Fin de soirée arrosée, un coloc sort le premier DVD venu
de la daubothèque, ça tombe sur Tomb Raider. Bon, je suis à
moitié bourré, mais je devrais arriver à suivre quand même, ce sera très
bien. Et puis, je pensais naïvement qu'avec un sujet comme celui-là et un
budget élevé, ça ne pourrait pas être totalement catastrophique, il y
aurait au moins l'aspect visuel à sauver...
Au moins, le suspense n'a pas duré longtemps, trente secondes ont suffi à
me convaincre que je m'étais lourdement trompé. Lara se frite avec un
robot (bon, pourquoi pas mettre des robots dans le film, si ce n'est que
leur rôle est finalement assez limité) et ... c'est pitoyable. Il est même
difficile de dire ce qui fait cet effet, mais on a l'impression que c'est
filmé par un amateur, pas de rythme, pas de punch, on s'emmerde (c'est un
comble). Evidemment, partis comme ça, on ne s'attend pas à aller très
loin.
Il y a tout de même un semblant d'intrigue qui s'installe. Lara et un
groupe de méchants partent plus ou moins conjointement à la recherche d'un
triangle mystérieux qui permet de prendre le contrôle du temps. Tout ça
n'est bien sûr que prétexte à des scènes musclées dans de jolis temples.
Enfin, jolis, faut le dire vite, ça sent le carton-pâte à plein nez. Quand
à l'action, ça ne décolle jamais du grotesque inintéressant. Même pas
vraiment de quoi faire un bon nanar, même si quelques scènes sont assez
poilantes tellement elles sont ratées. Au milieu de tout ça, une ou deux
scènes de douche pour faire genre, et des dialogues d'une niaiserie rare.
Bref, rien à sauver de ce sous-sous-sous-Indiana Jones (référence
écrasante pour le pauvre réalisateur, qui ferait mieux de retourner
apprendre à filmer). Comme en plus je ne suis vraiment pas fan d'Angelina
Jolie (qui joue accessoirement très mal), je n'ai pas trouvé grand chose à
me mettre sous la dent en voyant ce film. A fuir de toute urgence.
Roupoil, 29 janvier 2007.