X-Men : le commencement,

film de Matthew Vaughn (2011)



Avis général : 6.5/10
:-) Divertissant, bien rythmé, spectaculaire sans être assomant, c'est réussi.
:-( On n'échappe pas à quelques clichés et autres effets inutiles.

Après la mode de la trilogie, Hollywood semble être tombé dans la mode du préquel. Plutôt que de lancer ses franchises préférées dans des suites à n'en plus finit qui finissent par lasser même le mouton, pardon le spectateur, le plus manipulable, on revient aux sources pour donner un nouvel éclairage à nos héros. Pas si bête, au fond.

Ici, on s'intéresse donc à la jeunesse de ceux qui faisaient figure de papys dans la trilogie X-Men lancée par Bryan Singer il y a une dizaine d'années : le gentil professeur Xavier, et le très vilain Magnéto. Vilain ou pas d'ailleurs ? Car dans ce nouveau film, c'est bel et bien aux côtés de Xavier et d'une petite troupe de mutants recrutés par le gouvernement américain que Lensherr, qui ne s'appelle pas encore Magnéto, va combattre un très très gros vilain (il a fricoté avec les nazis, c'est dire) sur fond de crise des missiles à Cuba (mais oui, mais oui).

Mêler nos supers mutants à la grande histoire est au fond une assez bonne idée, c'est plutôt raffraichissant de voir les grands personnages de notre histoire à nous servir de pantins à une petite guéguerre entre mutants. Le côté retour aux sources, avec des allusions fréquentes mais pas trop envahissantes aux autres épisodes de la saga, est plutôt sympa aussi. Et puis surtout, les acteurs sont bons et font du coup bien passer les incohérences fatalement présentes dans ce genre de film. Mention spéciale à Fassbaender qui fait très bien le gentil vilain.

Niveau réalisation, c'est fort soigné aussi, Matthew Vaughn (après son réussi Kick-Ass) s'en sort parfaitement, même si on a le droit comme à chaque fois de trouver quelques super-pouvoirs particulièrement ridicules. Là où le bât blesse un peu plus, c'est en fait dans les à-côtés du scénario. Singer ressasse une nouvelle fois les mêmes histoires (la difficulté à accepter sa différence), sans vraiment innover ni même faire preuve d'un peu de subtilité (le personnage de Raven est franchement bof).

Ce sera peut-être le cas pour le prochain épisode, qui ne manquera pas de sortir bientôt sur nos écrans vus les portes grandes ouvertures qui sont laissées par la fin de celui-ci. Au passage, signalons un fort bon gag pondu par notre cinéma (un UGC en plein centre de Paris, je pense que tout le monde comprendra) : l'écrant qui passe au vert à un quart d'heure de la fin, nous laissant admirer les dialogues (on avait toujours le son), avant de nous repasser l'image une bonne demi-heure plus tard. Ce qui est assez grandiose, c'est le manque de réaction à peu près total du personnel UGC (bon, on ne s'attendait évidemment à rien de leur part, mais même une vague excuse semble être trop pour eux), mais aussi des spectateurs, comme si on savait qu'on avait rien à faire de plus que de faire avec. C'est un peu triste (mais je continuerai quand même à aller dans ce cinéma parce que c'est pratique, alors je peux bien parler..).

Roupoil, 21 juin 2011.



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