Zombieland,

film de Ruben Fleischer (2009)



Avis général : 6/10
:-) Plutôt rigolo, assez court pour qu'on ne se lasse pas, et le côté cool bien assumé.
:-( C'est de la recette pré-mâchée et ça se sent parfois. Un manque de fond évident.

Entre deux films abscons et plus ou moins regardables, il est toujours bon, même en temps de restriction sur les sortis ciné, de se faire une petite toile purement pour le plaisir. C'est incontestablement le cas avec ce petit film américain sorti relativement discrètement chez nous, et qui revisite un genre déjà presque classique : la comédie zombiesque. Rien de tel qu'un peu de tatanage de mort-vivants pour se mettre en forme, non ?

Dans une Amérique dévastée par un virus ravageur et rebaptisée (pour des raisons assez évidentes) Zombieland par les quelques personnes ayant survécu, l'un des rares être encore vraiment humains qui se balladent sur les routes est un jeu geek hyper froussard à la recherche de ses parents. Pour s'en sortir dans cette jungle, sa recette est simple : suivre à la lettre quelques régles de bon sens pour éviter de terminer en hamburger humain. Sur sa route, il croise à peu près son opposé un flingueur de zombie quasi professionnel fan de Twinkie's. Pour pimenter un peu la chose, deux soeurs vont plus ou moins les rejoindre dans leur ballade, qui va finalement les mener du côté d'Hollywood.

Un scénario ? Où ça, un scénario ? On vous a dit que c'était un film défouloir, arrêtez de nous embêter avec ce genre de détails inutiles ! De fait, c'est plus un canevas, qui est plus est vraiment pas original, auquel on a droit (l'amourette plus que prévisible entre le timide et la jolie fille est pour le moins poussive), sur lequel Fleischer brode des gags, dialogues et autres scènes de destruction massive de zombies dont le principal but est de nous arracher quelques éclats de rire.

Et de fait, ça marche assez bien. Le film a pour lui deux atouts évidents dans cette optique : une bande d'acteurs qui colle bien, Woody Harrelson en tête en déglingo au coeur tendre, et surtout une maitrise du rythme et de ses effets très appréciables. Là où beaucoup auraient fini par agacer avec les effets visuels un peu flashys ou l'intrusion de musique pas toujours très subtile, Fleischer réussit à garder un tempo idéal tout le long du film (et puis quand même, Metallica sur le générique, ça tue des ours). Il a également le bon goût de ne pas garder toutes ses cartouches pour son final spectaculaire dans le parc d'attraction, et surtout de livrer un film à la durée limitée, ce qui lui évite de tourner en rond (ce qui n'aurait pas manquer d'arriver rapidement vu le peu de fond de l'ensemble).

Bref, ça ne casse pas trois pattes à un zombie, mais c'est finalement un petit film assez maitrisé que nous avons là. Evidemment, on n'aurait peut-être pas dit non à une tentative d'approfondissement du côté de la dramatisation de l'intrigue (ici, tout est en permanence tourné vers la dérision), mais l'unique objectif visé est dans l'ensemble atteint : divertir.

Roupoil, 28 décembre 2009.



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