Mon avis personnel sur les disques de Mercyful Fate
- Mercyful Fate - Melissa (1983) ☆
Nouvel essai de ma part pour écouter plus en profondeur le premier
disque d'un groupe culte, qui n'a publié que deux disques au début des
années 80 (avant de se reformer une décennie plus tard) mais a marqué
notamment les précurseurs du black metal (et aussi un certain
Metallica), probablement en partie à cause de son imagerie
satanique prononcée (même si, soyons honnêtes, ça reste plus
grand-guignol qu'autre chose à l'écoute). Musicalement, difficile tout
de même de trouver ce qui est proposé dans ce Melissa révolutionnaire
quarante ans après sa sortie, et c'est même assez peu passionnant (son
moyen, riffs assez efficaces sans être spécialement mémorables, le
deuxième album du groupe, Don't break the oath, est nettement
plus réussi de ce point de vue, avec notamment un Come to the
sabbath excellent). Mais de toute façon, ça n'a qu'une importance
mineure pour moi puisque ce disque est définitivement inécoutable de mon
point de vue. La faute au "chant" de son leader King Diamond, impossible
mélange de voix normale déjà pénible et de suraigus absolument atroces
entres lesquels Diamond oscille en permanence, une véritable torture
pour les oreilles, j'ai vraiment du faire un effort assez surhumain pour
réécouter deux fois le disque intégralement (je dis pourtant
régulièrement que j'accorde assez peu d'importance au chant quand
j'écoute du metal, mais là je ne peux vraiment pas, la seule fois
précédemment où j'avais eu une réaction de rejet aussi totale était pour
Dani Filth, un chanteur qui s'est pas mal inspiré... de King Diamond, y
a pas de mystère). Assez curieusement, le même King Diamond me semble
beaucoup plus supportable sur les disques de son projet solo (la voix
est nettement plus adaptée au style gothique qui y est pratiqué, et il
saute quand même nettement moins de façon abrupte entre voix grave et
aiguë), c'est donc plutôt de ce côté-là que je vais continuer mon
exploration de son univers.