Mon avis personnel sur les disques de Kreator
- Kreator - Endless pain (1985) ★ ★ ★
Il y a des branches du metal qui ont un fort ancrage géographique : par
exemple, le black metal fera immédiatement penser aux amateurs à de
froides contrées nordiques (typiquement norvégiennes). Pour le thrash,
sans contexte, on est au coeur de l'Amérique. Et pourtant, il existe un
cousin moins connu du genre notamment pratiqué par le fameux Big Four,
le thrash allemand. Et Kreator en est un de ses fers de lance. En 1985,
un trio d'ados teutons déboule donc en ayant vaguement assimilé les
bases du genre, mais surtout en n'en conservant sciemment que les
aspects les plus bourrins et extrêmes : ça va quasiment tout le temps
super vite, souvent à la limite de ce que leur technique leur permet (et
même un peu au-delà, les solos notamment ne ressemblent à rien), le
chant n'est pas loin d'anticiper les sous-genres plus extrêmes qui ne
vont pas tarder à fleurir à côté du thrash, et le batteur en fait des
tonnes en permanence (la version manifestement remasterisée que j'ai
entendue l'affuble par ailleurs d'une curieuse réverbération, mais le
son global est très correct, surtout comparé aux horreurs que sont les
pistes de démo proposées en complément d'album !). C'est beaucoup trop
simpliste et répétitif pour ne pas lasser rapidement (pourtant l'album
n'est pas long), mais au moins sur quelques pistes, c'est un défouloir
assez réjouissant (la chanson titre, Tormentor ou Cry war
qui tente d'alterner des moments un peu plus posés), une sorte de
Slayer des débuts... mais en pire !
- Kreator - Pleasure to kill (1986) ★
J'avais qualifié le premier album de Kreator de sympathique défouloir
qui pourrait faire passer Slayer pour des gentils. Mais ça
c'était avant d'écouter ce deuxième opus, sorti la même année que le
célèbre Reign in blood du groupe américain sus-nommé, et qui a
largement de quoi concurrencer sa réputation d'extrême violence. C'est
simple, on reprend les mêmes éléments que dans le premier disque, à
savoir une vitesse d'exécution folle et un batteur déchaîné (que ses
camarades suivent comme ils peuvent, à savoir assez mal la plupart du
temps), on ne se fatigue même plus à chanter, et et on assène le tout
sans temps dans un déferlement de brutalité que le titre et la pochette
pouvaient laisser entrevoir, mais que la piste inaugurale Choir of
the damned semblait démentir (c'est une belle intro calme et bien
mélodique !). Bon, ok, l'album est culte pour son ultra violence, il le
mérite, mais est-ce de la bonne musique ? Eh bien pas du tout, le
"chant" est totalement rédhibitoire, c'est hyper répétitif et
globalement peu inspiré, à une ou deux exceptions près (Under the
guillotine est un titre sympa). On touche ici les limites d'un
jusqu'au-boutisme forcené...
- Kreator - Terrible certainty (1987) ★ ★ ½
Après un Pleasure to kill qui avait vraiment poussé bien trop
loin le curseur de la violence gratuite, Kreator revient pour ce
troisième album à quelque chose de plus mesuré (enfin, tout est relatif
quand même, on conserve quelques éléments fondamentaux, comme les solos
bordéliques ou le son très cru et saturé, et certains titres comme
One of us jouent encore la carte du tempo effréné), et surtout de
mieux construit. L'énergie est évidemment toujours là, le chant est
nettement plus acceptable que sur le disque précédent (même si ça reste
très basique), et les riffs carrés mais efficaces, avec une volonté de
remettre un peu de mélodie au premier plan, font mouche, on passe donc
un bon moment si on arriver à passer outre la production très datée.
Gros problème quand même, j'aurais presque pu dire "Le riff fait mouche"
plutôt que "Les riffs font mouche" tant certaines pistes semblent basées
sur le même motif (entre Blind faith et Storming with
menace qui lui succède, difficile de voir une différence, et on
retrouve un riff bien similaire un peu plus tard sur Behind the
mirror), ça fait quand même un peu tâche pour un album court. Le
groupe semble pourtant capable de plus de variété (la belle intro calme
de Behind the mirror, le riff nettement plus pesant de la chanson
titre), mais en est encore à faire ses gammes, à la recherche d'un
équilibre pas encore totalement présent.
- Kreator - Extreme aggression (1989) ★ ★ ★
Il n'y a pas à dire, les titres des albums de Kreator sont toujours
d'une remarquable subtilité. Mais celui-ci est en fait assez mensonger,
tant ce quatrième disque du groupe ressemble à une sorte de nouveau
départ pour eux, s'éloignant encore plus nettement que sur le précédent
des excès de leurs débuts pour proposer un thrash beaucoup plus
"classique", plus technique et construit et misant moins
systématiquement sur la vitesse. On a même l'impression, à vrai dire,
que le groupe répète ici ses gammes pour montrer justement qu'il est
capable d'autre chose que de pousser à fond le curseur de la violence.
On pourrait de fait croire à un premier album, avec ses accélération
soigneusement amenées et un poil téléphonées (sur Some pain will
last notamment, dont la première partie inquiétante est toutefois
extrêmement intéressante), et ses musiciens qui s'appliquent à produire
des riffs volontiers alambiqués, mais encore assez accrocheurs pour
provoquer une certaine jubilation, sur la chanson titre notamment. Tout
cela est un peu scolaire mais très prometteur, on verra si le groupe
persiste et progresse dans ce nouveau style.
- Kreator - Coma of souls (1990) ★ ★ ★ ½
Kreator est un groupe qui apprend vite : alors que Extreme
Aggression, leur album précédent, représentait une tentative un peu
trop scolaire de se réorienter vers un thrash plus mainstream, carré et
technique, les voilà déjà de retour avec un disque qui montre qu'ils ont
parfaitement assimilé ce changement de style. Titres rapides sans excès,
solos parfaitement alignés, nombreux breaks et changements de tempo
(l'alternance entre lourdeur et rapidité sur Agents of brutality
par exemple fonctionne très bien), il n'y a pas grand chose qui dépasse,
tout ça est parfaitement maîtrisé, et le disque sonne comme un classique
du genre. Et pourtant, je me mets à regretter un peu la folie de leurs
débuts, non pas qu'on s'ennuie, mais les quelques moments où le groupe
sort de zone de confort, notamment le break final fantasque de Terror
Zone, montre qu'il aurait pu transformer l'album en véritable pépite
en y ajoutant le petit supplément d'âme qui lui manque parfois. Tel
quel, ça reste un bon disque, solide et efficace.
- Kreator - Renewal (1992) ☆
Alors que le groupe allemand semblait avoir trouvé son rythme de
croisière avec le thrash plus posé de ses deux albums précédents, voilà
qu'il décide au début des années 90 de prendre ses auditeurs par
surprise avec un sixième disque dont le titre et la pochette absconse ne
laissent qu'en partie imaginer le contenu : oui, il y a du (re)nouveau,
mais la direction prise a de quoi faire grincer des dents. Atmosphère
sombre et froide, musique austère et chant que je ne peux qualifier
autrement que de volontairement moche (à lui seul, il détruit notamment
la piste inaugurale Winter martyrium, mais c'est plus que rude
sur quasiment tous les titres), expérimentations incompréhensibles (la
batterie en plastoque déconnectée du reste des instruments, l'intermède
bruitiste Realitätskontrolle), il faut vraiment s'accrocher pour
percevoir des bribes de choses intéressantes dans ce machin (Karmic
Wheel serait probablement le titre que je sauverais le plus
volontiers du marasme). Personnellement, je n'y arrive pas, malgré
quelques titres plus classiquement énergiques en fin de disque.
- Kreator - Cause for conflict (1995) ★ ★
Après un Renewal particulièrement osé et assez mal reçu par son
public habituel, Kreator s'est fait tirer les oreilles par sa maison de
disques, en mode "bon, les gars, on arrête les conneries, vous êtes un
groupe de thrash bourrin, alors vous allez nous faire du thrash
bourrin". Et le groupe de s'exécuter avec ce disque particulièrement
rentre-dedans et monolithique (ça va quasiment tout le temps très vite,
avec même un ou deux titres ultra courts qui débordent largement des
frontières du thrash, Dogmatic en tête), au son bien massif (mais
assez typique des productions des années 90), et à l'inspiration assez
pauvre. Les riffs se ressemblent, sont rarement renversants, et une
sorte de routine pas totalement désagréable (les gugusses assurent quand
même) mais tout de même bien décevante s'installe. Les quelques
tentatives d'innovation (essentiellement limitées aux courtes intros) ne
font pas vraiment mouche, et les cris d'animaux qui ponctuent la
dernière piste de l'album sont complètement grotesques. En fait, on a
vraiment l'impression que le groupe a juste assuré un service minimum
pour se relancer. Un album pas totalement mauvais, mais très mineur dans
sa discographie.
- Kreator - Outcast (1997) ★ ★ ★ ★
En comparant ce disque aux deux qui l'ont précédé dans la discographie
de Kreator, on pourrait croire que le groupe était vraiment perdu dans
les années 90, ne sachant pas dans quelle direction faire évoluer sa
musique. En fait, il confirme juste que Cause for conflict était
une sorte de disque de commande, et que les allemands sont prêts à
repartir vers d'autres contrées, assez éloignées de leur thrash initial
: tempos souvent très retenus, ambiances très dépressives, et quelques
touches indus (voire même des traficotages de voix franchement
dispensables), on n'est pas là pour rigoler, mais la musique proposée
est nettement plus accessible que celle de Renewal quelques
années plus tôt (c'est même franchement mélodique pour du Kreator, et
les titres sont courts et très calibrés). Mais elle est surtout
nettement meilleure ! On touche même à l'excellent par moments
(notamment le début du disque, l'enchaînement de Leave this world
behind et de l'hyper efficace Phobia tape dans le mille), et
à l'exception des sonorités électroniques datées, pas grand chose à
reprocher à ce disque qui est tout simplement mon préféré du groupe à ce
jour.
- Kreator - Endorama (1999) ★ ★
Le Kreator des années 90 est vraiment un groupe insaisissable. Alors
qu'il avait réussi avec Outcast un album vraiment convaincant par
son approche froide et ses sonorités limites industrielles pourtant bien
éloignées de son thrash metal initial, voilà qu'il pousse encore dans
une autre direction avec le suivant. On retrouve clairement cette fois
une volonté de simplifier la musique et de la rendre plus accessible
(riffs très simples et répétés, le Golden age qui ouvre le disque
n'est pas loin de faire penser aux premiers albums de Rammstein,
qui sont après tout contemporains), mais en oubliant totalement les
ambiances glauques et en poussant carrément vers une sorte de hard-rock
teinté d'électronique et... d'une sorte d'influence "gothique
pleurnichard" au niveau du chant, qui est complètement à côté de la
plaque sur une écrasante majorité des pistes (des chansons
potentiellement sympathiques comme Chosen few ou
Pandemonuim sont gâchées par le chant). Ajoutez à ça des morceaux
qui semblent vraiment perdus sur un disque de Kreator (le piano et les
touches orchestrales de Everlasting flame), et on se demande bien
ce qui est passé par la tête des allemands. Le fond musical, quoique
simpliste, n'est pas mauvais, mais on ne peut pas quand même pas dire
que l'album convainque...
- Kreator - Violent revolution (2001) ★ ★ ★ ★
Après avoir exploré des territoires variés au cours des années 90, il
semblerait bien que Kreator ait envie de se recentrer sur quelque chose
de plus clairement thrash : retour sur la pochette de la peu sympathique
trombine déjà présente sur Coma of souls, présence de titres
comme Reconquering the throne ou Violent revolution, les
indices ne sont pas vraiment discrets. Et de fait, alors que les ténors
du thrash sont aux abonnés absents (les sorties du Big Four aux
alentours de 2001, ça fait assez peur à voir), et quelques années avant
que d'autres groupes "de seconde zone" ne lui emboîtent le pas
(notamment Overkill), le groupe allemand propose un revival
thrash tonitruant, avec production moderne et une forte touche mélodique
qui distingue tout de même bien ce nouveau Kreator de celui des tous
premiers albums des années 80 (le côté quasiment easy listening de
certains des albums des années 90 n'a pas été complètement jeté aux
oubliettes). Et on ne va pas le cacher, c'est une grosse réussite !
Plusieurs titres bien dévastateurs (les deux déjà cités, mais aussi
Ghetto war ou Slave machinery), des breaks bien sentis qui
viennent compenser la simplicité des motifs mélodiques, c'est très
soigné et vraiment super efficace. Quelques titres font un peu office de
remplissage (notamment sur la fin de l'album), mais l'ensemble est
vraiment extrêmement solide. Une belle preuve que le thrash est loin
d'être mort avec le changement de millénaire.
- Kreator - Enemy of god (2005) ★ ★ ★ ½
Après un retour au thrash remarqué (et de fait remarquable) avec
Violent revolution, Kreator se décide enfin à garder le même
style deux albums de suite, comme le confirme la pochette
quasi-identique à la précédente. On peut même dire qu'ils enfoncent le
clou : le disque démarre tambour battant avec une chanson-titre rouleau
compresseur assez impressionnante, et propose une première moitié de
galette assez monolithique dans la brutalité (double grosse caisse à
fond sur le bien nommé Impossible brutality). Il faut attendre
Dystopia pour avoir un titre un peu plus aéré, et Voices of
the dead pour une intro lente et un titre globalement plus complexe
qui fait du bien. L'ensemble restera tout de même jusqu'au bout très
calibré, avec des titres qui dépassent rarement les 5 minutes, mais
nombreux (douze, là où une petite dizaine de chansons plus développées
aurait à mon sens été préférable). Après, on ne peut pas nier que, comme
dans leur album précédent, c'est redoutablement bien fichu (la
production est dantesque) et efficace, mais l'effet de surprise n'y est
plus et ça manque un poil de variété. Un très bon album de thrash
moderne malgré tout.
- Kreator - Hordes of chaos (2009) ★ ★ ★ ½
J'avais dit que la première moitié de l'album précédent de Kreator était
un peu trop monolithique, je n'aurais pas du... Celui-ci pousse encore
nettement plus loin le curseur du côté bourrin, avec qui plus est une
production plus brute que dans les deux précédents. À peine 40 minutes
de musique pour neuf pistes (plus une intro instrumentale avant la
dernière), très peu de moments de respiration, à part la curieuse
introduction d'Amok run, seul moment du disque où un Mille
Petrozza (par ailleurs habité jusqu'au passage en force) chante au lieu
de hurler. Bref, même si le groupe fait l'effort d'alterner passages
mélodiques et rythmiques marteau-pilon (de façon d'ailleurs un peu trop
systématique), ça fonce dans le tas, souvent de façon très convaincante
(le refrain "everyone against everyone" de la chanson titre fais
indiscutablement son petit effet, l'accélération démentielle de Amok
run aussi), parfois trop décousu (le Demon prince final
notamment) ou vraiment trop forcé. L'ensemble est quand même très
efficace, avec le petit bémol qu'on a souvent l'impression d'avoir déjà
entendu quelques dizaines de fois les motifs et rythmiques sur lesquels
sont bâties les chansons.
- Kreator - Phantom antichrist (2012) ★ ★ ★ ★ ½
Début des années 2010, le revival du thrash bat son plein, et les
vieilles gloires du genre s'engouffrent dans la brèche à grands coups
d'albums agressifs mais portés par une production moderne
(Overkill avec son Ironbound, Testament et son
Dark roots of earth). Kreator, qui a anticipé le mouvement depuis
une dizaine d'années, décide en 2012 de frapper un grand coup en
montrant qu'ils sont les maîtres du thrash mélodique (il y a pourtant
une sacrée concurrence, notamment avec les deux albums cités ci-dessus).
On oublie le son plus brut de leur précédent opus et on revient à
quelque chose de franchement clinquant (ceux qui aiment leur thrash un
peu sale s'enfuiront en courant) mais d'une puissance folle, et on
alterne entre titres vraiment violents (le chant death de
Civilization collapse) et d'autres très mélodiques (l'excellent
Your heaven, my hell notamment). Le tout introduit par une
chanson titre qui met tout le monde d'accord en deux minutes tant elle
est imparable (là même ceux qui aiment le thrash sale devraient rendre
les armes tellement c'est une tuerie). Quelques titres sont moins
énormes (le choral United in hate ou le speed Victory will
come) mais dans l'ensemble, rien à redire, les allemands ont
parfaitement réussi leur coup, leur album rejoint ceux des camarades en
tant que classique incontournable du thrash récent.
- Kreator - Gods of violence (2017) ★ ★ ★ ★
Après nous avoir collé une baffe monumentale avec Phantom
Antichrist, Kreator a pris son temps avant de lui proposer un
successeur. Il faut dire que le risque était grand de décevoir, ou de
trop en faire en surenchérissant encore dans le mélange désormais bien
ficelé de riffs mammouthesques et de mélodies presque easy listening. Et
de fait, c'est un peu ce qui se produit avec ce disque. Pourtant, les
premières pistes laissent espérer un nouveau miracle : l'intro
symphonique est clairement "too much" mais incroyablement efficace, et
enchaînée sur un World war now qui, sans atteindre les sommets de
Phantom antichrist (la chanson) est une ouverture tonitruante au
refrain imparable. Mieux, le riffing génial de Satan is real
hausse encore le niveau ! Et puis, petit à petit, apparaissent les
défauts qui font finalement de ce disque un petit frère un poil moins
convaincant de Phantom Antichrist : batterie envahissante sur les
passages les plus bourrins (sur Totalitarian terror notamment),
un peu de facilité dans les choeurs de la chanson titre, quelques titres
anecdotiques en fin de disque, et une tentative d'introduire du chant
clair sur Death becomes my light pas vraiment satisfaisante (ce
titre conclusif s'étire de toute façon inutilement et conclut l'album
sur une note un peu amère). De petites imperfections qui n'empêchent pas
ce Gods of violence d'être un excellent album, mais que voulez-vous,
quand on a été habitués à du très haut niveau (la disco de Kreator
depuis le début des années 2000 est tout de même assez époustouflante),
on finit par devenir exigeant.
- Kreator - Hate über alles (2022) ★ ★
Bon, il fallait s'y attendre, à force de reconduire avec bien peu de
variations le même thrash mélodique depuis le tournant de Violent
revolution, Kreator allait finir par faire l'album de trop. Ce Hate
über alles (un titre d'une subtilité assez typique du groupe) y
ressemble pas mal : production nettement moins convaincante que sur les
albums précédents (le son est trop dense), recettes usées jusqu'à la
corde (la chanson-titre précédée d'une intro symphonique n'est pas
mauvaise en soi, mais ressemble trop à d'autres... sans le côté "baffe
dans la tronche" habituellement réussi par les allemands), innovations
pour le moins douteuses (mais qu'est-ce que c'est que cette chanteuse
qui débarque sans crier gare sur Midnight sun ?), ça fait un peu
trop de points négatifs. Restent un savoir-faire indéniable et quelques
titres vraiment réussis (Demonic future par exemple), mais on est
quelques bonnes coudées en-dessous des cinq disques précédents.
Probablement le moment de se renouveler un peu pour Kreator, mais le
groupe en est-il encore capable ? L'avenir nous le dira peut-être.