trois cas importés ont été diagnostiqués à Hong Kong. Le magazine scientifique Nature d'aujourd'hui rapporte que les transfusions sanguines pourraient être sources de la maladie de Creuzfeld Jacob (vCJD) dans des proportions insoupçonnées. On pense que la plupart des 142 décès dus à vCJD en Grande Bretagne ont été causés par de la viande de bœuf infectée par l'agent de l'Encéphalite Spongiforme Bovine. Mais on apprend que deux cas récemment détectés ont été infectés par des transfusions contenant l'agent de la maladie, le prion. Et l'on craint que dans le dernier cas, révélé la semaine dernière, le receveur d'une transfusion ait été porteur de prions pendant des années avant que la maladie ne se déclare.
  • 11 août 2004. Les autorités sanitaires vietnamiennes recherchent si la cause du décès récent de quatre patients atteints de symptômes respiratoires sévères n'est pas la grippe du poulet.
  • 10 août 2004. L'essai clinique d'un vaccin contre le SRAS, commencé en mai à Pékin semble être un succès. Un premier groupe de 18 volontaires a reçu des injections d'un vaccin faiblement dosé, et un second groupe de 18 a reçu une dose élevée à l'Hôpital de l'Amitié Sino-Japonaise à Pékin. L'essai concernant le premier groupe est achevé, alors que le second groupe a déjà reçu deux injections. On n'a noté aucun effet secondaire. Le virus de la grippe aviaire qui tue les autruches en Afrique du Sud a été identifié, il s'agit d'un virus grippal de type H5N2, habituellement considéré comme moins dangereux que le type H5N1. Le gouvernement thailandais pour sa part interdit l'usage du vaccin contre la grippe du poulet de peur que cela n'accélère l'évolution du virus.
  • 7 août 2004. Au moment de l'hiver dans l'hémisphere sud la grippe aviaire affecte l'Afrique du Sud. Deux élevages d'autruches ont été contaminés, et l'épidémie risque de s'étendre. Il est de plus en plus vraisemblable que nous devrons faire face à une épidémie continue de grippe du poulet, qui fera périodiquement le tour du monde.Des mesures de vaccination ont été mises en place en Chine mais il est pour l'instant impossible de savoir si cela sera une approche appropriée (le virus mute rapidement, et la vaccination pourrait accélérer la sélection de mutants).
  • 6 août 2004. Le virus du Nil Occidental (West Nile virus) est désormais endémique en Amérique du Nord. Le temps des vacances en Europe conduit les media à remplir leurs programmes avec des faits divers: la légionellose est devenu par exemple en France un thème récurrent des nouvelles de l'été (voir l'an dernier à la même époque).
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  • 1 août 2004. La sérothérapie (usage du sérum de convalescents) confère souvent une protection immédiate contre les infections microbiennes. Hélas, on manquait jusqu'à présent de moyens permettant de créer des anticorps monoclonaux neutralisants à partir de sera de ce type. Lanzavecchia, Rappuoli et leurs collègues viennent de trouver une méthode originale pour le faire, tout en prouvant que la vaccination contre le SRAS sera possible. Ils ont réussi à montrer que la mémoire du répertoire immunitaire de patients guéris peut être utilisée pour créer un sérum actif contre la maladie. Ils ont isolé des anticorps monoclonaux à partir du sérum contre différentes proteines virales, comprenant 35 anticorps montrant une forte activité neutralisante in vitro. L'un de ces anticorps protège la souris contre l'infection par le SRAS-CoV. Nous pouvons donc désormais être confiants et penser que le SRAS ne sera plus une menace sérieuse à l'avenir. L'étudiant décédé à Taiwan était atteint d'un virus non identifié (mais dont on sait qu'il n'était pas le SRAS-CoV) suivi d'une surinfection par une dangereuse bactérie qui attaque les poumons des patients immunodéprimés, Pseudomonas aeruginosa (pour une information sur son génome voir notre base de données AeruList). Au moment où la grippe aviaire reste présente en Asie du Sud-Est, le rôle possible évident mais souvent oublié des porcs dans sa transmission à l'Homme est fort heureusement à nouveau mentionné par certains. Ce rôle du porc avait été proposé il y a de nombreuses années (et nous l'avions rappelé il y a dix ans en résumant le scénario d'évolution du virus de la volaille, au cochon, à l'Homme, en rappelant qu'en Chine on a l'habitude d'élever canards et porcs ensemble, comme on peut le voir dans le caractère qui représente la "famille" heureuse, symbolisée par le cochon sous un toit: le cochon Chinois, ça éternue!).
  • 29 juillet 2004. Les Trypanosomes sont connus pour leur rôle dans la terrible maladie du sommeil. Ils sont aussi connus dans une maladie répandue en Amérique du Sud, la maladie de Chagas. Son agent est Trypanosoma cruzi. Jusqu'à très récemment on ignorait complètement pourquoi les parasites pourvaient rester dormants chez les patients tout en conduisant à une réponse autoimmune (tournée contre le patient) pathologique. Comme le rapporte The Scientist, une surprenante étude par Nadjar Nitz, Antonio Teixeira, et leurs collègues, de l'université de Brasilia, publiée dans le journal Cell rapporte que T. cruzi peut insérer une partie de son ADN dans le génome des patients, de même que chez des poulets ou des lapins utilisés comme modèles, suggérant que le transfert génétique "horizontal" (normalement l'ADN se transmet "verticalement", de génération en génération) existe dans l'interaction entre T. cruzi et son hôte. Cela montre qu'en plus des rétrovirus comme le VIH, certains pathogènes peuvent laisser une trace de leur présence au sein même du génome de leur hôte, un nouveau chemin à explorer pour comprendre les maladies jusqu'ici incomprises. Le transfert génétique horizontal est très répandu et a été décrit il y a plusieurs années comme un élément intervenant dans la spéciation des bactéries. Il explique aussi comment apparaissent certaines tumeurs chez les plantes (et ce mécanisme naturel a été utilisé pour créer des Organismes Génétiquement Modifiés) mais on était loin d'imaginer qu'un tel mécanisme de transfert d'ADN parasite pourrait être associé à la virulence de parasites bien connus par ailleurs. Un étudiant d'un collège militaire de Taiwan est mort et 23 autres ont été atteints par une maladie inconnue, mais les autorités sanitaires excluent qu'il s'agisse du SRAS. La dengue et l'encéphalite japonaise, toutes deux propagées par des moustiques ont été écartées comme cause possible.
  • 28 juillet 2004. L'agence de presse nationale Vietnamienne rapporte qu'en dépit de nouvelles rassurantes sur le front de la grippe du poulet dans le sud du pays une province du nord vient d'être atteinte à son tour. Des chercheurs de l'Université Yale viennent d'identifier des propriétés remarquables de l'enzyme ARN hélicase NS3 qui déroule le virus de l'hépatite C pour qu'il se réplique dans la cellule. NS3 est une des cibles potentielles les plus prometteuses contre le VHC et on espère que comprendre comment fonctionne cette hélicase permettra de découvrir des inhibiteurs de sa fonction. NS3 se déplace par petits sauts serrés qui alternent avec de grands mouvements de déplacement, suivis de pauses.
  • 27 juillet 2004. C'est le moment de l'année où il est utile de prendre un peu de recul à propos des problèmes importants de santé publique dans le monde. Par example, en France, les media ont entamé une campagne à propos de la Légionellose (cette fois dans la région de Nancy). Pourtant le nombre de personnes en cause est pour le moment très petit, alors que le nombre de personnes atteintes chaque année est probablement de l'ordre de plusieurs centaines, et certainement sous-estimé. Cette maladie est sans doute très ancienne, mais elle n'a été reconnue qu'il y a peu (il est en effet fréquent que les personnes âgées souffrent de maladies pulmonaires, sans cause identifiée). Cette maladie est importante parce qu'elle est associée à notre façon d'utiliser l'eau, que ce soit l'eau chaude ou celle des systèmes de refroidissment. Si l'on ne s'en soucie pas assez il est possible qu'elle ait soudain des conséquences néfastes. Une autre remarque politique vient à l'esprit quand on observe la quasi- absence de chercheurs Américains à la réunion internationale sur le SIDA qui vient de se dérouler à Bangkok. Est-ce que cela signifie que le SIDA n'est plus une priorité aux Etats-Unis, ou que ce pays ne n'intéresse plus aux maladies qui affectent le monde en développement? L'histoire le dira peut-être, mais cela est important à remarquer. Sur le front de la grippe aviaire, l'Union Européenne a prolongé son embargo sur la volaille en provenance d'Asie. Les graves inondations qui affectent le Bangladesh, l'Inde et la Chine apporteront leur lot de maladies associées à l'eau polluée, mais la très grande quantité d'eau tombée récemment va plutôt nettoyer l'environnement des microbes les pires, et des larves de moustiques. Les épidémies se manifesteront sans doute au moment où l'eau va commencer à se retirer. Deux cas de fièvre de la vallée du Nil ont été identifiés en Irlande. Les deux patients venaient d'un séjour en Algarve au Portugal.
  • 23 juillet 2004. Les autorités Thailandaises tentent de faire le diagnotic de la maladie dont sont atteints deux enfants, et qui pourrait être la grippe du poulet. Le gouvernement de Jakarta a commencé la vaccination de la volaille.
  • 22 juillet 2004. Un rapport publié dans le magazine Nature, combinant des analyses physio-pathologiques, cytologiques et moléculaires décrit l'identification de Bacillus anthracis, l'agent du charbon comme cause de la mort d'au moins six chimpanzés (Pan troglodytes verus) dans le Parc National du Taï en Côte d'Ivoire. Le charbon est une infection aiguë qui infecte surtout les ruminants, mais d'autres mammifères, y compris l'Homme, peuvent être infectés par contact (c'est une maladie que l'on rencontre dans l'industrie de la laine ou du cuir), via l'inhalation d'une grande quantité de spores ou par la consommation de viande d'animaux contaminés. Le charbon cutané est la forme la plus fréquente donnant lieu à des ulcération très foncées (presque noires, d'où le nom de la maladie), ce n'est pas une maladie très grave si elle est diagnostiquée et traitée. Au contraire, le charbon respiratoire ou gastrointestinal se caractérise par un déclenchement rapide, de la fièvre, une septicémie, et un taux de mortalité élevé en l'absence de traitement antibiotique précoce. Les observations qui viennent d'être rapportées montrent que des maladies épidémiques peuvent être des menaces sérieuses pour les animaux sauvages (on le sait déjà, pour les grands singes, dans le cas du virus Ebola), et elles peuvent alors devenir dangereuses pour l'Homme dans le cas de consommation de "viande de brousse" (il s'agit là d'ailleurs d'une cause probable de l'apparition du SIDA). La Thailande confirme l'existence de trois nouveaux foyers de grippe aviaire dans la capitale, Bangkok, après la mort de nombreux poulets et canards. L'épidémie renaît aussi en Indonésie. On craint une épidémie de choléra et d'autres maladies transmises par l'eau après les inondations catastrophiques qui affectent l'Inde et l'Asie du Sud.
  • 21 juillet 2004. Des chercheurs du Centre de Référence OMS au Centre Médical Erasme de l'Université de Rotterdam, avec des chercheurs du Département de l'Energie Américain (DoE) au Laboratoire National de Los Alamos, en collaboration avec des chercheurs de Cambridge en Grande Bretagne viennent de construire un modèle d'évolution du virus de la grippe. Ce modèle (publié dans le magazine Science) cherche à prédire la façon dont apparaissent les mutations au fur et à mesure des épidémies, contournant la défense immunitaire de l'hôte humain. Si cela peut être compris assez tôt la construction de vaccins efficaces pourrait être fortement accélérée. Sur le plan de la petite histoire ce travail révèle à nouveau la compétition implicite entre les recherches bioinformatiques au DoE et celles qui sont menées avec le support des National Institutes of Health.
  • 16 juillet 2004. L'épidémie de grippe aviaire continue à s'étendre au Vietnam et en Thailande. La conférence de Bangkok sur le SIDA se termine sur une note mitigée, avec une inquiétude particulière devant l'extension de la maladie en Asie.
  • 11 juillet 2004. Au moment où 17 000 participants de 170 pays sont réunis à Bangkok pour discuter de la situation du SIDA dans le monde, où l'Asie (Indonésie comprise) devient une préoccupation majeure, la dengue se répand au Bangladesh. La Corée du Sud publie une mise en garde à propos du choléra, alors qu'un voyageur revenant de Manille, est affecté par la maladie. Ce pays élève son niveau d'alerte pour tenter d'empêcher l'arrivée de la grippe du poulet sur son territoire.
  • 9 juillet 2004. Le gouvernement thailandais semble vouloir ordonner la destruction des cigognes (Anastomas lamelligerus) parce qu'elles ont sans doute été infectées par la grippe aviaire. Il est clair que des oiseaux migrateurs peuvent être responsables de la transmission de cette grippe, mais il est tout aussi clair qu'un mouvement de ce type ressemble à la destruction des moineaux que le président Mao avait ordonnée, avec les mêmes conséquences négatives. Une triste expérience du même type sera peut-être rencontrée par les castors aux Etats-Unis, car on les accuse de créer des conditions favorables aux moustiques, qui répandent en ce moment la fièvre du Nil Occidental.
  • 8 juillet 2004. Un groupe de chercheurs sous la direction du Pr Malik Peiris à l'Université de Hong Kong confirme les conclusions de nombreuses recherches menées depuis les récentes épidémies de grippe du poulet et qui montrent que le virus est de plus en plus dangereux et bien implanté dans le monde. Leurs "observations indiquent que les canards domestiques du sud de la Chine ont eu un rôle majeur dans la formation et le maintien du virus, et que des oiseaux sauvages pourraient avoir contribué à l'extension du virus en Asie." Nous avions fait cette hypothèse dès 2001. La nouvelle souche du virus est désormais endémique, et fortement implantée (voir les conclusions déjà atteintes le 19 mars).
  • 7 juillet 2004. Deux corbeaux morts à West Elgin dans l'Ontario étaient porteurs du virus du Nil Occidental (West Nile). Les foyers de grippe du poulet H5N1 ont été confirmés à la fois en Chine et en Thailande, où deux provinces sont affectées. Plus de 300.000 Nigérians ont été infectés par la tuberculose l'an dernier, et seulement 46.569 d'entre eux ont pu être identifiés et traités. La campagne contre la dengue au Cambodge semble avoir été un succès cette année, le nombre de décès d'enfants ayant fortement diminué.
  • 6 juillet 2004. Deux cas d'encéphalite japonaise ont été diagnostiqués à Hong Kong. Cette maladie est transmise par les moustiques. Un nouveau foyer de grippe aviaire semble réapparaître en Thailande. Le Nord de la Chine (province du Hebei) est affecté par un important foyer de SIDA déclaré. L'épidémie apparaît à la suite d'une contamination sanguine datant de 1995, due à une hygiène excécrable lors de prélèvements sanguins (banque de sang) réalisés sur une population importante. La Chine rapporte un nouveau foyer de grippe du poulet dans la province de Anhui.
  • 3 juillet 2004. A Singapour, deux patients atteints de tuberculose faisaient partie des victimes du SRAS l'année dernière. Ce nombre est trop faible pour qu'on puisse en tirer des conclusions pertinentes, mais il se pourrait que leur système immunitaire ait été affaibli, peut-être temporairement, par le SRAS.
  • 2 juillet 2004. La position "officielle" du gouvernement Chinois sur le dernier épisode de SRAS à Pékin est maintenant connue, via le quotidien China Daily. Elle confirme les conclusions que nous avions données hier. Selon l'OMS, deux personnes qui travaillaient au Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC) à Pékin, ont été atteintes en février d'une maladie montrant des signes semblales à ceux du SRAS et sont retournées à leur travail sans qu'aucun contrôle n'ait été effectué. Cette maladie n'a été rapportée qu'à l'occasion de l'épisode du mois d'avril, à la suite duquel le taux sanguin d'anticorps anti-SRAS-CoV a été mesuré chez les centaines de personnes travaillant au laboratoire et a montré deux sérologies positives. Deux cas de légionellose ont été rapportés en Normandie. L'origine de la maladie est inconnue.
  • 1 juillet 2004. Li Liming, directeur du Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC) à Pékin, a dévisionné à la suite de sa "mauvaise gestion du confinement du virus du Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS)." Alors que la cause exacte de la contamination n'a pas encore été rendue publique, il est probable que l'épisode d'avril a commencé en raison de la contamination du Centre lui-même, ce qui expliquerait pourquoi les deux victimes, travaillant au laboratoire, ont été infectées alors que leur activité n'impliquait aucunement la manipulation du virus SRAS-CoV. Il apparaît que le Laboratoire des Virus Diarrhéiques (faisant partie de l'Institut des Maladies Virales au Centre) effectuait des recherches sur le virus du SRAS en adoptant des techniques d'inactivation du virus qui n'ont pas été testées pour leur sécurité dans un laboratoire sans confinement spécial. Par ailleurs, le laboratoire a omis de rapporter à ses autorités supérieures le cas de membres du laboratoire atteints de maladies présentant des symptômes inhabituels (respiratoires). La grippe aviaire s'étend au Vietnam et infecte près de 20.000 volailles au cours des derniers jour. Elle affecte désormais six provinces au sud du pays.
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  • 30 juin 2004. La grippe aviaire ré-émerge dans le Sud-Est Asiatique : plus de 5.000 poulets sont morts ou ont été abattus dans la Province de Bac Lieu au Sud du Vietnam pour prévenir l'extension de cette grippe aviaire de type A, sous-type H5. On ne sait pas encore s'il s'agit du type mortel H5N1, mais c'est probable en raison de la grande virulence apparente de cet épisode. La Chine, qui reconnaît officiellement environ 840.000 porteurs du VIH (en fait probablement plus d'un million) et 80.000 sidéens, prévoit d'augmenter le nombre des bureaux de ses centres nationaux de surveillance du SIDA/VIH passant de 194 à présent à 300 l'an prochain pour améliorer le réseau existant. Cinquante millions d'euros seront attribués afin de renforcer le contrôle du SIDA/VIH cette année, augmentation considérable par rapport à l'effort consenti au cours des années passées. Le virus du Nil Occidental (West Nile) chez des oiseaux morts aux USA commence à apparaître cette année. Les chiffres de 2003 montrent que presque tous les états des USA ont été affectés l'an passé. Sur le front de la dengue plus de 17.700 personnes ont été affectées par la maladie au Vietnam cette année, et 33 en sont mortes. 114 cas ont été rapportés au Bangladesh ce printemps.
  • 29 juin 2004. Selon un rapport publié par les Comptes Rendus de l'Académie des Sciences Américaine (Proceedings of the National Academy of Sciences USA), les formes les plus récentes du virus de la grippe aviaire H5N1 tuent plus rapidement que leurs prédécesseurs. Cela montre que le virus continue à muter et à s'adapter à ses hôtes, ce qui est une indication inquiétante quant à sa possible adaptation à l'Homme.
  • 26 juin 2004. Des chercheurs du l'Institut National de l'Allergie et des Maladies Infectieuses à Bethesda, USA, rapportent que quatre singes verts africains inoculés avec une dose unique d'un vaccin fait d'une protéine du coronavirus du SRAS et infectés quatre semaines plus tard par le virus ont produit des anticorps neutralisants, et n'ont manifesté aucun signe de la maladie dans leur système respiratoire. Plusieurs autres tentatives, par d'autres chercheurs dans le monde, avaient déjà démontré qu'il était très probable qu'un vaccin synthétique serait facile à obtenir et donnerait une protection efficace contre la maladie. Il est donc fort heureusement très probable que le SRAS ne constituera plus un problème important de santé publique, en particulier avec le type de mesures qui ont déjà été mises en œuvre en Asie pour limiter et contrôler les voyages dès qu'apparaît un épisode nouveau de la maladie (au reste très probable, comme nous l'avons souligné par le passé). Bien que très contagieuse par contact avec les sécrétions humaines, la contagion n'a lieu qu'au moment où la fièvre est apparue. La situation est tout à fait différente pour la grippe, maladie pour laquelle nous savons que nous serons à même de créer un vaccin en moins d'une semaine dès qu'une souche virulente sera apparue, mais pour laquelle, malheureusement, il faudra attendre plusieurs mois avant d'avoir assez de doses vaccinales, alors que la maladie est extrêmement contagieuse, avant même que des signes clairs ne se manifestent.
  • 23 juin 2004. "Voici un an que Hong Kong est sortie lentement mais sûrement de l'ombre d'une des pires menaces qu'ait connues la santé publique de mémoire d'homme." Ainsi commence un article du China Daily écrit par le secrétaire à la santé du gouvernement de Hong Kong pour célébrer la fin de l'épidémie de SRAS l'an dernier. De nombreuses données ont été accumulées depuis lors et l'hypothèse que le virus est présent dans l'environment a été confirmée durant le dernier épisode en décembre à Guangzhou (Canton), Chine. Cela permet de comprendre pourquoi certaines personnes n'ont pas contracté la maladie, parce qu'elles ont sans doute été en contact auparavant avec une forme inoffensive du virus et ainsi protégées (c'est l'hypothèse de la double épidémie). Il s'agit d'ailleurs d'une bonne nouvelle puisque cela indiquerait que la vaccination sera possible. Une récente étude conforte cette hypothèse simple, et indique que des vaccins utilisant des protéines du virus seront probablement faciles à construire. Une autre étude de Singapour montre que le virus peut se trouver dans les fluides corporels, en particulier dans les larmes, très tôt au cours du dévelopment de la maladie. Ce travail qui confirme celui publié il y a quelques mois par des chercheurs du Guangdong, rend bien compte de l'épisode de contagion intense à la résidence Amoy Gardens, constatée l'an dernier (nous avions à l'époque proposé une explication de ce type). Plus de 900 cas de choléra ont été rapportés à New Delhi jusqu'à présent cette année.
  • 21 juin 2004. Un foyer de légionellose (premier cas identifié le 10 juin) à Saragosse (Espagne), a déclenché l'investigation des causes possibles de la contamination : des bactéries ont déjà été détectées dans 2 tours réfrigérantes de l'Hospital Clinico de Saragosse. Une fois encore, cela démontre que les systèmes de refroidissement employés un peu partout dans le monde peuvent propager de dangereuses maladies.
  • 17 juin 2004. Comme le rapporte The Scientist sept personnes au moins d'un laboratoire de recherche à Oakland ont été exposées accidentellement à des bactéries du charbon vivantes, dont on avait pourtant, par deux fois, affirmé qu'elles étaient mortes. Cela a été découvert quand on a observé que des souris inoculées avec des spores "mortes" sont mortes de la maladie. Les chercheurs impliqués ont pu être traités à temps, mais cela démontre, une fois encore, que les laboratoires peuvent être sources de maladies mortelles, si des précautions draconiennes ne sont pas prises. Plusieurs régions à Hong Kong sont envahies par le moustique Aedes albopictus, qui peut transmettre la maladie de la dengue. Selon le Gouvernment de la Région Administrative Spéciale de Hong Kong, quatre zones de Hong Kong sont particulièrement affectées. Le gouvernement Vietnamien a demandé à toutes ses régions de continuer a tenter d'empêcher la réapparition de la grippe aviaire dans plusieurs zones, à la suite de la mort de volailles, certaines séropositives pour les virus de la grippe du poulet.
  • 14 juin 2004. En raison du réchauffement global, la dengue s'étend au dessus de sa précédente altitude limite de 1.000 m en Amérique Centrale. Son moustique vecteur Aedes aegypti a été retrouvé jusqu'à 2.200 m. Le nombre des cas dans le monde est estimé déjà atteindre 50 millions de cas par an. Elle est endémique dans plus de 100 pays, en Asie du Sud-Est, Pacific ouest, Afrique, Amériques et Méditerranée orientale.
  • 13 juin 2004. Le nombre de cas de dengue au Vietnam explose. Au moins 15.000 personnes y ont été atteintes par la maladie cette année, une augmentation de 80 pour-cents en un an. Tandis que 45 cas ont été détectés à Djeddah (Arabie Saoudite), un patient est mort de la maladie. Le Center for Disease Control de Taipeh (Taiwan) rapporte qu'une seconde personne a contracté la dengue dans un laboratoire, et cela après que le premier cas de dengue à Taiwan cette année a été reconnu comme le résultat de mauvaises pratiques de laboratoire. C'est une indication supplémentaire des problèmes causés par les maladies manipulées en laboratoire, comme on l'a vu, hélas, lors du récent épisode de SRAS en Chine Continentale (non encore élucidé). L'Organisation Mondiale de la Santé rapporte que le nombre de morts dus au foyer de virus Ebola au sud du Soudan a atteint sept cette semaine, avec un nombre de personnes infectées en plus des morts, de 23.
  • 7 juin 2004. Trente cas de dengue ont été confirmés à Djeddah et dans la ville sainte de La Mecque en Arabie Saoudite.
  • 6 juin 2004. L'Afghanistan enregistre ses premiers décès dus au SIDA. Ce pays est le premier producteur d'opium au monde. Les Nations Unies indiquent que la drogue est devenue un problème sérieux dans de nombreux endroits du pays. Les autorités officielles estiment qu'environ 200 à 300 Afghans sont infectés par le VIH. Leur nombre pourrait être plus élevé, cependant, parce que la discrimination sociale associée à la maladie empêche beaucoup de patients de chercher de l'aide. L'usage de drogues intraveineuses, le partage des aiguilles, et les transfusions sangines contaminées sont sans doute le mode primaire de transmission en Afghanistan.
  • 5 juin 2004. Sept cas ont été confirmés et une personne est morte de cette maladie à vecteur-moustique qu'est la fièvre jaune, depuis que le foyer de Bobo Dioulasso a été découvert début Mai. Cela conduit l'OMS à presser le gouvernement du Burkina Faso de vacciner un million personnes car il y a un risque élevé qu'apparaisse un foyer majeur alors que la saison des pluie commence ce mois-ci. Par ailleurs, les officiels de l'OMS craignent que le gouvernement n'ait minimisé le caractère sérieux de l'épidémie. Cela mine les efforts faits pour lever 500 million CFA francs (850.000 euros) auprès de donateurs pour permettre une campagne de vaccination immédiate contre la maladie. Afin de mieux comprendre le développement du SIDA en Chine, une banque de données nationale identifiant les porteurs connus du VIH et les patients atteints du SIDA devrait être établie d'ici la fin de cette année, chaque patient VIH/SIDA ayant un dossier individuel. Cette approche est semblable à celle qui avait été mise en place en Europe quand il a été compris qu'il fallait tenter de contenir la tuberculose. Il reste curieux que ce type d'information (qui avait été requis pour juguler la tuberculose) ne soit pas encore accepté dans les pays occidentaux dans le cas de maladies qui se répandent rapidement pour des raisons purement socio-économiques, et que cela est particulièrement préoccupant pour les personnes les plus pauvres qui en sont toujours les premières victimes. Une réflexion à ce sujet est d'autant plus importante que la probabilité de trouver un vaccin contre le SIDA est plus faible que jamais.
  • 4 juin 2004. Le(s) hôte(s) naturel(s) du virus Ebola sont inconnus. Jusqu'à récemment on supposait qu'Ebola se répandait à partir d'un seul foyer à travers le bassin du Congo. Une étude récente démontre que les épidémies d'Ebola au Gabon et en République du Congo sont precédées par l'infection des grand singes et des antilopes, et que de multiples souches de virus causent des épidémies simultanées dans la population humaine. Des chercheurs de l'Institut du Génome de Singapour ont développé une méthode rapide pour détecter les souches du SRAS-coronavirus. Une puce à ADN porteuse d'une "empreinte digitale" du génome viral réduit le temps nécessaire pour le diagnostic moléculaire de la maladie à trois jours alors qu'il fallait environ une semaine auparavant. La rapidité de réaction est une étape critique pour le contrôle des épidémies.
  • 1 juin 2004. La firme hollandaise de biotechnologie Crucell rapporte qu'une dose unique de son vaccin Ebola a protégé avec succès des singes contre la maladie, au cours d'essais thérapeutiques. Alors qu'Ebola n'a qu'un rôle marginal parmi les maladies humaines, ses symptômes spectaculaires et son issue très souvent mortelle en font un virus populaire pour imaginer de nouveaux types de Peste (ce qui est cependant heureusement fort improbable parce que le mode de contagion requiert un contact direct).
  • 30 mai 2004. Un second foyer de grippe aviaire affecte la volaille au Texas. C'est un nouvel avertissement que nous allons probablement assister dans les années qui viennent à une dangereuse épidémie de grippe. L'épidémie du virus H1N1, qui a tué des millions de personnes en 1919 n'est pas encore complètement comprise. Il est cependant probable qu'elle a été causée par un virus d'oiseaux qui est passé par un intermédiaire animal, probablement le porc, où il a commencé à s'adapter aux mammifères. Il est par conséquent extrêmement important de surveiller, outre la contamination de l'oiseau à l'Homme, tout autre type de contamination de mammifères par les virus de la grippe aviaire. Sur le front de la dengue, le Vietnam est dramatiquement affecté cette année, avec plus de 35.000 patients contaminés, un accroissement de quelque 50% par rapport à l'an dernier. Transmise par les moustiques, la dengue n'est pas très dangereuse au cours de la première infection, mais la maladie est souvent mortelle durant une seconde infection.
  • 25 mai 2004. Les premiers résultats préliminaires sur la réponse et de possibles effets indésirables d'un vaccin expérimental contre le SRAS sont rendus publics aujourd'hui en Chine. Lin Jiangtao, chef du Département de Médecine Respiratoire à l'Hôpital de l'Amitié Chine-Japon, où l'expérience est conduite, a affirmé que les quatre volontaires se portent bien et qu'aucun effet indésirable dû au vaccin n'a été remarqué. Le nombre de cas de choléra dans le capitale de l'Inde, New Delhi, atteint 635, chiffre plus élevé que celui de l'an dernier à la même époque. Chaque année on constate environ 1.500 cas à New Delhi. Cinq personnes sont mortes de la fièvre hémorragique Ebola au sud du Soudan. Une chercheuse Russe est morte après s'être piquée avec une aiguille contenant le virus Ebola. Cet accident montre à nouveau le danger inhérent à toute recherche sur les virus mortels dans les laboratoires.
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  • 23 mai 2004. Quatre étudiants se sont portés volontaires pour un essai clinique de vaccin contre le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS). Ces volontaires, étudiants d'universités pékinoises, ont reçu une injection d'un vaccin contre le SRAS ou d'un placebo dimanche après-midi. On n'a pa observé de réaction négative et les volontaires seront suivis durant une période de 210 jours, avec suivi de leur réponse immunitaire. D'autres volontaires seront vaccinés plus tard, si aucun signe négatif n'est observé dans ce premier groupe.
  • 14 mai 2004. La souche de grippe aviaire qui sévit en Colombie Britannique (Canada) est probablement d'un type nouveau, le sous-type H6 (cause d'une forme bénigne de la maladie). Cela démontre d'une façon flagrante combien la grippe est variable. Le gouvernement du Burkina Faso annonce que 25 cas probables de la fièvre jaune ont été découverts dans le ville de Bobo-Dioulasso et la ville voisine de Gaoua (proche de la frontière avec la Côte d'Ivoire et Ghana). Quatre cas ont été confirmés.
  • 12 mai 2004. Une nouvelle souche de grippe aviaire commence à se répandre en Colombie Britannique (Canada). Il faut remarquer que cette souche ne semble pas être du sous-type H7, mais pourrait bien être du sous-type H5. L'exploration de l'épisode SRAS de l'an dernier donne de nouvelles indications sur le mécanisme de sa propagation, mais son origine n'est toujours pas clarifiée, malgré des indications que l'agent pathogène dérive d'un virus animal.
  • 9 mai 2004. Des chercheurs de Guangzhou (Canton) ont trouvé que le coronavirus du SRAS pouvait être transmis par la sueur, l'urine et les excréments en plus de la voie classique par des gouttelettes infectées provenant de la voie respiratoire des patients. Cette voie avait été suspectée très tôt, mais non confirmée. La voie oro-fécale avait aussi été évoquée comme la cause de la propagation de la maladie dans la résidence Amoy Gardens à Hong Kong en 2003.
  • 7 mai 2004. Le paludisme tue plus de 1 million de personnes chaque année, 90% en Afrique, à un moment où la résistance du parasite aux médicaments les plus courants se répand de façon fulgurante.
  • 6 mai 2004. Alors que l'épisode de SRAS semble terminé en Chine (159 personnes ont été libérées de leur  quarantaine à Beijing), un nouveau foyer local de grippe aviaire H5 (H5N1 non encore confirmé, mais probable) a été détecté au Vietnam.
  • 5 mai 2004. La souche de virus de la grippe aviaire qui infecte les volailles à l'ouest du Canada est du type H7N3 (les symboles H et N représentent différentes protéines du virus). Il existe quinze variétés de la protéine H et neuf de la protéine N. Ces variants de protéines se combinent de diverses manières pour former un virus spécifique, certains plus dangereux que d'autres. A la différence du type H5N1, le type H7N3 est habituellement inoffensif pour les humains, et pas très dangereux pour les oiseaux, mais une récente mutation l'a rendu extrêmement virulent, rendant compte du foyer Canadien. Le réappariement de gènes de souches variées, quand une co-infection a lieu chez un hôte, peut produire des variants mortels. Sur le front du SRAS, alors qu'aucun nouveau cas n'apparaît, des forums internes en Chine discutent de l'efficacité apparente de traitements utilisant la Médicine Chinoise Traditionnelle pour rendre la maladie plus bénigne et améliorer la convalescence des patients.
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  • 4 mai 2004. Le nombre de neuf cas de SRAS en Chine a été confirmé, avec aucun cas nouveau. L'origine du foyer n'est pas encore bien établie. A Taiwan, un vaccin créé récemment contre le SRAS va subir des tests chez l'animal dès que les laboratoires de haute sécurité seront réouverts pour la recherche sur le SRAS. Souvenons-nous que le laboratoire de confinement P3/P4 où ces expériences doivent obligatoirement être effectuées (pour des raisons de sécurité) a été la source d'un accident.
  • 1 mai 2004. Un foyer de choléra a déclenché des réactions de panique dans le Nord Ouest de l'Afrique du Sud. Le choléra reste endémique dans le monde, particulièrement en Afrique et en Inde en raison du faible niveau d'hygiène. Pas de nouveau cas de SRAS dans le monde. Le second étudiant qui développait des symptômes de pneumonie atypique a été trouvé porteur de la maladie.
  • 30 avril 2004. Dans une récente étude de chercheurs à Toronto et à l'hôpital Prince de Galles à Hong Kong il a été démontré que les patients atteints de SRAS l'an dernier avaient un niveau très élevé de la "Th1 chemokine IFN-gamma-inducible protéine-10" (protéine IP-10) dès le moment où ils manifestaient des symptômes de la maladie. Les personnes en bonne santé n'ont jamais un niveau élevé de cette molécule. Cette découverte est importante parce que cette protéine peut être détectée dans le sang par un kit diagnostic, et cela peut aider à discriminer entre le SRAS et une autre fièvre causant des maladies pulmonaires comme la grippe. Des études complémentaires sont cependant nécessaires pour comprendre pleinement la significativité de cette observation.
  • 29 avril 2004. Surveiller les foyers possibles des maladies dangereuses est une tâche difficile. Outre les épidémies annuelles de choléra ou de méningite, et aussi du SIDA désormais ubiquiste, avec son cortège de maladies comme la tuberculose, d'anciennes maladies comme la peste sont encore présentes dans l'environment. La Russie a récemment passé en revue les foyers possibles de la maladie dans les régions d'Asie méridionale du pays. Cela pourrait indiquer que des cas suspects y ont été observés. Heureusement, la peste bubonique se propage principalement via des piqûres de puces, si bien qu'il est relativement aisé de confiner un foyer quand il a été identifié. Sur le front du SRAS, le gouvernement Chinois tente de diminuer le nombre de ses laboratoires travaillant sur le SRAS-CoV afin de diminuer le nombre de sources de contamination possibles. Les gouvernements des nombreux pays qui avaient envoyé leurs chercheurs au laboratoire de Virologie qui est à l'origine du récent épisode ont été avertis par la Chine qu'ils devraient surveiller l'apparition de cas suspects. Jusqu'à maintenant rien de la sorte n'a, heureusement, été rapporté.
  • 28 avril 2004. La Chine rapporte un nouveau cas suspect de SRAS au cours des dernières 24 heures. Ce patient, qui travaillait au même hôpital que l'infirmière qui veillait sur le patient index est en condition critique. Aucune des personnes mises en quarantaine pour avoir eu des contacts avec le cas index ne montre de symptômes anormaux jusqu'à présent et 38 parmi elles ont été retirées du système d'observation. Tous les cas suspects de SRAS sont reliés les uns aux autres : les autorités Chinoises rapportent qu'une technicienne de laboratoire de 26 ans, nommé Song, à Beijing, a transmis le SRAS une infirmière de 31 ans nommée Li, dont le père, la mère, une tante et une compagne de chambre sont aussi malades et sont suspectées être des cas de SRAS. Song est retournée dans la province de Anhui et sa mère y est morte peu après, d'une maladie que les experts suspectent être le SRAS. Le nouveau cas suspect est  une femme de 49 ans nommée Zhang qui a été traitée dans la même chambre d'hôpital que Li. Plus de700 personnes ont été maintenant mises en quarantaine. Des envoyés de l'OMS sont arrivés à Beijing et commencent à étudier l'origine du premier cas, tout en implementant des mesures strictes pour prévenir une extension possible de la maladie pendant les fêtes du mois de Mai (une semaine de vacances annuelles prise par un très grand nombre de Chinois). Pour replacer cet événement en perspective il est intéressant de noter que durant la dernière quinzaine plus de 1.500 patients ont été admis avec le choléra à l'Hôpital des Maladies Infectieuses à Calcutta, en Inde.
  • 27 avril 2004. Les autorités de la province du Anhui en Chine rapportent que 143 personnes ont été identifiées ayant eu des contacts avec le patient index atteint du SRAS. Plusieurs ont déjà terminé leur quarantaine. La présente absence de nouveau cas de SRAS indique que la peur d'une nouvelle épidémie n'aura bientôt plus de raison d'être.
  • 26 avril 2004. La Chine a mis en quarantaine plus de 500 personnes pour tenter d'éteindre le foyer de SRAS causé par une contamination de laboratoire. Dans un mouvement de réaction rapide déclenché par la proximité des vacances du premier Mai, le gouvernement a rendu publics les détails des trains et bus utilisés par l'étudiante à l'origine du foyer et par sa mère, morte après l'avoir soignée. Toutes deux ont voyagé vers la province de Anhui. L'étudiante a contracté le SRAS quand elle travaillait dans un laboratoire national specialisé sur les maladies dangereuses. Il est important de rappeler que pour tous les processus de haute technologie le facteur humain reste important. Même si le laboratoire lui-même était du meilleur niveau, des erreurs humaines sont toujours possibles. Heureusement le temps d'incubation du SRAS est court (normalement moins de 10 jours) si bien que l'absence de nouveau cas dans les jours qui suivent indiquerait que l'épisode serait terminé. Il apparaît maintenant qu'un autre étudiant, travaillant dans le même laboratoire que le patient index est aussi tombé malade le 17 Avril. Le fait que le patiente originale ait attrapé la maladie il y a un mois et qu'aucun nouveau cas de pneumonie atypique n'ait pour l'instant été observé sur le trajet de son voyage indique qu'elle n'a sans doute contaminé que les personnes en contact étroit avec elle. C'est pourquoi l'Organisation Mondiale de la Santé, qui a envoyé des experts pour analyser la situation dans le laboratoire initial, indique qu'on peut espérer que les conséquences de ce malheureux événement seront rapidement négligeables, sous réserve qu'aucune autre personne travaillant dans le laboratoire incriminé ne montre de signes de la maladie.
  • 24 avril 2004. La cause du récent foyer de SRAS en Chine n'est pas encore complètement identifiée. L'OMS recherche s'il s'agit d'un accident de laboratoire, et si c'est le cas, quelle est la source du virus. Le SRAS est causé par un virus qui évolue continûment : probablement en commençant par une forme plutôt inoffensive (cela a été démontré par une récente étude du Guangdong et de Shanghai), il évolue après qu'une région de son génome est mutée, en passant d'abord par une espèce qui cause une forme relativement bénigne de SRAS. Par la suite, la région du génome qui code la protéine "spike" (formant des sortes d'épines à la surface du virus, et qui lui permet de pénétrer les cellules de l'hôte), mute à son tour et crée la forme hautement infectieuse et pathogène "super spreader". Si c'était cette forme qui était à l'origine du foyer actuel, beaucoup de personnes pourraient avoir été contaminées durant le voyage de l'étudiante qui a causé la contamination... La grippe du poulet continue à s'étendre à l'Ouest du Canada.
  • 23 avril 2004. Un second cas possible de SRAS a été diagnostiqué dans la Province orientale du Anhui en Chine. La patiente, dont la mère est morte d'une cause inconnue (peut-être du SRAS), travaillait au Center for Disease Control à Beijing, probablement sur le SRAS-CoV. Ces deux cas sont en fait reliés, car le premier cas cas est une infirmière de l'hôpital où cette patiente a été brièvement hospitalisée avant de retourner dans sa province du Anhui. Toutes les personnes qui ont été en contact avec ces patientes ont été placés en observation et mis en quarantaine. Parmi celles-ci, six personnes ayant de la fièvre pourraient aussi avoir été infectées, ce qui porterait le nombre de cas à neuf. Malheureusement, pendant son voyage vers la Province du Anhui cette patiente pourrait avoir contaminé d'autres personnes. Les hôpitaux tout au long de la ligne de train ont été mis en état d'alerte afin d'identifier les patients avec des symptômes de pneumonie. Cela représenterait le troisième cas de contamination de laboratoire en quelques mois, démontrant que le confinement de virus en respectant des pratiques très strictes de laboratoire doivent absolument être mises en œuvre.
  • 22 avril 2004. Un nouveau cas suspect de SRAS a été découvert à Beijing chez une infirmière travaillant au Beijing Jiangong Hospital. Deux de ses parents ont aussi les symptômes de la maladie. Ces cas sont en cours d'analyse.
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  • 20 avril 2004. Le New York Times rapporte qu'un patient a été infecté l'automne dernier par le virus de la grippe aviaire H7N2 (beaucoup moins mortelle que H5N1), et que cela avait échappé à l'attention. Cela démontre à nouveau (après H7N7 l'an dernier en Europe et H5N1 en Asie) que la grippe aviaire se transmet des oiseaux à l'Homme. Le signal de danger apparaîtra quand cela aura causé une contamination interhumaine. Le Cambodge est frappé par deux nouveau épisodes de grippe aviaire, alors que d'autres sont en train de s'étendre en Colombie Britannique (Canada) (virus différents).
  • 17 avril 2004. Selon l'agence officielle Xinhua, des chercheurs Chinois ont testé des milliers de personnes dans 16 villes du Guangdong pour voir s'ils avaient des anticorps contre le SRAS, et ont trouvé que parmi 994 personnes travaillant sur des marchés où l'on vend des animaux, 10,6 pour-cents étaient séropositifs. Au contraire, parmi 123 personnes s'occupant d'élevage de civettes, seuls 3,25 pour-cents étaient séropositifs. Par ailleurs bien d'autres animaux, y compris des renards et des chats étaient porteurs du virus. L'origine du SRAS-CoV n'est par conséquent toujours pas comprise. Un homme de l'Ohio a été trouvé séropositif pour le virus du Nil Occidental (West Nile virus), cas le plus précoce depuis l'arrivée de la maladie en Amerique.
  • 15 avril 2004. Le gouvernement Chinois prend la question du SIDA au sérieux, maintenant que quelque 1 million de personnes en Chine sont probablement infectées par le VIH. Parce que la maladie pourrait devenir incontrôlée et menacer la croissance de l'économie, le ministre de la santé a promis de couvrir entièrement les coûts du traitement des patients pauvres, et d'offrir le diagnostic gratuitement à toute la population du pays.
  • 13 avril 2004. Le Japon déclare l'épisode de grippe aviaire H5N1 terminé, alors que le nombre de fermes infectées par la souche H7 en Colombie Britannique (Canada) atteint 25. La tuberculose n'affecte pas seulement les pays pauvres : le nombre des patients atteints de la tuberculose au Japon est le plus élevé parmi les pays riches et industrialisés, avec 32.828 personnes contaminées en 2002.
  • 7 avril 2004. Plusieurs freux migrant récemment vers l'Extrême Orient Russe à partir de l'Asie du Sud-Est ont été découverts morts de ce qu'on suspecte être la grippe aviaire, augmentant le risque que la maladie s'étende vers le Nord de l'Asie et en Europe.
  • 6 avril 2004. Des chercheurs du NIAID ont démontré chez la souris qu'un vaccin ADN pouvait induire la synthèse d'anticorps neutralisants contre le SRAS-CoV. C'est la démonstration que la vaccination sera possible en cas de résurgence de la maladie. Cependant il est certainement peu probable qu'un vaccin ADN puisse être utilisé, car ce type de vaccin est pour l'instant (et  probablement pour des raisons intrinsèques) beaucoup trop malcommode (les doses à injecter sont énormes). Le Canada est à nouveau affecté par des foyers de grippe aviaire, provenant probablement de canards sauvages. C'est le 18ème foyer du virus H7N3 depuis février. Heureusement ce type de virus est moins dangereux pour l'Homme que le type asiatique H5N1. La Chine met en quarantaine les personnes venant du Burkina Faso (Afrique de l'Ouest) par crainte de contamination par des bactéries causant la méningite.
  • 2 avril 2004. Les maladies humaines ne sont pas les seules causes de préoccupation : la Chine est sur le point d'annoncer publiquement que le virus de la fièvre aphteuse est endémique et cause bien des problèmes pour l'élevage.
  • 27 mars 2004. Alors que la grippe aviaire décroît, la dengue augmente au Vietnam, et y a tué deux fois plus de personnes qu'à la même époque l'an dernier, 5.371 personnes ayant contracté la maladie jusqu'à présent. En Indonésie la mortalité due à la maladie grimpe à 534, avec 44.027 cas identifiés cette année.
  • 25 mars 2004. Le SIDA reste la source de préoccupation majeure pour la santé dans le monde. Par exemple le Premier Ministre Mozambicain Luisa Diogo a proclamé à Maputo que son pays avait atteint le chiffre de 13,6 pour cent de prévalence du VIH/SIDA chez les Mozambicains adultes. En Afrique du Sud près de la moitié des patients à hôpital d'état dans le pays sont séropositifs pour le VIH, et 15% des travailleurs médicaux qui s'en occupent ont aussi le virus.
  • 24 mars 2004. Plusieurs cas de la souche hautement pathogène du virus H7N3 de la grippe aviaire ont été découverts à l'Ouest du Canada. La FAO publie une mise en garde indiquant que le virus H5N1 mortel a étendu sa zone d'action jusqu'à l'Indonésie. Le premier test à l'Université de Rochester et  au Baylor College of Medicine d'un vaccin destiné à protéger les personnes contre une forme de grippe aviaire est en cours, sur environ 200 personnes. Avec une forme précise de vaccin (agissant contre une forme du virus, H9, qui a infecté plusieurs personnes à Hong Kong en 1999) n'est pas faite pour protégér contre le virus de la grippe du poule qui est le foyer le plus préoccupant pour l'instant pour les volailles et les personnes, les chercheurs vont savoir s'il protège contre une autre souche du virus qui infecte oiseaux et personnes. D'autres chercheurs sont maintenant en train de développer des vaccins qui pourraient protéger contre la forme H5, qui est responsable de la plupart des morts récents en Asie. La principale difficulté lorsqu'on produit un vaccin trop tôt est qu'il peut conduire, on l'a démontré, à la sélection de nouvelles souches de virus résistantes.
  • 22 mars 2004. Un groupe de l'Université d'Amsterdam découvre un nouveau coronavirus qui pourrait être très apparenté au SRAS-CoV, l'agent responsable du SRAS l'an dernier. Ce virus, appelé HCoV-NL63, cause des maladies respiratoires comme la bronchiolite chez les enfants. Alors qu'un coronavirus apparenté au virus du rhume commun a été décrit depuis longtemps, il est surprenant que ce nouvel isolat ait mis si longtemps à être identifié. Tout cela indique que des virus apparentés au SRAS-CoV sont largement répandus dans l'environment. Cela pourrait expliquer la forme inhabituelle de l'épidémie, qui semble causer la maladie dans certaines régions, alors que les régions voisines étaient apparemment restées indemnes.
  • 21 mars 2004. Un nouveau foyer de grippe aviaire affecte la Corée du Sud. Des poulets, de même qu'une pie sont morts du H5N1 maladie. Cela montre, une fois encore, que le virus se répand dans la nature, jetant le doute sur la possibilité de contrôler la maladie dans le futur.
  • 20 mars 2004. Le nombre des cas de dengue est en augmentation dans neuf provinces d'Indonésie. Un enfant de douze ans meurt de la grippe aviaire H5N1 au Vietnam, portant le nombre actuel de mortalité de la maladie à 24 (16 au Vietnam). Une épidémie de méningite a tué des dizaines de personnes et en a infecté des centaines dans le nord du Nigeria.
  • 19 mars 2004. La séquence du génome du virus de la grippe aviaire H5N1 trouvé au Japon n'est pas la même que celle du virus trouvé au Vietnam, qui a été responsable de la mort d'au moins 15 personnes dans ce pays depuis que la maladie a frappé en Janvier. La séquence n'est pas non plus la même que celle du virus de la grippe aviaire qui a causé la mort de plusieurs personnes à Hong Kong en 1997. Au contraire, la séquence du génome du virus trouvé au Japon est presque identique à celle du virus isolé en Corée du Sud. Cela indique que la maladie est endémique en Asie de l'Est depuis plusieurs années, et que le virus continue à évoluer dans plusieurs isolats plus ou moins indépendants. En raison de possibles réarrangement de morceaux de ce génome fragmenté, un souche très virulente pourrait soudain apparaître, qui changerait en même temps sa spécificité d'hôte.
  • 18 mars 2004. L'épidémie annuelle de méningite se développe en Afrique de l'Ouest Sahélienne. Plus de 400 personnes en sont mortes au Burkina Faso où a programme de vaccination a été mis en œuvre. L'épidémie de dengue a continuer à tuer en plusieurs endroits d'Indonésie, ce qui contraste avec les rapports indiquants que le nombre des cas diminuait. Un vaccin contre la grippe aviaire pourrait être disponible en une semaine selon le National Institute for Biological Standards et Control (NIBSC) de Grande Bretagne. Cependant la préparation d'un grand nombre de doses demanderait beaucoup plus longtemps, en particulier parce que le vaccin est facilement obtenu sur des œufs embryonnés.
  • 17 mars 2004. Deux nouveaux cas de grippe aviaire ont été rapportés au Cambodge, alors que la maladie semble se calmer ailleurs. Des observations préliminaires sur la souris indiquent que des animaux pourront être vaccinés contre le SRAS-CoV.
  • 14 mars 2004. La dengue affecte désormais les Territoires du Nord de l'Australie. 3.300 personnes ont été infectées au Vietnam, et 5 en sont mortes.
  • 12 mars 2004. Plusieurs pays d'Asie du Sud espèrent être bientôt exempts de grippe aviaire. Le Japon continue à explorer la source de l'épidémie, et analyse les oiseaux "éboueurs" (en fin de chaîne alimentaire) de même que les pigeons, qui ont de fréquents contacts avec la volaille. Une nouvelle réflexion devient nécessaire à propos de l'extension du virus du Nil Occidental aux USA après qu'il a été découvert qu'un hybride du moustique Culexvecteur de nombreuses maladies a été la source principale de contamination aux USA. La dengue, autre maladie transmise par les moustiques continue à s'étendre en Indonésie, où la mortalité atteint 427 personnes. Ces observations devraient nous conduire à développer plus de recherche sur les insectes et leurs pathogènes, comme Photorhabdus luminescens. Un foyer d'une autre maladie à vecteur moustique, la fièvre jaune, est en train d'apparaître sur la côte ouest de l'Afrique.
  • 8 mars 2004. La Thailande a probablement réussi à arrêter la propagation de la grippe aviaire et reprendra sa production de volaille au début du mois prochain. Le PDG d'une compagnie productrice de volaille au Japon qui n'avait pas informé de la présence de grippe aviaire dans une de ses fermes s'est pendu avec sa femme près de la ville de Kyoto. La ferme avait vendu environ 15.000 poulets vivants et distribué quelques 900.000 œufs même après avoir constaté que ses poulets commençaient à mourir en masse. Les corbeaux morts trouvés à Kyoto ont été infectés par un virus grippal H5, montrant que la contamination pourrait s'étendre à l'extérieur des fermes contaminées.
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  • 7 mars 2004. Deux corbeaux trouvés morts dans la Préfecture de Kyoto, qui a été touchée par des foyers d'une souche virulente de grippe aviaire, sont séropositifs pour le virus. On ne sait pas encore s'ils sont morts de la grippe H5N1. En Chine, trente volontaires seront choisis pour des essais cliniques de phase 1 pour un vaccin contre le SRAS, au cours d'un test accepté par l'OMS Les volontaires seront vaccinés seulement après qu'ils auront signé un accord de consentement. Une seconde phase comprendra plus de participants dans une fourchette d'âge plus étendue. La phase finale n'aura lieu que si un nouveau foyer de SRAS apparaît.
  • 5 mars 2004. Plus de 200.000 personnes ont été récemment infectées par la dengue en Indonésie et le nombre des morts atteint 389.
  • 4 mars 2004. Les autorités Japonaises ont demandé l'aide de l'armée pour les aider à désinfecter la région de la préfecture de Kyoto frappée par un nouveau foyer de grippe aviaire.
  • 2 mars 2004. 53 des 57 provinces et villes infectées au Vietnam n'ont pas trouvé de nouveaux foyers du virus H5N1 au cours des 26 derniers jours, ce qui fait espérer que l'épidémie sera terminée à la fin du mois. Comme le rapporte l'Agence officielle Xinhua, la réunion spéciale Chine-ASEAN sur le contrôle des souches hautement pathogènes de la grippe (HPAI) s'est déroulé aujourd'hui à Beijing. Le Vice Premier Ministre de Thailande, le Ministre de l'Elevage et de la Pêche du Myanmar, des Vice-Ministres et officiels responsables de l'agriculture et de la santé, des experts de Chine et de 10 pays de l'ASEAN, ainsi que des membres du Secrétariat de l'ASEAN, de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), de l'Organisation Mondiale de la Santé et de l'Organisation Mondiale pour la Santé Animale ont participé à la réunion. Des représentants de Hong Kong et de Macao en Chine assistaient à la réunion en tant que membres de la délégation Chinoise. Les participants ont reconnu que la maladie ne respecte aucune frontière, qu'elle est une menace pour la santé publique, et la nécessité pour la Chine et l'ASEAN de coopérer pour prévenir et contrôler les épidémies HPAI tout en minimisant les pertes économiques, et en prévenant la transmission des oiseaux à l'Homme, suivie de la contagion d'homme à homme. Dans une déclaration commune, ils affirment vouloir : "donner accès à et échanger leurs informations et leurs expériences sur le statut des épidémies HPAI, partager les mesures de contrôle et de prévention entre la Chine et l'ASEAN au moyen du réseau de surveillance des maladies de  l'ASEAN, en plus du réseau spécifique du SRAS de l'ASEAN et du réseau vétérinaire proposé afin de travailler à la création d'un système de veille précoce pour le contrôle et l'identification des épidémies; accroître la coopération entre  les services d'inspection et les agences de quarantaine pour mieux gérer la situation aux frontières entre la Chine et les pays de l'ASEAN afin de prévenir l'extension de la maladie et de minimiser son impact sur la santé et le commerce; proposer l'établissement d'un mécanisme de coopération Chine-ASEAN pour la santé publique, avec des réunions régulières entre les ministres de la santé et de l'agriculture ainsi que leurs principaux responsables, et la convocation pour des réunions communes en tant que de besoin; rendre opérationnel le fond "Chine-ASEAN Fund for Public Health" afin de financer la coopération appropriée entre la Chine et l'ASEAN pour réagir à toute crise régionale en santé publique; renforcer la coopération et les échanges avec les autres pays, organisations régionales et internationales, comme l'OMS, la FAO, l'OIE pour la prévention et le contrôle des épidémies HPAI; échanger des groupes d'experts sur les épidémies HPAI et organiser des cours pour la formation technique sur les technologies et méthodologies reliées aux épidémies HPAI, incluant en particulier la gestion des laboratoires, le diagnostic et les tests, les mesures à prendre en cas d'urgence et le contrôle de la qualité des vaccins en conformité avec les standards internationaux de l'OIE; enfin, la Chine et l'ASEAN vont participer mutuellement, dans la limite de leurs capacités respectives, à l'aide, via le financement bilatéral, l'assistance matérielle et technique aux pays de la région affectés et risquant d'être infectés par les épidémies HPAI. A cette fin, le Laboratoire National de Référence de Chine va partager son expérience et et offrir son aide technique aux laboratoires de diagnostic des pays de l'ASEAN en termes de technologie de diagnostic."
  • 29 février 2004. La grippe aviaire reste la préoccupation majeure de l'Organisation Mondiale de la Santé. Cela ne doit pas nous masquer que bien d'autres maladies virales sont préoccupantes: le SIDA est en augmentation en Asie, avec de terribles conséquences en termes de propagation d'autres maladies, comme la tuberculose. Alors que la vaccination contre l'hépatite B a été un succès en Chine et a restreint la propagation du virus, quelque 100 millions de personnes vivent encore avec le virus. L'hépatite C est en augmentation. Par ailleurs, avec le réchauffement global, les maladies propagagées par moustiques-vecteurs infectent maintenant des personnes dans  des zones nettement plus au nord, et des régions comme l'Indonésie ont subi cette année une épidémie de dengue deux fois plus sévère qu'il y a un an.
  • 24 février 2004. Pour la première fois depuis 1983-1984 une grippe aviaire très virulente et contagieuse a été découverte aux Etats Unis. Cela a déclenché l'embargo par la Corée du Sud et l'Union Européenne sur l'importation de volaille américaine, malgré le fait que la souche (H5N2) n'est pas la dangereuse souche H5N1. Le gouvernement Chinois déclare officiellement qu'il n'y a désormais plus de cas de SRAS dans le pays. Le Dr. Albert Osterhaus et ses collègues montrent qu'un traitement précoce avec une forme à longue durée de vie de l'interféron (interféron-alpha pégylé), réduit les dommages pulponaires causés par le SRAS-CoV chez le macaque. Cela devrait diminuer la mortalité si ce remède fonctionne chez l'Homme, dans le cas d'un nouvelle épidémie.
  • 23 février 2004. Alors que la grippe aviaire ne fait plus la Une des media, le foyer de grippe aviaire H5N1 en Asie n'est pas encore contrôlé. Heureusement aucun cas de contagion interhumaine n'a été rapporté. Le nombre de personnes infectées par contact direct avec les oiseaux n'est pas connu, alors que le nombre de morts, qui est de 22 est certainement sous-estimé (beaucoup de maladies ont les symptômes de la grippe). Environ 50 foyers ont été identifiés en Chine et 2 au Japon. Une autre famille de grippe aviaire (de type H7) se développe au Nord Est des USA et au Canada. Plus 80 millions d'oiseaux ont dû être mis à mort à travers le monde et cela cause un sérieux problème économique à l'industrie de la volaille. Dans le cas de la légionellose plusieurs tour de refroidissements ont été trouvées infectées un niveau supérieur au niveau acceptable en France. Il sera important de surveiller ce type de refroidissement par air-conditionné partout dans le monde.
  • 17 février 2004. Au moins 500 cigognes (Anastomas lamelligerus) ont été trouvées mortes dans le  district de Ladkrabang et 300 oiseaux sont morts le marais Bueng Borapet depuis le 27 janvier, selon Prapat Panyachatraksa, le ministre Thai des ressources naturelles et de l'environment. Des analyses de laboratoire ont trouvé que 30 à 40 pour-cent des cigognes mortes (ce sont des oiseaux migrateurs), étaient infectées par le virus de la grippe aviaire. Après le Tibet, l'épidémie frappe le Shandong en Chine, tandis que la maladie s'étend à l'île de Kyushu au Japon. Le foyer de légionellose dans le Nord de la France est considéré comme éteint.
  • 14 février 2004. Après la mort d'une panthère de la grippe aviaire dans un zoo thailandais, probablement infectée par un poulet qu'elle avait mangé, les autorités commencent à isoler les animaux rares, comme les pandas dans  leurs zoos. Plusieurs régions du Guangdong ont été récemment affectées par la grippe aviaire, suscitant l'inaquiétude à Macao et à Hong Kong. Heureusement, jusqu'à maintenant, aucune transmission interhumaine n'a été rapportée en aucun lieu. La légionellose commence à être reconnue comme une maladie importante des personnes âgées en France, puisque, en 2002, il est probable que plus de 2000 ont été atteintes par la maladie en France, avec un taux de mortalité de 13%. Il est intéressant de comparer ces chiffres avec l'épisode de SRAS en 2003 qui a suscité la terreur.
  • 13 février 2004. L'Inde a convoqué une réunion d'urgence de sept pays d'Asie du Sud-Est pour discuter les mesures urgentes à prendre pour combattre la grippe aviaire qui sévit en Asie. New Delhi dit avoir augmenté sa vigilance à ses frontières et avoir ainsi réussi jusqu'à présent à éviter le prevented le virus H5N1, qui a émergé au Cambodge, en Chine, en Indonésie, au Japon, au Laos, en Corée du Sud, en Thailande et au Vietnam, d'envahir le territoire Indien. Jusqu'à maintenant, les autorités agricoles ont favorisé l'abattage plutôt que la vaccination, en partie parce que les animaux vaccinés peuvent encore abriter et diffuser des virus infectieux. Jusqu'à récemment il n'a pas été possible de distinguer entre les animaux infectés et  non infectés mais vaccinés, si bien que les animaux vaccinés sont aussi soumis à embargo. Au surplus, on ne sait pas aujourd'hui à quel point la vaccination favorise la sélection de virus mutants, et c'est parfois considéré comme une inquiétude majeure.
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  • 11 février 2004. Le Standing Committee for Food Chain et Animal Health a étendu son embargo pour six mois jusqu'au 15 Août 2004 à la viande ou aux produit dérivés de la volaille vers l'UE pour la Thailande, ainsi que tout type d'animaux à plumes sauvages ou d'élevage, de même que leurs œufs. La vaccination est désormais obligatoire et effectuée sur la volaille élevée dans les zones situées à moins de cinq kilomètres de quatre villes de la Province du Hubei au centre de la Chine, où des cas confirmés ou suspects de grippe aviaire sont rapportés. Des considérations économiques font que bien des fermiers évitent de tuer leur volaille (pour en comprendre le coût, il faut noter que 30 millions de poulets ont été abattus au Vietnam seul), en particulier dans les régions les plus pauvres du monde. La vaccination de la volaille pourrait être efficace, mais il y a un danger réel créé par le rôle sélectif du vaccin, qui pourrait déclencher une évolution rapide du virus (précisément les mutants qui échappent au contrôle par le vaccin). Plus d'un million de pigeons voyageurs ont été confinés à leurs pigeonniers à Beijing car grippe aviaire s'étend en Chine, mais leurs propriétaires semblent être pris de désespoir, doutant que le confinement sauvera  leurs animaux de la maladie. Les oiseaux migrateurs pourraient propager le virus et la Chine réagit à cette possibilité. Cependant cela pourrait conduire à des situations difficiles pour les espèces en danger et des précautions devrait être prises pour ne pas réagir à mauvais escient. Mars est habituellement la saison la plus active pour les migrations de pigeons voyageurs en Chine, et cette activité peut aussi, bien sûr, propager le virus. Une seconde ferme a été touchée par la grippe aviaire dans le Delaware (USA) (un virus de type H7).
  • 8 février 2004. Treize régions de Chine sont affectées par la grippe aviaire H5N1. Un foyer d'une souche H7 de grippe aviaire affecte l'est des USA (l'été dernier un dangereux foyer d'un virus semblable a affecté les le Pays Bas, où des millions de volailles ont dû être tuées et où un vétérinaire est mort de la maladie, la maladie causée par ce virus est habituellement moins sérieuse que celle causée par le virus H5N1).
  • 7 février 2004. Un grand nombre de volailles sont mortes en Inde, dans une région proche du Bangladesh, déclenchant un mouvement de panique. Cependant la maladie n'est pas encore identifiée. La situation de la grippe aviaire est compliquée par les implications politiques du combat contre la maladie, qui rendent une évaluation appropriée (et les décisions qui vont avec) délicate, sinon complètement fausse. On doit d'abord comprendre que les principales victimes de la maladie, et de loin, seront en Chine, si une épidémie démarre (via une contamination interhumaine). Malheureusement cela ne semble pas bien compris par une attitude "antichinoise" sous-jacente qui semble subsister dans le monde. Il faut aussi bien comprendre que la panique est une des causes les plus efficaces des épidémies. Il est aussi bien établi, au cours des épidémies de Peste Noire, que la réaction habituelle des personnes paniquées est de trouver un bouc émissaire, plutôt que combattre rapidement et efficacement la maladie. Cela signifie que des conflits d'intérêts ont à être pris en compte. D'une part il est nécessaire qu'une information convenable parvienne aux institutions qui sont le mieux à même d'aider (l'OMS en particulier), mais, d'autre part il est nécessaire d'avoir un contrôle strict des rumeurs qui déclenchent la panique, et il est essentiel de ne pas montrer du doigt n'importe qui. Au surplus il est essentiel de comprendre qu'il est évidemment extrêmement difficile, sinon tout à fait impossible, dans un pays de 1,3 milliard de personnes comme la Chine, d'avoir le contrôle sur toutes les autorités locales, à chaque échelon des hiérarchies (c'est le prix à payer pour le développement de la démocratie :  si un contrôle de ce type existait cela signifierait, bien sûr, que nous serions en présence d'une terrifiante dictature). Enfin, la structure de l'économie Chinoise est remarquablement diverse, avec des régions extrêmement pauvres avec des fermes fragmentées en très petites unités, et des régions très aisées avec de très grands élevages de volaille. Alors qu'il est relativement facile de contrôler ces derniers, et d'abattre les animaux quand un foyer de grippe aviaire se déclare, c'est presque impossible dans le cas de petites fermes éparpillées, avec des personnes certainement peu favorables à tuer leurs maigres ressources ; et, naturellement, une information exacte sur ces régions est à peu près impossible à obtenir. L'éducation est un autre problème évident. C'est pourquoi, plutôt que d'attaquer la Chine, il serait beaucoup plus efficace et moral de l'aider à résoudre ses problèmes. En fait, dans le cas de la présente épidémie, les pays plus petits comme l'Indonésie devraient être le sujet d'une bien plus grande inquiétude, en raison de l'absence quasi totale d'information sur ce qui s'y passe vraiment. Enfin, l'accent mis par les journalistes sur l'"éradication" de la maladie est tout simplement un rêve. Nous aurons sans aucun doute à faire face à une épidémie causée par le virus H5N1, sinon cette année, du moins au cours de l'une des prochaines. Il est relativement facile de contrôler (et d'éradiquer) une maladie très pathogène, si son réservoir est connu et accessible, et si un vaccin efficace existe. Ce n'est pas le cas si la maladie peut se répandre de façon invisible, et si le réservoir ne peut pas être contrôlé. Abattre toutes les volailles ne résoudrait pas le problème. En effet la grippe est une maladie des Anatidés (la famille de canards et oiseaux du même genre) où elle est habituellement inoffensive ou cause une maladie bénigne. Elle peut se communiquer à toutes sortes d'oiseaux (des virus H5N1 hybrides ont été en effet très souvent identifiés), et un des problèmes de cette maladie très répandue, est que le virus mute et s'adapte facilement à ses nouveaux hôtes, en permettant des réarrangements entre espèces virales quand il y a co-infection avec plusieurs virus de la même famille. Elle peut alors s'étendre aux mammifères, et conduire à la maladie que nous connaissons comme la grippe humaine. Au cours du passage d'une espèce à une autre espèce, il n'y a pas habituellement de contamination intraespèce de la nouvelle espèce infectée. C'est probablement le situation que nous avons maintenant avec H5N1 chez l'Homme. Malheureusement, en raison des mutations et réarrangements du virus, il est plus que probable qu'une nouvelle forme du virus parviendra à se répandre d'homme à homme. Deux stratégies doivent être combinées pour rendre cet événement moins probable, et le contrôler quand il arrivera. D'abord, il faut autant que possible éviter les sources de contamination (l'abattage des animaux est efficace, à la stricte condition que des précautions draconiennes soient prises pour éviter la contamination par aérosol ; la vaccination des animaux est une seconde action qui peut être envisagée). Ensuite, il faut se préparer à l'éventualité d'une contamination interhumaine et il faudra agir vite : cela demandera l'isolement du nouveau virus, et la préparation d'un vaccin (alors que, comme l'affirme l'OMS, la génétique inverse permettra aux chercheurs de préparer une souche de vaccin en une semaine, préparer un nombre suffisant de doses demandera plusieurs mois, mais ce délai pourrait être raccourci si des infrastructures permettant de préparer un grand nombre d'œufs embryonnés pour la préparation du vaccin peuvent être vite rendues disponibles), et cela demandera le contrôle des mouvements des personnes dans les zones affectées (c'est ainsi que la Peste pouvait être arrêtée). Les mesures qui ont été mises en œuvre pendant l'épisode du SRAS aideront certainement en ce domaine. Cependant, il nous faut retenir les leçons de ce qui est arrivé alors, en particulier sur le rôle négatif de la panique (personnes se sauvant en cachette des zones affectées, et sous-évaluation, pour échapper à la quarantaine). Dans le Nord de la France, une 11ème personne est morte de la légionellose, alors que la maladie a été identifié en plusieurs régions du pays. Il est très probable que la pneumonie causée par Legionella pneumophila n'était pas diagnostiquée dans le passé, et que les outils de diagnostic que nous avons maintenant nous donnent une vision biaisée de l'ampleur de la maladie si l'on compare avec la situation passée.
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  • 3 février 2004. Un 85ème cas de légionellose a été découvert dans la région de Lens : cela indique que le cause de la contamination n'est pas encore identifiée avec certitude. Aucune information ne fait penser à une contamination interhumaine par le virus de la grippe aviaire. La Thailande a abattu 27 millions de poulets pour tenter de freiner l'extension de la grippe aviaire, au moment où un autre patient probable en est mort. La Chine a placé 3.200 fermes en observation. L'Indonésie confirme qu'elle a été infectée par le virus H5N1, mais les mesures nécessaires pour contenir la maladie restent confuses.
  • 2 février 2004.Outre une possible contamination interhumaine par la grippe aviaire, l'inquiétude vient de ce que la grippe humaine de cette année vient d'atteindre le Vietnam. Cela risque d'accroître énormément les possibilités de réarrangement entre le virus de la grippe aviaire et le virus humain, créant la possibilité d'une pandémie semblable à celle de 1919. A Shanghai, les officiels responsables des marchés sont encouragés à rendre effective une quarantaine stricte pour garantir que seuls des produits certifiés par un certificat de quarantaine sont vendus dans la ville. 300.000 oiseaux ont été abattus dans un rayon de trois kilomètres autour du cas suspect et la zone a été désinfectée. Le gouvernement du district a aussi bloqué toutes les intersections majeures dans la zone concernée pour s'assurer qu'aucune volaille n'en a été exportée. Le quatrième patient atteint de SRAS à Guangzhou était un médecin, apparemment sans contact avec des patients atteints de SRAS, selon les autorités locales. Le 30 janvier un 84ème cas de légionellose a été identifié dans la région de Lens. Le foyer paraît cependant régresser.
  • 1 février 2004. Cinq nouvelles provinces sont affectées en Chine par le virus H5N1. L'OMS indique que deux sœurs Vietnamiennes pourraient avoir été contaminées par leur frère. La grippe est une maladie normale des canards (habituellement bénigne) et sa voie de transmission habituelle est du canard au porc, à l'Homme. Elle apparaît souvent en Chine, en raison de la structure des fermes Chinoises (souvenons-nous que le caractère Chinois pour le mot "famille" est un cochon sous un toit)... La maladie devient dangereuse quand la transmission passe directement d'homme à homme. Une forte épidémie apparaît tous les dix ou vingt ans ("grippe asiatique", "grippe de Hong Kong" etc...), qui fait progressivement le tour du monde entier et mute en s'adaptant à la réaction protectrice du système immunitaire humain à peu près tous les ans. Une fois que quelqu'un a attrapé la maladie il guérit spontanément, en général, avec une forte réponse immunitaire. Mais cela conduit à la sélection de virus mutants, à la suite de l'"astuce" suivante : les anticorps de l'hôte sont finement ajustés à la forme de la protéine qui recouvre le virus ; mais une façon pour le virus d'éviter cette reconnaissance est de modifier un motif de la protéine en le remplaçant par un motif plus gros. Dans cette situation les anticorps deviennent plus ou moins inefficaces. Au cours de cette adaptation les personnes sont cependant partiellement protégées par les infections passées et la maladie n'est pas très dangereuse. Après quelque temps, l'ensemble des variations est complètement couvert, et la seule façon pour le virus de continuer à exister est de subir des changements beaucoup plus importants, comme la recombination avec d'autres virus plus ou moins semblables. Ainsi, en général, on observe tous les quarts de siècle une maladie modérément sévère, suivie par des épidémies "ordinaires" à peu près chaque année. Mais il arrive parfois (rarement) que de nouveaux événements se produisent, correspondant à la propagation d'une forme sévère chez les oiseaux (grippe aviaire) plutôt que bénigne. Cette maladie sérieuse peut alors directement infecter l'Homme : c'est le cas du virus H5N1, et récemment H7N7. Alors, si la maladie peut s'adapter et se transmettre d'homme à homme, cela créera un foyer extrêmement dangereux, parce qu'aucune immunité n'est présente dans les populations humaines. C'est pourquoi l'OMS est inquiète à présent, parce qu'un événement du même type arrivera presque certainement dans un futur pas très lointain. La raison en est la suivante : le virus de la grippe est fait d'une collection de fragments indépendants. Chacun peut muter, en produisant une forme qui peut échapper au système immunitaire de l'hôte. Mais la situation la plus dangereuse apparaît quand deux virus différents de la grippe infectent un animal (homme inclus). En effet, dans ce cas les fragments peuvent se réarranger et produire toutes sortes de virus, certains aptes à se multiplier dans l'hôte humain, avec un déguisement leur permettant d'échapper à son système immunitaire. Il est très probable que cela arrivera un jour ou l'autre. La seule façon d'échapper à une épidémie dramatique est de tenter de deviner ce qui va arriver, et de préparer un vaccin (c'est à dire de préparer le système immunitaire par la vaccination) contre le nouveau virus... C'est le défi qui nous attend.
  • 31 janvier 2004. Le Ministre de la Santé Chinois a annoncé un nouveau cas de SRAS confirmé à Guangzhou, mais a précisé que le patient - le quatrième cas cet hiver - a déjà quitté l'hôpital, guéri. Ce patient n'avait eu aucun contact avec des animaux sauvages.
  • 30 janvier 2004. Des progrès dans la préparation d'un vaccin contre la grippe aviaire sont en cours. Comme pour la plupart de ces vaccins cela demande l'infection d'oufs embryonnés, ce qui n'est pas sans poser des problèmes pratiques. Le "consortium de lutte contre le SRAS" a publié son travail sur l'origine du virus. Le modèle de la double épidémie, qui propose un scénario de l'épidémie pourrait aussi avoir un intérêt dans   le cas de la grippe H5N1 [PDF].
  • 29 janvier 2004. La grippe H5N1 est probablement bien plus répandue qu'on ne le pensait. Depuis sa dernière manifestation en février 2003 (où elle a créé la confusion au moment du début de l'épidémie de SRAS) elle est certainement restée en Chine, et elle était présente en août dernier en Indonésie. Des millions de poulets ont été tués par le virus ou abattus, mais il est  peu probable que cela arrêtera la maladie, qui est maintenant très certainement endémique dans toute l'Asie. Dans les dix pays affectés par la grippe aviaire, il n'est pas certain qu'elle soit toujours due au virus H5N1 : au Pakistan elle pourrait être due au virus N7, souche semblable à celle qui a conduit à abattre des millions de poulets (et qui a tué un vétérinaire) aux Pays-Bas l'été dernier. L'abattage de masse est cependant en cours. A Hong Kong une femme de retour du Vietnam a les symptômes de la maladie. Deux nouveaux cas de légionellose ont été diagnostiqués au nord de la France, portant le nombre de cas à 83.
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  • 28 janvier 2004. La grippe aviaire est entrée en Chine (dans trois provinces au moins : des canards ont contaminé un homme dans la province du Guangxi et des poulets dans le Hunan et le Hubei), portant à 10 le nombre des pays Asiatiques affectés par le dangereux virus au moment où des personnalités officielles de la région se préparent aujourd'hui pour gérer la crise à Bangkok. Nous avions il y a quelques années suggéré de surveiller l'état de santé des oiseaux "éboueurs" migrateurs comme Milvus migrans dès 2001 comme sentinelles possibles pour indiquer l'existence de grippe aviaire dans des zones reculées. Ce "milan noir" (black kite en Anglais, et "vieil aigle", 黑鸢 en Chinois) parcourt de très longues distances et se nourrit principalement d'animaux morts. On attend donc qu'il soit très sensible à la contamination (et c'est peut-être pourquoi il fait partie des espèces qui sont en voie d'extinction), et la surveillance de ses populations pourrait être un bon indicateur d'épidémies qui sont par ailleurs difficiles à surveiller. Une étude épidémiologique sur le SRAS à paraître dans le journal Science démontre que plusieurs des virus identifiés dérivent d'un ancêtre commun. Cela indique que le réservoir pourrait toujours être présent, en accord avec le scénario d'une double épidémie. Un protocole d'accord est signé entre l'Académie des Sciences Chinoise et l'Institut Pasteur, sous le patronnage du Président de Chine, Hu Jintao, et le Président Francais, Jacques Chirac, pour la création d'un Institut Pasteur en Chine.
  • 27 janvier 2004. Une autre usine ExxonMobil est arrêtée parce qu'une de ses tours réfrigérantes rejette de grandes quantités de Legionella pneumophila, près du Havre en France. La Malaisie prend des mesures anti-SRAS pour combattre l'extension possible du virus grippe aviaire H5N1.
  • 26 janvier 2004. Quatre-vingt une personnes ont été infectées par la légionellose près de Lens, parmi lesquelles 10 sont mortes et 5 restent dans une unité de soins intensifs. La source de la contamination est toujours obscure, parce que le mode d'infection ne ressemble pas à ce qui est connu de la maladie.
  • 24 janvier 2004. La Thailande vient d'informer l'OMS que plusieurs laboratoires ont confirmé un cas de grippe aviaire H5N1 chez des humains. Initialement un foyer d'épidémie qui avait été interpreté comme dû au choléra des poules (causé par la bactérie Pasteurella multocida et peut être guéri par des antibiotiques) avait montré des caractères surprenants, qui ont conduit à craindre que, comme pour d'autres pays en Asie du Sud-Est, la Thailande était contaminée par la grippe aviaire. Cette information a conduit l'Union Européenne à bannir l'importation de volaille de Thailande vers l'Europe. Il est presque certain que la présente grippe aviaire va non seulement contaminer plus d'humains, mais qu'elle va conduire à une contamination interhumaine. Cela déclencherait une épidémie de grippe qui pourrait avoir des conséquences désastreuses. Le virus de la grippe est constitué de différents segments qui peuvent s'échanger au sein d'un individu contaminé par plusieurs souches du virus. La voie habituelle va des oiseaux au cochon, puis à l'Homme. La simultanéité de l'infection par un virus adapté à l'Homme (comme le type H3N2, famille de virus qui s'est répandue en Europe cet automne) et par la grippe aviaire virus pourrait par exemple conduire à un recombinant à la fois bien adapté à la multiplication chez l'Homme et à échapper à sa réponse immunitaire. Plusieurs cas de dengue ont été diagnostiqués à Hong Kong, montrant que la maladie est endémique, et pourrait déclencher une épidémie dans le futur.
  • 22 janvier 2004. La légionellose est encore présente dans le Nord de la France, où quatre nouveaux patients ont été identifiés, portant leur nombre à 80. Un faucon pélerin a été trouvé mort près de deux élevages de poulets à Hong Kong, et on l'a trouvé infecté par la grippe aviaire. Cette observation est conforme avec la suggestion que nous avions faite en mai 2001 que les oiseaux sauvages, en particulier les oiseaux migrateurs, pourraient être impliqués dans la transmission du virus.
  • 21 janvier 2004. Sur le front du combat contre le SRAS, l'investigation de l'OMS continue. Le réservoir du virus est encore inconnu. Trente volontaires sains en Chine ont accepté de faire partie d'un test de vaccin contre le SRAS. Le virus de la grippe H5N1 semble présent en 17 localités au Vietnam, mais, pour le moment, aucune contamination interhumaine n'a été découverte. Cependant, par mesure de précaution, l'OMS active les procédures nécessaires pour produire un nouveau vaccin antigrippal capable de protéger les humains contre la souche H5N1 récemment détectée. Un nouveau cas de légionellose est diagnostiqué dans le Nord de la France, portant le total du nombre de personnes infectées à 76.
  • 19 janvier 2004. La grippe du poulet a été trouvée en 17 localités dans le nord et le sud du Vietnam, infectant 2 millions de volailles. Jusqu'à présent, l'OMS n'a trouvé aucun signe de transmission du virus entre humains. Malheureusement, comme le nombre de patients infectés s'accroît, la probabilité d'une transmission interhumaine devient de plus en plus possible.
  • 18 janvier 2004. Au moment où l'année chinoise passe de l'année de la Chèvre à celle du Singe, la Chine a renforcé son contrôle des patients en voyage, en détectant les cas de fièvre. Des centaines de millions de Chinois voyagent pendant cette période de l'année. Le SRAS ne semble pas s'étendre. Cependant on s'inquiète de la grippe aviaire, puisque la province du Guangdong, par exemple, elève quelque 1,36 milliard d'oiseaux, alors que 5 cas supplémentaires ont été rapportés au Vietnam, constituant une véritable épidémie... Comme dans l'épidémie de 1919 les jeunes adultes semblent être particulièrement frappés.
  • 17 janvier 2004. Deux nouveaux cas de légionellose dans la région de Lens, France: 75 personnes infectées, 10 morts. Tous les foyers de grippe aviaire au Vietnam, en Corée du Sud et au Japon ont été causés par un virus grippal du type H5N1. Ce virus a causé le commencement d'une épidémie à Hong Kong en 1997, arrêtée par des mesures radicales entraînant l'abattage de toute la volaille dans le région. Le virus est revenu ensuite plusieurs fois dans la région, en particulier masquant le commencement de l'épidémie de SRAS en février 2003. Il est donc extrêmement préoccupant que la zone maintenant affectée soit si grande, parce qu'il peut y avoir recombinaison et transmission par un grand nombre d'oiseaux, ce qui conduirait à transmettre une maladie potentiellement mortelle à l'Homme. De plus, le virus est sujet à des mutations qui lui permettent de s'adapter rapidement à son nouvel hôte. Une maladie comme la grippe sera certainement beaucoup plus dangereuse que le SRAS.
  • 16 janvier 2004. Deux nouveaux cas de légionellose dans le Nord de la France : 73 personnes infectées, 10 morts. Cependant la courbe qui décrit le moment où les symptômes se sont déclarés pour les premiers 69 cas est compatible avec l'idée que l'épidémie est sur sa fin. Un cas de grippe aviaire H5N2, moins dangereux que H5N1 a été diagnostiqué en Taiwan. Le récent virus SRAS-CoV pourrait être causé par une infection provenant de civettes, parce que le virus a été trouvé dans le restaurant où le dernier cas (une serveuse) a été diagnostiqué. Cependant c'est juste une indication d'une possible source animale.
  • 15 janvier 2004. La grippe aviaire H5N1, le dangereux virus de la famille de celui qui a infecté des patients à Hong Kong en 1997, dépasse maintenant la Chine. Plusieurs cas ont été diagnostiqués au Viet Nam et le diagnotic d'un virus aviaire grippal sous-type H5N1 vient d'être effectué à l' Institut National de Santé Animale, Préfecture d'Ibaraki, au Japon. C'est très troublant parce que le Japon a apparemment été exempt de grippe aviaire depuis 1925, et que le Vietnam n'avait jamais rapporté la maladie jusqu'à présent. Si la maladie s'étend à l'Homme, et ensuite d'homme à homme ce sera une question d'urgence majeure. Le Vietnam informait hier qu'il avait détecté 18 cas suspects de grippe aviaire chez les humains, et que 13 victimes en étaient mortes. Et l'Organisation Mondiale de la Santé considère que cela pourrait avoir des conséquences bien plus dévastatrices que le SRAS. L'agence de presse officielle du Vietnam rapporte que dix-huit personnes ont été infectées par une grippe de la famille A, parmi lesquelles 13 sont mortes, dont 11 enfants et deux adultes. L'OMS a confirmé trois morts dus au virus H5N1 au Vietnam, mais il est en train de faire des test supplémentaires pour déterminer si la grippe aviaire a tué les autres. La cause de la contamination n'est pas connue, elle pourrait provenir directement de volailles, ou, d'une source beaucoup  plus dangereuse, de procs qui l'auraient acquise de la volaille, faisant le chemin d'une contamination interhumaine (les porcs sont très semblables aus humains). Sur le front du SRAS, des chercheurs de Hong Kong ont découvert des anticorps contre le SRAS-CoV dans le sang de patients collecté en 2001 au cours d'une étude de l'infection par le virus de l'hépatite B. Cela est conforme à l'hypothèse de la double épidémie qui présuppose l'existence d'un virus inoffensif préexistant qui pourrait muter, par exemple en raison de la présence d'une région fragile (production de délétions courtes du génome en particulier), vers le virus causant le SRAS.
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  • 14 janvier 2004. Nouvelles rumeurs à propos du SRAS : les autorités néo-zélandaises enquêtent à propos de la mort d'un homme en Russie décédé d'une pneumonie atypique. Il est important d'étudier les cas qui pourraient se déclarer en dehors de la Chine, si, en effet, l'hypothèse de la double épidémie rend bien compte de l'émergence du SRAS-CoV. Deux membres de l'équipage d'un vol provenant de Guangzhou ont été mis en isolement avec de la fièvre dans une chambre à pression négative à Sydney, par crainte du SRAS (15 janvier, temps Australien). Comme d'habitude à cette période de l'année (hémisphère Nord) le nombre des pneumonies est important. Cela rend extrêmement difficile d'obtenir un diagnostic rapide et sûr du SRAS. Et cela le confirme, le Département de la Santé de Hong Kong a déjà reçu 125 notifications de pneumonie de personnes qui ont voyagé dans le Guangdong récemment. La légionellose dans le Nord de la France : 71 personnes infectées, 9 morts. Divers rapports indiquent que la grippe aviaire (H5N1) pourrait avoir infecté quelques personnes au Vietnam.
  • 13 janvier 2004. Une certaine confusion entoure les cas possibles de SRAS Chine. Un quatrième cas possible a été écarté, alors que le second cas, celui d'une serveuse de Guangzhou a été confirmé. En France, la légionellose fait une 9ème victime tandis que deux patients supplémentaires sont diagnostiqués comme infectés par la maladie. Ce sont des patients diagnostiqués tardivement, ce qui semble montrer que la maladie a peut être cessé de s'étendre.
  • 12 janvier 2004. Un troisième patient probablement infecté par le SRAS-CoV, a été isolé pour observation à Guangzhou, où deux autres cas de SRAS ont été traités. La légionellose fait une 8ème victime en France (68 cas dans la région de Lens).
  • 8 janvier 2004. Un second patient pourrait avoir été infecté par le SRAS-CoV dans la province du Guangdong et il est hospitalisé à Guangzhou. Trois reporters venant d'une zone de contamination possible (marché d'animaux sauvages) ont été mis en quarantaine dans un hôpital de Hong Kong. Si, comme on l'attend, une forme bénigne du virus est endémique dans le Guangdong il est probable que la maladie réapparaîtra après un premier cycle de mutations du virus chez certains patients, causant alors le SRAS. Cependant il est plutôt improbable que la forme "super-spreader" apparaîtra bientôt. Cela pourrait arriver malgré tout. Cette forme serait la plus dangereuse (comme on l'a vu l'an dernier) et cela justifie pleinement des mesures strictes de quarantaine (comme on les applique déjà) de même que des mesures comme le contrôle de la température, mesures déjà appliquées dans les aéroports Chinois. 62 patients ont été infectés par Legionella pneumophila dans la région de Lens (France).
  • 7 janvier 2004. Le premier cas de SRAS découvert à Guangzhou depuis l'an dernier déclenche une frénésie d'abattage de civettes dans la province du Guangdong. C'est peut-être une réaction mal venue parce que rien ne prouve réellement que les civettes soient la cause de la maladie : corrélation n'est pas cause! Les animaux porteurs du SRAS-CoV sont divers, et cela va plutôt contre l'idée qu'elles pourraient être la source du virus. Elles pourraient en fait avoir été infectées par l'Homme, ou elles pourraient avoir mangé des animaux porteurs du virus. A vrai dire le SRAS-CoV semble être semblable au moins en partie à un virus de rongeur ou un virus présent chez le chat domestique. Au surplus, le patient récemment infecté n'a jamais mangé de civette...
  • 6 janvier 2004. Alors que le cas de SRAS de Guangzhou est confirmé au moyen d'anticorps neutralisant le virus dans des tests effectués par deux laboratoires à Hong Kong (faisant partie du réseau international des laboratoires de référence de l'OMS), et par un laboratoire du Centre Chinois de Prévention des Maladies à Beijing, la rumeur se répand qu'un voyageur allant de Hong Kong aux Philippines pourrait avoir contracté  la maladie. Le patient Chinois est maintenant guéri et retournera chez lui jeudi. Il sera important de surveiller le développement de ce foyer au moment où l'hiver arrive dans l'hémisphere Nord. Dans la région de Lens deux cas supplémentaires de légionellose ont été diagnostiqués, mais la source de contamination reste inconnue. Le difficulté provient du fait que Legionella pneumophila est un hôte normal de l'eau, et que les cofacteurs de l'infection (mise à part la concentration des bactéries) ne sont pas bien connus.
  • 5 janvier 2004. Malgré l'identification d'une tour de refroidissement appartenant à la compagnie Exxon comme source probable, la légionellose continue à s'étendre près de Lens: 57 patients et 7 morts. La façon dont Legionella pneumophila infecte les personnes n'est pas bien comprise. Il est probable qu'un grand nombre de bactéries est nécessaire pour causer l'infection. Une voie possible pourrait être que certaines bactéries peuvent vivre à l'intérieur d'amibes où elles ne sont pas tuées, et même s'y multiplient. A leur tour des aérosols contenant des amibes pourraient créer un foyer où les bactéries continuent à se multiplier, jusqu'à un niveau où le système immunitaire devient incapable de contrôler leur multiplication. Le cas de SRAS à Guangzhou est confirmé.
  • 31 décembre 2003. Le foyer de légionellose du Nord de la France continue à s'étendre, avec 50 cas et 6 morts. Pendant ce temps la question se pose de savoir la validité du cas possible de SRAS diagnostiqué à Guangzhou.
  • 29 décembre 2003. La légionellose continue à s'étendre dans le Nord de la France : 42 cas ont désormais été identifiés.
  • 27 décembre 2003. Un cas de SRAS paraît déclaré dans la province du Guangdong, indiquant que le virus, ou un parent, est encore présent dans le région. Des données provenant de la province suggèrent que le virus derive d'un ancêtre moins pathogène après une série de mutations. Cela concorde avec l'hypothèse d'une "double épidémie", qui suppose la présence d'un virus inoffensif mutant vers la forme dangereuse responsable du SRAS. En France, la légionellose atteint 38 cas, depuis le début de novembre dans la région de Lens. Le cause de l'infection n'est pas envore identifié sans ambiguité.
  • 18 décembre 2003. Le chercheur travaillant dans un hôpital militaire de Taiwan qui a probablement été infecté par le coronavirus du SRAS a voyagé vers Singapour avant d'avoir la fièvre. Par mesure de précaution le gouvernement de Singapour décide de placer en quarantaine 70 personnes dans le cas peu probable où elles auraient été infectées. Parce que ce laboratoire est supposé appliquer les règles draconinnes du confinement P4 (le plus élevé possible), cet accident est la source d'inquiétude extrême.
  • 17 décembre 2003. Un cas accidentel de SRAS est détecté à Taipeh (Taiwan), montrant de façon flagrante que la conservation de virus pathogènes est difficile et doit être prise très au sérieux. Les laboratoires sont des sources possibles de très dangereuses épidémies.
  • 16 décembre 2003. La légionellose atteint 24 cas, avec trois morts, dans la région de Lens (France). La source de l'infection n'est pas encore identifiée.
  • 12 décembre 2003. La légionellose s'étend dans la région de Lens (19 cas, 2 morts). L'épidémie de grippe (H3N2) atteint son sommet en France. Elle aura bientôt infecté 3 millions de personnes.
  • 30 novembre 2003. Un cas d'infection par Legionella est découvert dans la région de Lens (nord de la France).
  • 10 novembre 2003. Un test diagnostic a confirmé le 7ème cas tchèque de vache atteinte de la maladie de la vache folle (ESB), chez une vache de 4 ans dans la ville de Lomnice nad Popelkou, située à 90 km aud nord-est de Prague. La grippe commence à s'étendre lentement en Europe (H3N2, un type classique de grippe).
  • 30 octobre 2003. Un cas de diphtérie, probablement causé par une forme inhabituelle de Corynebactéries, a été découvert dans un hôpital à Paris.
  • 11 octobre 2003. Tandis que l'épidémie du virus du Nil Occidental ("West Nile", maladie souvent mortelle transmise par un moustique) reste préoccupante en Amérique du Nord, et au moment où un cas a été détecté en France, des chercheurs de l'Université Purdue (West Lafayette, Indiana) ont déterminé la structure du virus, utilisant la cryomicroscopie électronique et des techniques d'imagerie avancée. L'équipe de Purdue a déterminé la structure générale des protéines de l'enveloppe du virus. Comme ces protéines sont essentielles pour permettre l'entrée du virus dans les cellules hôtes, il s'agit d'une étape importante pour combattre la maladie parce que cela permet de mettre au point des molécules qui miment les propriétés d'association du virus à la surface cellulaire, et ainsi d'interférer avec son entrée chez ses cibles humaines.
  • 9 octobre 2003. Après que Hong Kong a publié ses conclusions sur le SRAS, l'agence canadienne pour la santé publique réexaminait ses recommandations pour réagir en cas d'apparition d'épidémie de maladies contagieuses.
  • 2 octobre 2003. Le Comité d'Experts du SRAS à Hong Kong, publiait fin mai son rapport final sur les événements majeurs de l'épidémie. Composé d'experts locaux et internationaux de la santé publique, d'administrateurs des services de contrôle de santé, et établi par le Président de Hong Kong pour analyser la gestion et le contrôle de l'épidémie de SRAS à Hong Kong, publie son rapport final. Ce rapport résume les étapes majeures de l'épidémie, et met en évidence quelques questions importantes posées par l'épidémie.
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  • 23 septembre 2003. Un groupe d'experts composé de 11 membres du Ministère de la Santé de Singapour a conclu que le dernier malade du SRAS l'avait contracté dans le laboratoire de l'Institut de la Santé et de l'Environnement où il avait travaillé. Le virus a une séquence similaire à un coronavirus manipulé dans ce laboratoire. Des pratiques de laboratoire inappropriées et une contamination simultanée d'échantillons de virus West Nile combiné avec le SRAS-CoV dans le laboratoire ont conduit à l'infection. Aucune autre source évidente d'infection n'a pu être trouvée. C'est par chance un cas est isolé de SRAS sans infection secondaire associée.
  • 12 septembre 2003. Il est possible que le récent cas de SRAS à Singapour puisse résulter d'un accident de laboratoire. L'OMS donnera ses conclusions concernant la sécurité des laboratoires à une réunion de ses conseillers chercheurs à Genève en octobre 2003.
  • 9 septembre 2003. Le gouvernement de Singapour rapporte qu'un étudiant qui n'avait pas quitté la ville pendant plusieurs mois a été atteint de SRAS et a été hospitalisé.
  • 5 septembre 2003. L'hypothèse de "double epidémie" de SRAS, où un coronavirus plutôt inoffensif se propagerait, se transformant de temps en temps en virus pathogène, en divers lieux indépendants causant le SRAS, est une hypothèse qui ne devrait pas être négligée. Si ce scénario est exact, alors il est probable que le SRAS apparaîtra de nouveau, sauf si la source originale s'est éteinte, scénario tout à fait improbable si cela correspond à une pathologie anodine ou même invisible.
  • 4 septembre 2003. 18 personnes sont infectées par la Légionellose dans la région de Poitiers (France). L'origine de la bactérie n'est pas encore identifiée.