Fragments

Un siècle pour une maison

FI.1.1 Avant l’écrivain Bernard Wright, à qui cette maison a-t-elle appartenu ?

C’était la maison de Cordimer Skiffel, le grand-père de Wilbur Skiffel, qui « avait des théories sur les "vibrations du temps", ou quelque chose de ce genre » et « construisait des mécanismes d’horloge géants » (R6.1). Il avait choisi cet emplacement parce que les légendes locales liées au peuple sous-marin lui permettaient de tenir les gens du cru à distance et ainsi de réaliser ses expériences en toute tranquillité (FI.2.3).

FI.1.1 Une partie de la maison a été détruite. Quand ?

Selon l’écrivain Bernard Wright, « cela s’est passé il y a presque un siècle » (F1.2.7). Mais le peintre Milton Burke a peint la maison intacte après 1863 (R16.1) et avant 1866, année de sa mort (CCI.2). Si ces deux informations étaient exactes, elles impliqueraient que le récit se déroule au plus tôt dans les années 1960, ce que divers indices contredisent, notamment les modèles d’automobiles qui évoquent clairement les années 1930.

Hypothèse 1 : erreur de l’auteur sur la chronologie.

Hypothèse 2 : Milton Burke a eu une « vision » de la maison intacte alors qu’elle était déjà détruite.

Hypothèse 3 : Bernard Wright surestime le temps écoulé depuis la destruction.

Nous nous prononcerons davantage sur la validité de ces hypothèses en répondant à la question suivante.

FI.1.1 Comment est-ce qu’une partie de la maison a été détruite ?

Tout d’abord, remarquons qu’elle a subi un éboulement et non un incendie. En effet, il n’y a plus de terrain en-dessous de la partie manquante (FI.1.1) et les poutres semblent brisées et non calcinées (FI.2.6, FI.3.3). De plus, l’écrivain évoque bien un « éboulement » (FI.2.6).

Hypothèse 1 : la destruction est en rapport avec la précédente recharge du soleil artificiel. En effet, les deux événements sont tous les deux censés dater de cent ans (FI.5.9 pour la recharge du soleil, F1.2.7 pour la destruction). Cette coïncidence de durée semble trop belle pour être fortuite et rend cette interprétation naturelle en première lecture. Peut-être l’auteur le voyait-il ainsi « en première écriture » ?

Cependant, cette version des faits suppose d’accepter l’hypothèse 1 (erreur de l’auteur) ou 2 (« vision » de Milton Burke) pour la question précédente sur la chronologie, ce qui n’est pas très satisfaisant. On peut aussi se demander pourquoi la maison n’a pas été détruite totalement par le feu à ce moment, comme elle le sera finalement. En résumé, cette explication se heurte à trop de détails troublants : éboulement et non incendie, destruction seulement partielle, problème de chronologie. Il semble donc qu’on doive l’écarter.

Pour expliquer le fait que la maison n’ait pas été brûlée lors de la dernière recharge du soleil artificiel, il y a pourtant une hypothèse assez simple : elle n’était pas encore construite à l’époque.

Hypothèse 2 : la partie manquante de la maison a été emportée dans un glissement de terrain, en lien ou non avec les activités de Cordimer Skiffel. Cette version des faits est cohérente avec toute réponse à la question précédente sur la chronologie ; en particulier, elle n’exclut pas l’hypothèse 3, selon laquelle Bernard Wright surestimerait le temps écoulé.

Voici un déroulement possible des événements. Cent ans avant le récit, une recharge du soleil artificiel a lieu, ravivant des légendes locales sans doute bien plus anciennes. Quelque temps plus tard, Cordimer Skiffel construit sa maison pour y mener ses expériences en toute tranquilité. Puis Milton Burke peint la maison. Enfin, soixante-dix ans avant le récit, l’éboulement emporte une partie de la falaise et de la maison.

FI.5.5 Comment les membres du peuple sous-marin connaissaient-ils l’existence de Rork et sa capacité à comprendre la langue qu’ils ont utilisée pour leur message ?

Sans doute grâce à leur relation avec Pharass, qui connaît Rork depuis son enfance (Pb.7.14). Nous discuterons cependant cette hypothèse à la fin du quiz.

« Point fatal »

FII.1.1 Que sait-on de la façon dont le Point fatal fonctionne ?

Nous voyons le principe du Point fatal fonctionner selon deux modalités : grâce au « sphérovolant » (FII.1.1, FII.2.5) puis grâce au viseur et à l’arc (Pg.6.8). Adam Neels pense également qu’il devrait s’appliquer à la Terre, à l’emplacement qu’il a choisi pour sa cabane (FII.5.8), mais ce n’est finalement pas le cas (FII.7.3).

Hypothèse 1 : selon ce que semble penser Adam Neels lui-même, il existe un point particulier sur chaque sphère qui permet de la faire éclater presque sans efforts. Il nous semble que cette explication est un joyau du genre fantastique : on peut l’étudier sous tous ses angles, il est absolument impossible de lui donner une explication rationnelle (à moins de réviser une hypothèse profondément enfouie dans l’édifice des sciences physiques, comme l’isotropie de l’espace... et encore !).

Hypothèse 2 : c’est l’angle d’attaque sur la surface de la sphère qui compte. Cette interprétation serait assez cohérente avec l’utilisation du viseur et de l’arc, mais pas avec celle du sphérovolant : en effet, l’angle avec lequel Adam Neels pique la sphère ne semble pas rigoureusement choisi (FII.3.2). On écarte donc cette hypothèse.

Hypothèse 3 : les lignes tracées sur la sphère créent un point faible (comme l’intersection entre le fil et le goulot d’une bouteille de champagne, ce qui permet de la sabrer). Dans le cas du sphérovolant, on peut penser que les traceurs entaillent légèrement la sphère. Dans le cas du viseur, il est possible que des faisceaux lumineux (dans le spectre visible ou non) jouent le même rôle. L’auteur de ce quiz vous présente toutes ses excuses pour vous avoir proposé cette hypothèse bassement prosaïque, à laquelle il préfère la première, et de loin... Par ailleurs, cette théorie n’est pas celle d’Adam Neels lui-même, puisqu’elle n’est pas cohérente avec sa conjecture sur le placement de sa cabane sur Terre. Ceci dit, comme le point fatal ne fonctionne pas pour la cabane, il est possible qu’Adam Neels se trompe et que cette hypothèse 3 soit effectivement celle qui explique le fonctionnement du point fatal.

En tout cas, même si l’on adopte cette dernière hypothèse, il reste un effet purement fantastique : la sphère ainsi détruite fait également exploser d’autres sphères de même volume (FII.4.4).

FII.6.6 Qui abat cette masse sur le laboratoire d’Adam Neels ? Par quel moyen ?

Il s’agit de Pharass (peut-être déjà accompagné du peuple sous-marin), grâce à un mécanisme installé dans la sphère volante (Pg.9.4).

La tache

FIII.2.5 Quand et comment la tache s’est-elle fixée sur le tableau ?

Elle a été transférée du dos de Milton Burke au tableau par l’éclair qui a tué le peintre (R21.8).

FIII.6.1 Pourquoi Ebenezer cherche-t-il à attirer la foudre ?

On peut suivre l’hypothèse de Rork (FIII.7.8) : la tache cherche une source d’énergie.

On peut également se souvenir qu’à ce moment du récit, la tache a déjà connu la foudre et ses conséquences : destruction de l’hôte et transfert de la tache vers un nouveau support (R21). En a-t-elle gardé mémoire ? Si oui, on peut émettre l’hypothèse suivante : la tache cherche à se détacher de son porteur pour repartir dans l’espace.

À New York

FVII.3.10 Qui est à l’autre bout du fil ?

Au sens propre, personne : le fil est coupé (FVII.4.4). C’est Low Valley qui utilise ses pouvoirs pour mettre en scène cette conversation.

FVII.5.9 Comment Rork échappe-t-il au train ? Pour la quantième fois utilise-t-il ce moyen ?

Il échappe au train par un « passage ». Auparavant, il avait déjà fait deux allers-retours, lors de son initiation (Pc.6.1) puis lors de sa mésaventure avec la poussière, dans la seconde maison de Bernard Wright (Pe.6.10).

Page suivante: Passages.

Page précédente: Introduction.

Sommaire: