Vous l'aurez remarqué, je suis resté un très grand enfant
et je continue à aller voir la plupart des films d'animation qui sortent
au cinéma. Ceci dit, il y a toujours des boites auxquelles on fait plus
confiance que d'autres pour nous pondre des films attrayants. Le
rapprochement désormais plus que consommé entre Piwar et Disney était à ce
titre à la fois inquiétant et intéressant : celà allait-il déboucher sur
un dépoussiérage bienvenu des nunucheries de Disney, ou au contraire sur
un appauvrissement de la formidable boite à idées Pixaresque ?
Au niveau du héros, rien de très original, on a droit à un toutou tout
mignon. Ah si quand même, ce n'est pas n'importe quel toutou, mais la star
d'une série télé dotée de super-pouvoirs impressionnants. Le bon gag,
c'est que notre ami Volt est intimement persuadé qu'il possède de vrais
pouvoirs et qu'il sauve le monde et surtout sa gentille maitresse jour
après jour. Le jour où il se retrouve par hasard embarqué dans le monde
réel, forcément, ça se passe un peu différemment.
La réponse à ma question initiale est presque décevante de trivialité :
100% Pixar pour l'animation et le rythme, 100% Disney pour le scénario
archi prévisible et guimauve. Au final, malheureusement, un film assez
bancal, qui alterne les scènes d'action qui bougent fort bien et amusent
également (le premier quart d'heure est très convaincant) avec des
dialogues déjà entendus trente fois entre des personnages déjà vus trente
fois, sur des thèmes déjà vus trente fois. Ce n'est pas très souvent
drôle, souvent navrant de naïveté et de prévisibilité, et on a même droit,
horreur, à une immonde chanson Disney en plein milieu qui arrive comme un
cheveu sur la soupe.
Mais bon, une fois tout ça admis, malgré tout, on passe plutôt un bon
moment, la mascotte Rhino réussit à nous faire sourire, Volt est
gentillet, et la critique des moeurs hollywoodiennes, bien que très
effacée, suffira à tenir les adultes éveillés. Allez, ça passe pour cette
fois, mais quand même, qu'est-ce qu'on est loin de l'inventivité des
grandes réussites Pixar.
Roupoil, 20 février 2009.