Vénus beauté (institut),

film de Tonie Marshall (1999)



Avis général : 6/10
:-) Un casting réussi, des dialogues plutôt soignés, ça suffit à rendre ce film sympa.
:-( Rien de bien profond là-dedans.

Au secours, un mois complet sans critiques de film, je vais finir par croire que je passe vraiment trop de temps à bosser et pas assez devant ma télé (ou mes écrans). Et même les films que mes colocs me poussent à regarder, comme celui-ci, je n'en écris plus les critiques, je laisse trainer, et j'ai quasiment oublié le film au moment où je me décide à reprendre ma plume. Voici donc le film qui en son temps fut le chouchou des Césars, et que je n'avais pas vu à sa sortie. Je doute de toute façon que j'y aurais trouvé un quelconque intérêt à l'époque.

Il s'agit avant tout d'histoires de femmes, et plus précisément des esthéticiennes qui officient au salon qui donne son titre au film. Il y a Marie, la petite jeune timide qui se fait draguer par un vieux beau, Samantha, la fille un peu vulgaire et très grande gueule (un rôle qui va comme un gant à Mathilde Seigner) et enfin Angèle, le personnage central, qui semble être assez désespérée sentimentalement parlant, jusqu'à ce qu'un jeune artiste un peu bizarre déboule subitement dans sa vie.

Un film de nanas, fait pas une nana, qui s'attache donc à analyser comme tant d'autres le blues de la trentaine (voire quarantaine). Pas la peine d'y chercher un intérêt artistique quelconque, la réalisation n'a essentiellement aucun intérêt, tout est dans le scénario, le jeu des acteurs et les dialogues. Admettons-le, sur ces trois points, deux se campent comme de solides atouts : la casting, avec en tête une Nathalie Baye imprévisible et attachante, et les dialogues, à la fois assez bien écrits et surprenants pour maintenir l'intérêt.

Cela aurait pu suffire à faire un très bon film, si le scénario avait vraiment été à la hauteur de ses ambitions. Malheureusement, les destinées de nos trois jeunes femmes ne sont finalement guère approfondies, et leurs aventures manquent du coup de substance. Au contraire, pour combler le vide menaçant, le film se tourne souvent vers la vulgarité assumée (pourquoi pas) ou le comique un peu lourdingue, relativement efficace mais répétitif (la cliente exhibitionniste, on a compris après la première fois).

Résultat, le film bascule de la catégorie subtile étude de caractère à celle de film passe-partout assez bien troussé. Cela a manifestement suffi à l'époque à faire illusion auprès de beaucoup de monde, mais les récompenses engrangées paraissent a posteriori un peu exagéré pour ce petit film sympathique mais au fond bien léger.

Roupoil, 2 novembre 2007.



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