Etape suivante de notre séjour, donc, Madrid, la
capitale. Il est rare de silloner de façon plus ou moins étendue un pays
étranger sans passer par sa capitale, et pourtant, si vous jetez un oeil
curieux aux photos ci-dessous, vous verrez que dans le lot il n'y en a
pas plus de trois prises à Madrid même ! Eh oui, Madrid n'est pas
forcément la ville espagnole présentant le plus de curiosités à visiter,
et surtout l'essentiel de ce que nous avons fait dans la capitale
espagnole, ce sont des musées, donc pas l'idéal pour l'album photo.
Mercredi 22 Juillet : Départ de Cordoue en fin d'après-midi pour
notre premier (et avant-dernier) trajet en AVE, l'équivalent espagnol de
notre TGV. Eh bien bilan c'est beaucoup plus parano niveau sécurité
(j'imagine que les attentats sont encore dans les mémoires) avec
contrôle des bagages aux rayons, très confortable malgré bien entendu
une clim beaucoup trop froide (je n'ai pas échappé à une crève carabinée
pendant le séjour), des écrans de télé et écouteurs comme dans les
avions et ... des prix aussi élevés que pour le TGV. Bref, plus ou moins
ce à quoi on peut s'attendre. Notre hôtel (ou plutôt pension de famille,
on loge presque directement chez l'habitant) madrilène est situé juste
au-dessus d'une place animée, il vaut mieux avoir le sommeil lourd si on
veut fermer l'oeil entre minuit et 5 heures du matin. Pour cette
première soirée, tout juste le temps d'aller jeter un oeil à la Plaza
Mayor, vaste et très animée (jongleurs, masseurs de pieds et autres),
sympa.
Jeudi 23 Juillet : À peine sortis de l'hôtel ce matin, et nous
voilà surpris par ... une averse ! En juillet à Madrid, ce n'est pas
fréquent, et combiné à un vigile crétin qui nous empêche de nous abriter
quelques instants sous un porche, nous voila trempés au moment de
prendre notre traditionnel chocolate con churros du matin. Nous
sécherons finalement assez vite ensuite, sur le chemin du Palais Royal.
Une visite intéressante, des salons (fort riches, comme il se doit) à la
pharmacie (très anecdotique) en passant par une collection d'armes et
armures qui fait un peu froid dans le dos. Un petit tour par le
Convento de las Descalzas Reales, pas aussi passionnant que ce
que le Routard le prétendait (il faut dire que l'escalier principal en
rénovation, c'est un coup assez dur pour la visite), ni aussi recherché
d'ailleurs (inutile de réserver longtemps à l'avance), puis l'après-midi
est consacré à notre premier gros musée madrilène, la collection
Thyssen-Bornemisza. Léguée (ou plutôt vendue !) à l'état par une famille
de riches industriels, elle présente une quantité assez impressionnante
de tableaux de tous styles et époques, et non des moindres
habituellement, un must pour les amateurs de peinture. Après une visite
tout de même un brin éprouvante, nous terminons la journée devant le
temple de Debod, curieux temple égyptien planté en plein Madrid. Il est
d'époque pharaonique, un cadeau de l'état égyptien pour la contribution
de l'Espagne à la sauvegarde d'Abou Simbel. Un peu bizarre mais amusant.
Vendredi 24 Juillet : Première excursion en-dehors de Madrid,
pour aller passer la journée dans la belle ville de Ségovie. Belle,
c'est presque un euphémisme, cette journée sera peut-être pour moins le
point fort de tout notre séjour espagnol. Nombreuses et très belles
églises romanes, bien entendu l'énorme aqueduc romain qui transperce
majestueusement la ville, une cathédrale sympathique (surtout de
l'extérieur), et enfin un château à la restauration un peu trop voyante
(ça fait presque Playmobil) mais qui, de la pointe de l'éperon rocheux
sur lequel est perchée Ségovie, offre des vues sublimes des alentours.
Que dire de plus sinon de vous conseiller de regarder les photos, et
surtout de ne pas manquer ce petit joyau lors de votre prochain séjour
espagnol ? Ah oui, vous pourrez en profiter pour tenter la spécialité
culinaire du coin, le cochon de lait grillé. Très gras et bourrin, mais
pas mauvais. Et pour compléter le repas, une natilla (espèce de crème)
délicieuse !
Samedi 25 Juillet : Encore un peu de bus ce matin, mais on
s'éloigne un peu moins de Madrid, direction l'Escurial, massif
monastère-musée royal abritant notamment dans ses larges murs une non
moins vaste collection de peintures. Pas mal, mais tout de même moins
intéressant que les grands musées madrilènes. Et puis c'est un affreux
attracteur à touristes, donc pour trouver du manger avec un rapport
qualité-prix pas trop catastrophique dans le coin c'est pas évident. De
retour à Madrid, nous nous dirgeons vers notre deuxième gros musée,
celui qui nous inspire sûrement le moins, le musée Reine Sofia, consacré
à l'art moderne. Eh bien nous avions raison de nous méfier, comme tout
musée d'art moderne qui se respecte, celui-ci est rempli aux trois
quarts de merdes inregardables (oui, j'assume mon avis, au risque
d'offusquer les spécialistes). Allez, on est content d'avoir vu
Guernica (ça c'est regardable, même si je ne suis pas vraiment
un fan absolu de Picasso), et au moins la visite n'a pas été aussi
longue et fatiguante que dans les autres musées...
Dimanche 26 Juillet : On parlait de musées ? Eh bien on est
repartis pour un tour, puisque ce troisième dimanche de notre séjour (et
dernier en Espagne, dans une semaine on sera sur le point de repartir de
Perpignan) est consacré à des musées. D'abord le musée naval, qui bien
qu'amputé d'à peu près la moitié de son contenu (ils ne rigolent pas
quand ils rénovent, mais en même temps c'est gratuit donc bon) reste une
visite tout à fait recommandable (plein de maquettes et autres armes de
bord notamment). Puis c'est LE plus gros morceau madrilène,
l'incontournable Prado. Ca ne nous a d'ailleurs pas empêché d'en
coutourner une partie non négligeable à la recherche de l'entrée, les
indications à l'extérieur du bâtiment étant incroyablement mal foutues.
Mais si on oublie l'organisation hasardeuse, le musée lui-même est à la
hauteur de sa réputation, et la collection impressionne autant par la
quantité que par la qualité. Je ne vais pas m'amuser à vous faire la
liste de tout ce qu'on peut y voir, mais le nombre impressionnant de
tableaux de Goya par exemple permet de mieux juger une étonannte
progression, de ses tableaux officiels aux "peintures noires" hyper
glauques de la fin de sa vie.
Lundi 27 Juillet : Dernier jour à Madrid ... et nous nous
enfuyons encore, vers Tolède (et accessoirement en train) cette fois-ci.
Pas très éloignée de Ségovie au niveau de l'ambience finalement, avec
ses rues pentues, ses vielles fortifications, son immense cathédrale
(peu de photos car la façade n'est pas hyper visible, la cathédrale
étant étroitement entourée de bâtiments) et ses vieux ponts. Très
agréable aussi d'ailleurs, mais j'ai préféré Ségovie, na.