The Blues Brothers,

film de John Landis (1980)



Avis général : 6.5/10
:-) La musique, évidemment, servie par un casting étonnant. Les cascades invraisemblables.
:-( Un scénario léger, un humour pas vraiment recherché et assez répétitif.

Allez, c'est les vacances, le meilleur moment pour regarder des films légers sur les coups de minuit, le risque d'endormissement étant grand si on met quelque chose de trop sérieux. Avec le choix que j'ai ce soir, au moins, je ne pense pas que ce danger me guette...

Jake Blues sort de prison pour bonne conduite après trois ans derrière les barreaux. Il retrouve son costume noir, ses lunettes de soleil et son frangin Elwood, même accoutrement, une vieille voiture de police en prime, venu le chercher au pénitencier. Une visite obligée dans l'orphelinat où ils ont été élevés par une religieuse intransigeante leur apprend de mauvaises nouvelles. Ils se lancent à la recherche de 5000 dollars et pour ce faire tentent de remonter leur groupe. Ca va faire mal.

Le concept est assez con mais diablement efficace : faire un film de kékés à coup de blues et de cassage de bagnoles (et quelques bâtiments aussi). Il est assez creux aussi, surtout si on est pas fan de ce genre de musique. Mais même dans ce cas, on se laisse embarquer, car l'atmosphère de délire sympathique qui baigne le film est tout simplement irrésistible. Et puis, il faut bien le dire, Landis et ses acolytes n'ont pas fait dans la demi-mesure niveau kékéitude. Regardez-moi ce casting : James Brown en pasteur déjanté, Aretha Franklin en femme autoritaire et Ray Charles en vendeur de matos, c'est monumental ! Sans parler de Belushi et Ackroyd, très bons dans la peau des Blues Brothers, qui ajoutent encore au peps des passages musicaux. Et aussi Carrie Fisher en guest star dans un rôle ridicule !

Mais si ça assure à fond niveau musique le côté comédie est un peu moins réjouissant. Admettons-le, on se marre assez souvent, mais c'est tout de même pas finaud (si j'étais méchant, je dirais que certains gags auraient leur place dans un quelconque épisode du gendarme de St-Tropez) et surtout très répétitif. Casser des bagnoles, c'est rigolo une fois, mais à la sixième poursuite, on se lasserait presque, surtout qu'elles sont assez longues. Un problème de rythme dans ce film ? Ce serait bien le comble !

Quoi qu'il en soit, on a passé un bon petit moment avec les frangins, et on chantonnera Everybody needs somebody pendant quelques jours en pensant à eux.

Roupoil, 2 aout 2006



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