Tolérance zéro,

film de Kevin Bray (2004)



Avis général : 3/10
Côte nanar : Mouais...
:-) The Rock ! Bon, plus sérieusement, les scènes d'action sont correctes, et on peut sauver deux ou trois répliques cultes.
:-( Le film est assez uniformément mauvais : scenario déjà vu trente-six fois, situations convenues, dialogues peu inspirés, bref le film d'action de base qui n'a rien pour le tirer vers le haut.

Bon, je ne vais pas essayer de le cacher, je ne suis allé voir ce film qu'à cause de la présence de The Rock au générique. Je ne connais pas ce grand acteur il y a encore quelques mois, mais un ami m'ayant convaincu d'aller voir avec lui Bienvenue dans la jungle, précédent film ayant pour tête d'affiche l'ancien champion du monde de catch, j'ai découvert, ébahi, un nouveau concept promis à un bel avenir : le film d'action-navet à mourir de rire.

C'est donc les zygomatiques prêts à souffrir que je me dirige vers ce Tolérance zéro au scenario très prometteur : Chris, alias The Rock, revient chez lui après quelques années passées à se foger les muscles dans l'armée. Seulement voilà, tout a bien changé (TM). La scierie où travaillait son papa a fermé, et c'est maintenant un casino qui emploie les trois quarts de la ville, en particulier l'ancienne copine de The Rock qui y joue les strip-teaseuses. Le proprio est un pote de jeunesse de Chris, mais il n'est pas très gentil, la preuve, c'est qu'il joue sur une blessure de The Rock pour gagner au foot américain (le vilain) ! Bref, le temps que notre super-héros se rende compte que le casino n'est pas tenu de façon très honnête et qu'il se fasse méchamment tabasser, il va revenir, pas content du tout, pour se venger.

Cette montagne d'invention scénaristique n'est hélas pas servie par une réalisation inexistante, une action certes pas désagréable à regarder (il faut dire que The Rock, quoiqu'on puisse en dire, est plutôt bon dans le rôle de la montagne de muscles qui tape tout ce qui bouge) mais sans une once d'originalité, et une absence total du recul et du second degré (volontaire ou pas...) qui faisait tout le sel du précédent film de The Rock. Allez, ne soyons pas totalement négatifs non plus, quelques répliques surnagent et arrachent un éclat de rire au spectateur au milieu de sa siste, en particulier le "You stabbed me with a potato peeler !" (« Tu m'as poignardé avec un épluche-patates ! ») d'un méchant. Pas de quoi fouetter un chat donc, on a vraiment l'impression d'être devant un film qui a du coûter plus d'argent pour les cascades que d'efforts pour le reste.

Pour les fans absolus de The Rock, ils ne perdont pas totalement leur en allant voir ce film, qui ne présente aucun intérêt majeur mais qui a au moins le mérite de se regarder sans voir le temps passer ; les autres auront certainement intérêt à économiser quelques euros en évitant d'aller voir au cinéma un film qui ressemble à un épisode d'une quelconque série d'action télé gonflé au format 90 minutes, et attendront le retour de The Rock dans un opus exploitant mieux son talent.


Roupoil, 7 août 2004.



Retour à ma page cinema