Pour achever notre trilogie andalouse, après Séville et
Grenade, passage obligé par Cordoue, qui n'a pas que sa mosquée à offrir
aux yeux des touristes, loins de là.
Dimanche 19 juillet : Comme expliqué un peu plus haut, nouveau
trajet en bus pour rejoindre Cordoue, ça nous fait une nouvelle fois une
matinée de passée. Comme d'habitude également, la gare routière n'est
pas en plein centre ville, et le trajet à pied pour rejoindre l'hôtel
n'est pas si court que ça, ce qui ajouté à une chaleur assez intense et
une deume un peu fatiguée a achevé de nous mettre à plat avant même de
commencer à visiter quoi que ce soit. En tout cas, l'hôtel est
idéalement situé (en face de la mosquée), étonamment calme et bien tenu.
La première après-midi est encore une fois consacrée à une promenade à
la découverte de la ville. Une traversée du pont romain (qui n'a plus
grand chose de romain) pour voir la mosquée de loin (sympa, malgré une
ou deux grues pour gâcher le paysage), puis on se perd un moment dans
les ruelles de la vieille ville et à la découverte des nombreuses places
et autres églises de Cordoue. Tout n'est pas inoubliable (contrairement
à ce que voulait nous faire croire le réceptionniste de notre hôtel)
mais c'est quand même une jolie ville.
Lundi 20 Juillet : Gros morceau cordouan aujourd'hui avec la
Mezquita, la mosquée-cathédrale comme on l'appelle ici. On se lève tôt
pour ne pas payer (tout de même, il est assez impressionnant que le
concept de monument payant à partir de 10H et gratiot avant (et on a le
droit rester autant qu'on veut !) puisse fonctionner, les touristes sont
vraiment des crétins doublés de flemmards insondables), ce qui fait que
nous avons droit, messe oblige, à une première partie de visite dans la
pénombre. Ca donne finalement une atmosphère mystérieuse qui convient
assez bien au lieu. Pas grand chose de particulier à dire sur la célèbre
forêt d'arches rouges et blanches (assez étonnant tout de même !), et je
ne vais pas me risquer à donner un avis trop tranché sur l'implantation
d'une cathédrale en plein milieu d'une mosquée (d'un côté, il est
évident qu'on aimerait tous pouvoir contempler la mosquée dans sa
splendeur originelle ; d'un autre, on obtient là un bâtiment assez
unique qui a aussi son intérêt). Une fois la visite terminée, reste à
savoir quoi faire pour terminer la journée. Eh oui, le lundi en Espagne
est toujours problématique, car presque tout est fermé. Nous décidons
donc d'aller prendre le bus pour nous éloigner un peu de Cordoue.
certes, mais pour aller où ? Après hésitation, nous tranchons pour
Priego de Cordoba, bourgade campagnarde théoriquement pas trop éloignée.
Cela se révèlera peut-être notre pire erreur du séjour, mais ce qui est
certain c'est que ça nous a occupés ! Le tortillard de bus nous menant à
Priego s'arrêtait sur tous les bleds en chemin, ce qui nous a valu un
trajet de deux heures et demie, un déjeuner très tardif (même pour les
espagnols ça aurait fait tard), tout ça pour une ville finalement sans
grand intérêt (c'est pas moche, mais bon, ça ne mérite clairement pas un
gros déplacement). Arf, on peut pas toujours avoir des idées de génie
dans la vie... En revenant sur Cordoue vers 20H30, nous constatons que
le thermomètre est encore à 43° à l'ombre, et il faut bien reconnaitre
que ça se sent un peu. En tout cas, on se console de notre après-midi en
retraversant le Guadalquivir pour une séance de photos de la mosquée de
nuit, très sympa.
Mardi 21 Juillet : La matinée était déjà réservée depuis la
veille, une excursion en bus touristique (horreur ! mais bon c'est
essentiellement impossible à atteindre autrement) jusqu'à Medina
Azahara, énorme cité-palais à quelques kilomètres de Cordoue, qui ne
reste en activité qu'une trentaine d'années avant d'être abandonnée.
Résultat, un immense champ de ruines au milieu de nulle part. Assez
impressionnant, même s'il ne reste pas grand chose en bon état et si,
comme apparemment dans beaucoup d'endroits en Espagne, il y a des
travaux en cours qui empêchent de visiter la partie la plus
intéressante. Autre bémol, en plein air, on prend forcément cher avec
les températures qui régnaient sur Cordoue en ce beau mois de juillet.
Pour l'après-midi, au programme, le tour des musées de Cordoue. Enfin,
ça c'était la théorie, la pratique étant beaucoup plus complexe pour
cause d'horaires d'ouverture trés, euh, espagnols. À savoir assez
aléatoires et changeants, différents de ceux du guide mais aussi de ceux
du plan de l'hôtel, qui n'étaient pourtant pas les mêmes. Bref, une
bonne balade, mais une partie des visites remises au lendemain...
Mercredi 22 Juillet : Le problème c'est que le lendemain on a un
train à prendre dans l'après-midi pour rejoindre Madrid, et du coup il
va falloir se presser un tout petit peu. En fait de quoi on a pu
enchainer assez tranquillement le palais de Viana (encore une demeure
aristocratique qui mérite sans discussion une visite, on ose pas se
demander à quel point il faut être riche pour accumuler autant d'objets
de décoration intérieure ; la visite guidée en espagnole était même
compréhensible pour un non hispanisant comme moi, en fait c'est une
langue assez tranquille à comprendre quand ça parle lentement), le musée
consacré à Julio Romero Torres (peintre local très admiré ici, au style
assez particulier), et l'Alcazar, dont le bâtiment ne présente
essentiellement aucun intérêt, mais qui dispose de très jolis jardins.
Et puis voila, il est temps de partir pour une autre destination ! Quoi,
déjà fini l'Andalousie ? Déjà la moitié du séjour ? Ca passe trop vite !
Eh oui, c'est toujours pareil en vacances...