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Histoire et mémoire en Pologne

§ Foire aux questions §

  1. Le site: pourquoi, comment?
    1. Quel est le but de ce site ?
    2. À qui s’adresse-t-il ?
    3. Que trouve-t-on dans ce site ?
    4. Que ne trouve-t-on pas dans ce site ?
    5. Ce site respecte-t-il la RGPP ?
    6. Ce site utilise-t-il des scripts Java ou autres ?
    7. Le moteur de recherche utilisé respecte-t-il mon intimité numérique ?
    8. Comment s’y retrouver ?
    9. À quoi reconnaît-on un mot défini dans le lexique ?
    10. Le contenu du lexique est celui des bulles d’aide. Quelle est son utilité ?
    11. Puis-je légalement copier le contenu de ce site ?
    12. Le site a un rendu bizarre. Pourquoi ?
  2. Histoire et mémoire
    1. Histoire, mémoire : de quoi parle-t-on ?
    2. Qu’est-ce qu’un lieu de mémoire ?
    3. Les exemples choisis sont-ils représentatifs ?
  3. Rubrique-à-brac
    1. Quelles polices sont utilisées dans ce site ?
    2. Comment lire ces noms bizarres ?
    3. Pourquoi lit-on dans certaines pages «Gdańsk» et dans d’autres, «Dantzig» ?
    4. Qui a réalisé ce site ?
    5. Qui a aidé à la réalisation de ce site ?

Le site: pourquoi, comment?

Quel est le but de ce site ?

Ce site aura rempli son but s’il permet:

À qui s’adresse-t-il ?

À toute personne désireuse (ou contrainte, ami étudiant) de mieux comprendre la culture polonaise : étudiant zélé, expatrié curieux, touriste fureteur, membre de la confrérie internationale des amateurs de bigos, amateur de wódka, supporteur de l’Izolator Boguchwała [1], etc., etc.

Que trouve-t-on dans ce site ?

Que ne trouve-t-on pas dans ce site ?

Comment ce site respecte-t-il la RGPP ?

De la façon la plus simple qui soit : l’administrateur du site ne recueille aucune information sur l’identité des visiteurs. Il ne sait pas le faire et ne souhaite pas le faire.

Ce site utilise-t-il des scripts Java ou autres ?

Fin octobre 2018, le site s’est enrichi d’une nouvelle fonctionnalité : un moteur de recherche interne alimenté par Qwant. Cette fonctionnalité a un prix : il faut activer le support de JavaScript pour en bénéficier.

Le moteur de recherche utilisé respecte-t-il mon intimité numérique ?

Oui. Qwant est un moteur de recherche européen respectueux de l’intimité numérique de ses utilisateurs. C’est pourquoi il renvoie les mêmes résultats, quel que soit l’internaute qui le consulte. Consultez la F.A.Q de Qwant pour en savoir plus.

Revenir à la page d’accueil
Plusieurs liens le permettent : dans l’en-tête du site, le titre du site et le lien «Accueil» si votre écran a plus de 650 pixels de largeur ; en bas de page, l’icône Page d’accueil remplit la même fonction.
Trouver le plan du site
Il faut activer le lien «plan du site» de la barre de menu ou l’icône Plan du site
Aller en haut de page
Si vous n’avez pas de touche «begin» dans votre clavier ou ne souhaitez pas l’utiliser, vous pouvez activer le lien Haut de page. On le trouve en en bas de page, ainsi que dans les barres de navigations latérales du lexique et de l’historique — masquées sur les écrans de faible résolution.

À quoi reconnaît-on un mot défini dans le lexique ?

Deux éléments permettent de distinguer les liens renvoyant vers le lexique des autres liens : ils sont en gras et précédés d’une marque † .

Le contenu du lexique est celui des bulles d’aide. Quelle est son utilité ?

Le lexique recoupe effectivement à peu de choses près (mise en forme et corrections de détail) le contenu des bulles d’aide. Il permet aux personnes n’utilisant pas la souris d’accéder au contenu des bulles d’aide, conformément aux recommandations de la WAG. Le lexique présente aussi un intérêt pour ceux qui accèdent aux bulles d’aide, car ses renvois permettent de retrouver le contexte dans lequel la définition est apparue.

Le site a un rendu bizarre. Pourquoi ?

Si le rendu du site vous semble abérrant, c’est probablement qu’il y a un problème de mise de rendu.

Histoire et mémoire

Histoire, mémoire : de quoi parle-t-on ?

Si la mémoire a été ponctuellement étudiée par de nombreux historiens ou sociologue, personne ne songeait à parler d’étude de la mémoire collective avant la fin des années 1970. Les choses changèrent lorsqe des historiens comme Pierre Nora firent le diagnostic d’une panne de la transmission culturelle entre génération. La culture politique qui avait constitué les sociétés occidentales était alors mise à mal par les transformation sociales. Les codes qui avaient été au cœur de l’identité des générations précédentes n’étaient plus fédérateurs.

Les premières études mémorielles, cette «histoire au second degré» (Pierre Nora) qui fait l’histoire du rapport des sociétés à leur histoire, s’est construite sur l’opposition entre mémoire et histoire. La première est subjective, individuelle, la seconde est objective. Les choses se corsent cependant quand on passe de l’individuel, pour dire que les groupes ont une mémoire. Dans cette perspective, ce qui distingue la mémoire de l’histoire, c’est son côté partial. Il y a des mémoires de la guerre d’Algérie, portée par des groupes qui rappellent leurs souffrances de guerre, et une histoire de cette guerre, qui va faire la part des choses, aller au-delà des manipulations de la mémoire.

Outre le rapport à la vérité, ce qui distingue histoire et mémoire tiendrait aussi à leur but: l’histoire vise la connaissance du passé tel qu’il était, la mémoire utilise le passé pour construire une identité présente.

Cette opposition de l’histoire et de la mémoire est nuancé depuis une bonne quinzaine d’années. La politologue Marie-Claire Lavabre [2], le philosophe Paul Ricœur [3] ont étudié les rapports entre histoire et mémoire. Tout en distinguant les deux approches, Ricœur ainsi parlé de la mémoire, non comme le contraire, mais comme la «matrice de l’histoire».

Le but de ce site n’est pas de trancher ce débat philosophique qu’il est utile de rappeler. Ce site entend décrire le rapport que les Polonais ont et ont eu à leur histoire, ce qui passe aussi par une description de celle-ci. Les lieux de mémoire seront l’outil permettant de découvrir ce rapport polonais à l’histoire.

Qu’est-ce qu’un lieu de mémoire ?

Depuis les travaux de Pierre Nora, le concept de lieux de mémoire est entré dans le langage courant. Il faut cependant se souvenir qu'il s'agit de lieux symboliques et non géographiques : le coq gaulois ou le prolétariat sont des lieux de mémoire, au même titre que les barricades de la Sorbonne ou les plages du Débarquement de 1944. L’expression vient en fait de la tradition rhétorique antique: on recommandait d’associer des souvenirs à des objets concrets, les loci memoriæ[4] La définition de Pierre Nora (pensée avec un francocentrisme caractéristique, puisqu'il pensait que ce concept ne pouvait s'appliquer qu'en France, pays exceptionnel comme chacun le sait… en France), a été enrichie par de nombreux chercheurs. Étienne François et Hagen Schulze en ont donné une version dans les lieux de mémoire allemands (Deutsche Erinnerungsorte) :

Les lieux de mémoire peuvent être aussi bien des phénomènes de nature matérielle qu'immatérielle, ils comprennent aussi bien des personnages réels que mythiques, des évènements, bâtiments et monuments, des institutions et des idées, des livres et des oeuvres d'art [… Ils] cristallisent la mémoire collective et l'identité à long terme, sur des générations, ils font partie des habitudes sociales, culturelles et politiques et évoluent en fonction de la manière dont on les perçoit, les assimile, les utilise et les transpose.[5]

Les lieux de mémoire ont été trop souvent réduit aux lieux de mémoire nationaux. Moritz Csáky a critiqué cette façon de faire, qui perpétuait l'historiographie nationale du XIXe siècle, lorsque le passé devenait l'épopée d'une nation. Je vais essayer, dans ce site, de me souvenir, comme le rappelle Csáky, que la mémoire collective n'est pas obligatoirement nationale, et que ses composantes peuvent être l'objet d'interprétations contradictoires. La tâche pourrait être facilitée par le choix du territoire polonais actuel, et non de la Pologne historique. Les régions occidentales de la Pologne d'aujourd'hui ont un passé largement non-polonais. Le problème est que je connais mal ces régions, qui se retrouvent pour l'instant sous-représentées. J’ai par contre choisi des lieux de mémoire propres à certains groupes sociaux : les catholiques, les paysans, les ouvriers, les minorités nationales, les femmes… J'essaie aussi de décrire quelques lieux de mémoire « tiédis » qui ont perdu leur force d'évocation mais ont joué jadis un rôle. Dans tous les cas, il faudra se rappeler qu'un lieu de mémoire ne fait jamais l'unanimité.

Les exemples choisis sont-ils représentatifs ?

En l’état actuel des choses, de nombreux sujets n’ont pas encore pu être abordés: il n’y a rien sur les territoires n’ayant pas été liés à la Pologne entre 1300 et 1945, les minorités religieuses sont à peine évoquées, peu d’entrées sont liées au Moyen-âge, aucune à la Renaissance, pourtant qualifiée de «siècle d’or»… Tant que les articles traiteront de moins de 30 sujets (soit le double de ce qu’il y a actuellement), on ne pourra qualifier cet échantillon de représentatif. Ce qui ne veut pas dire que les articles traités ne reflètent pas le rapport des Polonais à leur histoire. Il est juste incomplet, reflétant les sujets sur lesquels je me sens le plus compétent.

Rubrique-à-brac

Le texte, les icones, les cartes de ce site et le logo «tapé en bépo» sont placés sous licence attribution - partage dans les mêmes conditions 4.0 internationale, dite CC-BY-SA. Les droits de reproduction des photographies sont à considérer au cas par cas. Si la mention en bas de page précise que le texte et les illustrations sont sous licence CC-BY-SA, vous pouvez utiliser les photographies au même titre que le texte. Les photos prises dans les musées ne relèvent pas d’une telle licence. Leurs droits varient au cas par cas (de la possibilité de prendre gratuitement des photos à la licence payante). Dans tous les cas, ils se limitent à la diffusion de photos sur ce site internet, et sur lui seul. Si vous voulez les utiliser pour vos publications ou autres, adressez-vous aux directions de ces musées.

Pourquoi lit-on dans certaines pages «Gdańsk» et dans d’autres, «Dantzig» ?

Appeler un personnage ou une ville d'Europe du Centre-Est par son nom est une opération délicate, susceptible de heurter les sensibilités locales. Il faut en effet choisir entre plusieurs appellations concurrentes. La même ville peut être désigner comme Léopold, Lwów, L'viv ou Lemberg. Pour ce site, on a utilisé les règles suivantes.

Quelles polices sont utilisées dans ce site ?

Pour les barres de menu et la page d’accueil, j’ai utilisé la police TeX Gyre Chorus, qui est d’ailleurs une police conçue par des Polonais (du groupe polonais des utilisateurs de LaTeX). Pour les articles, j’ai eu recours aux polices Linux Libertine et Linux Biolinum.

Ces trois polices sont libres et gratuites. La première est distribuée conformément aux termes de la GUST font licence, les deux autres sous Open Font Licence.

Comment lire ces noms bizarres ?

Et oui, Lech Wałęsa ne se lit pas «lèche Valessa», pas plus que l’on ne dit que le «Ruche chorzov» n’a perdu (ou gagné) un match de foot. Le polonais ne nous comprendra pas tant que l’on ne dira pas quelque chose qui se rapproche de «Lèr Vaouinsa» et de «Rour Rojouv».

Allez, un petit rappel des règles de prononciations : il y a d’abord les lettres doubles qui n’en sont qu’une aux yeux des polonais. Nous, on appelle ça une diphtongue…:

Il y a ensuite les faux-amis, les lettres que l’on a en France, mais qui ne se prononcent pas pareil.

Et enfin il y a ces lettres que l’on n’a pas en France…

Pour couronner le tout, les lettres ć, ś et ź se transforment en ci, si et zi lorsqu’elles précèdent une voyelle.

Exercice pratique: allez expliquer à un Polonais pourquoi, en français, le son «s» peut s’écrire s, ce, ss et le son «o», o, au et eau…

Qui a réalisé ce site ?

Je suis historien, maître de conférence à l’Université Jagellonne, à Cracovie. Ce site a reçu un financement du Musée d'Histoire de la Pologne. Je suis bien sûr est entièrement responsable du contenu de ce site. Pour me contacter, envoyez un courriel à l'adresse suivante : damien.thiriet77@laposte.net. Si vous voulez consulter mon CV, cliquez ici.

Qui a aidé à la réalisation de ce site ?

L'idée de ce site est née de mes contacts avec le Musée d'Histoire de la Pologne. J'ai ensuite obtenu une bourse de recherche de quatre mois du Musée d'Histoire de la Pologne pour mener ce projet à terme. Je remercie Valentin Behr qui m’a fait découvrir les articles théoriques de Marie-Claire Lavabre.

Je remercie aussi Julien Lemercier, grâce auquel j'ai résolu un problème préoccupant de codage lors de mes débuts.