Wallace et Gromit : le mystère du lapin-garou,

film de Nick Park (2005)



Avis général : 8/10
:-) L'animation époustouflante. L'humour omniprésent. Les lapins trop mignons (et un peu cons).
:-( Un scénario un peu léger. Une baisse de rythme dans la seconde moitié.

Journée spéciale cinéma d'animation pour moi hier pour fêter les vacances, avec deux films : le dernier Burton et donc ce nouveau produit des studios Aardman. Fan des moyens métrages Wallace et Gromit, j'avais été relativement déçu par le passage au cinéma avec un Chicken Run certes très amusant, mais à mon goût pas inoubliable. J'attendais mieux du retour des deux héros maintenant légendaires crées par Nick Park.

Nous retrouvons donc le chauve le plus inventif de toute l'Angleterre et son toutou mutique dans leur occupation préférée : la création de machines invraisemblables, en l'occurence destinées à l'éradication de la terreur des potagers : le lapin. Il faut dire que la tension est à son comble au village : le concours annuel de légumes géants organisé par la belle (enfin, du moins aux yeux de Wallace) Lady Trottington approche à grands pas. Tout comme le lapin géant qui ne va pas tarder à terroriser la population.

Dès le générique, on sent une familiarité confortable nous envahir. Wallace et Gromit sont de retour, inimitables et toujours aussi attachants. Park s'est concentré sur ses fondamentaux avec cette nouvelles histoire, en y ajoutant peut-être une pincée d'humour supplémentaire. Pas de changements radicaux dans la recette donc : invraisemblables machines, courses-poursuites délirantes, clins d'oeil malicieux et adorables animaux (les lapins ont ici remplacé les moutons de Rasé de près. Pour les habitués et pour les autres, que du bonheur en perspective. Et il faut bien admettre que, pandant la moitié du film, les éclats de rire s'enchaînent à un rythme frénétique, et l'humour fait mouche à chaque fois. De personnages caricaturaux (le prêtre et le chasseur) en détails beaucoup plus subtils (jetez un oeil attentif aux portraits dans l'intro ou aux vitraux dans l'église), on est fasciné par le soin apporté à la réalisation de ce qui semble alors être le meilleur opus de la série. En parlant de réalisation, d'ailleurs, un coup de chapeau aux cadrages et lumières, parfaits tout au long du film.

Malheureusement, le film ne tient pas tout à fait la distance sur la petite heure et demie que lui impose le format long-métrage. On sent des signes d'essouflement au milieu, et les efforts pour relancer la machine scénaristique ne font que souligner sa minceur. Mais on retrouve tout l'entrain nécessaire pour un final haletant (et peut-être le meilleur gag de tout le film, celui du porte-monnaie).

Pour répondre à la question que je me posais dans l'introduction, pas de doute, cette nouvelle aventure de Wallace et Gromit est une grande réussite, parfaitement à la hauteur des précédentes productions de Nick Park. On regrettera juste que le matériau soit un peu léger pour un film de cette durée, mais on tient tout de même l'un des films à ne pas rater en ce moment.

Roupoil, 22 octobre 2005.



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