Comme le veut désormais une tradition bien établie, le
mois d'août est l'occasion pour moi de compléter ma série de photos de
vacances avec celle du nouveau pays exploré en juillet. Pour cette année
2009, après l'Italie, nous avons continué dans la veine européenne,
proche et gorgée de soleil avec l'Espagne. Le plan initial était plutôt
du côté du Mexique, mais ce sera pour une prochaine fois. Comme l'an
dernier, le périple commencera par un voyage en avion, et se continuera
en train, y compris pour le retour en France, avec un crochet par
Perpignan pour un rapide séjour chez ma belle-mère. Pour présenter cette
nouvelle série de photos, je m'étais dit que j'allais tenter un concept
un peu original par rapport aux fois précédentes, mais en fait je me
suis rendu compte au dernier moment que j'avais déjà du avoir cette idée
l'an dernier et que je l'avais même mise en oeuvre de façon fort proche
de ce à quoi je pensais pour cette fois-ci. Je gâtouille, mais au moins
je suis cohérent... Pour changer un peu, vous aurez donc droit, pour
chaque ville visité, à un long pavé suivi de toutes les photos du lieu
en question, avec pour chacune un petit commentaire comme je l'ai déjà
fait pour un certain nombre de mes voyages.
Première destination, l'Andalousie et plus précisément Séville, avec
tous les hôtels réservés même si ce ne fût pas trivial pour le premier.
Non seulement la Casa (les espagnols ont une grande variété de
dénomination pour leurs hôtels, c'est un peu perturbant pour les
néophytes) où nous allons loger demande une confirmation de réservation
la veille de l'arrivée, mais en plus la réception est tenue par un gars
qui ne cause pas un mot d'autre chose que d'espagnol ! Bon, ok, j'avais
dit que j'apprendrais un peu la langue avant de partir, et c'eût
sûrement été une bonne idée, mais quand même. Bref, grâce à ma
formidable chérie, on s'en est quand même sortis, mais le logement
sévillan se révélera ensuite plutôt à la hauteur de cette première
impression, à savoir franchement médiocre malgré les louanges du guide
(pour une fois pas le Routard, mais le Lonely Planet Andalousie) :
réception essentiellement absente (le check-out se fait à 11 heures ;
non, non, pas avant 11h, mais à 11h précises, sinon y a
personne à la réception et on laisse juste les clés en partant), et
surtout gros cafards dans la chambre, dont deux cadavres résultant de
coups de tatane nocturnes resteront tranquilleront sur le sol jusqu'à
notre départ (soit plus de deux jours !) bien que la chambre ait été
faite entre temps. Bref, si vous allez un jour à Séville, évitez la
Casa Sol y Luna, ça craint. Sans compter les voisins américains
qui croient que cinq heures du mat' est une bonne heure pour taper la
discute, mais les nuits agitées seront presque la norme en Espagne,
c'est le pays qui veut ça..
Bref, quoi qu'il en soit, voilà grosso modo ce qu'on a fait lors de
cette première partie de séjour :
Dimanche 12 Juillet : Le départ ressemble étrangement à ce qu'on
avait fait l'an dernier pour l'Italie. Lever très matinal, trimballage
de valises (on est partis léger, et deume avec une valise à roulettes
puisqu'elle ne peut pas vraiment porter du lourd) jusqu'à Orly via RER
et bus, attente assez longue à l'aéroport parce qu'évidemment on a pris
beaucoup de marge, vol par contre plutôt bref, et ensuite on se
débrouille comme on peut pour rejoindre l'hôtel. En l'occurence bus puis
un trajet pas si court que ça à pieds, mais assez agréable à travers de
beaux jardins puis dans les ruelles étroites de Séville, qui a ma foi
l'air d'être une ville charmante. Le temps de se poser, et on commence
notre tour du quartier vers la fin d'après-midi (enfin, du moins à
l'heure française), ce qui nous laisse toutefois le temps de visiter
notre premier gros morceau, la cathédrale. On aperçoit de loin la
Giralda, sa fameuse tour qui domine l'ensemble, mais l'édifice tout
entier est très mastoc et assez impressionnant. Il y a de quoi voir à
l'intérieur aussi, indiscutablement un incontournable à Séville.
Première grimpette d'escaliers (ou pas d'ailleurs, puisqu'il s'agit en
fait d'une espèce de rampe en pente continue) pour moi pour monter en
haut de la Giralda (deume est restée en bas), belle vue sur les
alentours. On continue notre ballade en passant sur les rives du
Guadalquivir (un coup d'oeil à le Tour de l'Or au passage), puis on
pousse carrément dans une autre direction jusqu'à la place d'Espagne,
vestige assez ahurissant de l'exposition ibéro-américaine de 1929. Un
bâtiment énorme, des canaux (en travaux quand on est passés, donc
malheureusement pas d'eau), des ponts, ça vaut le coup d'oeil. Et pour
finir la journée, évidemment, notre premier resto du séjour, et notre
première expérience des incontournables tapas ! Eh ben les tapas, c'est
quand même super trop cool. Pour pas cher, on peut s'en prendre trois ou
quatre et se faire un repas plus que conséquent en goûtant à plein de
trucs différents. Je ne vais pas vous détailler à chaque repas ce qu'on
a pu manger (pour la simple raison que de toute façon je ne m'en
souviens pas !) mais entre autres le salmorejo (sorte de soupe
de tomate mais beaucoup plus épaisse que du gaspacho), les
tortillitas de camarones (petites omelettes de calamars) et
autres aubergines au miel resteront de grands souvenirs culinaires. Avec
une bonne sangria pour faire passer (ou un tinto de verrano,
mélange de vin rouge et de limonade étonnamment buvable), que du
plaisir.
Lundi 13 Juillet : Pour la deuxième journée, c'est lundi, donc
tout est fermé ou presque en Espagne, c'est le bon moment pour faire une
excursion à la journée dans une ville pas trop lointaine. NOtre choix se
porte sur Cadix, histoire d'aller voir la mer. Un petit tour de bus
(moyen de transport plutôt efficace), et nous voila au bord de l'eau,
pour une ballade tranquille dans de jolis jardins. On prendra quand même
le temps de jeter un oeil à une belle chapelle, de manger une paëlla
dans un affreux resto à touristes (c'était très mangeable malgré tout),
et d'admirer la ville de façon surprenante via une camera
obscura, c'est rigolo. Peut-être pas la journée la plus inoubliable
du séjour, mais on ne regrette pas le déplacement.
Mardi 14 Juillet : Autre gros morceau à Séville, l'alcazar, le
premier jalon de notre parcours maure en Andalousie. On arrive un peu
avant l'ouverture pour se rendre compte qu'il n'y avait vraiment pas
besoin de se presser (les rares touristes présents sont à eu près tous
français), mais en tout cas, la visite est fort agréable, y a pas à
dire, l'architecture est belle et les jardins très reposants. Certes, on
verra encore mieux après, mais il y a déjà de quoi faire une bonne et
belle visite ici. Pour la suite de la journée, le guide prétendant que
la maison de Pilate est gratuite pour les européens le mardi après-midi
(pas mal d'endroits présentent ce genre de gratuité en Espagne, un peu
curieux mais on ne va pas s'en plaindre), nous y fonçons. On ne paye
effectivement pas, et la visite elle-même (en gros, c'est une riche
demeure d'aristos) n'est pas inintéressante. La fin de journée se
passera à flâner dans les rues, une petite église en passant, un jus de
fruit acheté au supermarché du coin (évidemment atrocement climatisé,
comme à peu près tout ici ; je dis pas que c'est pas bien, mais
pourquoi aussi absurdement froid ?) et ça fait un jour de vacances en
moins...
Mercredi 15 Juillet : Pour nous changer un peu, on a prévu pour la
matinée la visite d'Italica, site romain à quelques kilomètres de
Séville. Un coup de bus municipal (on a même presque pas eu de mal à
trouver le bus), et nous y voilà. C'est très calme, assez chaud dès le
matin (malgré les arbres plantés un peu partout, pas toujours facile de
trouver de l'ombre), et il n'y a en fait pas énormément à voir (on est
quand même très loin de Pompeï). Mais l'amphithéâtre très bien conservé
et quelques mosaïques méritent tout de même un gros coup d'oeil. De
retour à Séville même, petite visite de musée (gratuit lui aussi pour
nous, comme pas mal de musées municipaux, ce qui fait qu'on a fait pas
mal de musées assez mineurs, finalement c'est intéressant aussi et ça
change des gros mastodontes) et repos/glande dans les rues de Séville,
pour notre dernière soirée dans la ville. Eh oui, déjà, le temps passe
vite, mais il nous reste encore bien des choses à voir !