Enfin ! Après quelques années de recherche (très peu
actives, je dois bien l'admettre), me voici devant le DVD de
Terminator, premier du nom, film culte s'il en est. Rappelons à
ceux qui l'auraient oublié que le film fut tourné avec un budget très
limité, par un Cameron alors totalement inconnu, et avec un Schwartzie
tout juste sorti des Conan, ses premiers succès. Il n'a pas falu
beaucoup de temps après la sortie du film pour qu'ils deviennent tous les
deux des stars internationales...
Le synopsis est d'une simplicité bienvenue : dans le futur, la guerre fait
rage entre les machines et les humains, dirigés par un certain John
Connor. Le Terminator, un cyborg doué de la gachette, est envoyé dans le
passé pour éliminer Connor avant même sa naissance en s'attaquant à sa
mère Sarah. Les résistants ont le temps d'envoyer un humain pour protéger
Sarah Connor.
On aurait pu craindre, sur une telle base, que le scénario ne se prenne la
tête avec les paradoxes temporels, mais il n'en est rien. Fort
heureusement, Cameron se concentre sur l'essentiel, c'est-à-dire la
course-poursuite démentielle entre la machine et les humains. Un bête film
d'action dopé à la testostérone, donc ? Oui et non. Certes,
Terminator déménage. Mais c'est aussi un film d'ambiance. Cameron
a déplacé l'action au présent parce qu'il n'avait pas les moyens de
vraiment recréer un futur crédible pour tout son film ? Bien lui en a pris
! Il réussit formidablement à faire passer l'urgence qui parcourt tout le
film et à donner une atmosphère d'apocalypse à un monde qui est pourtant
le notre (enfin, plus tout à fait maintenant...). Même si le happy end est
à peu près couru d'avance, le film est très sombre, et c'est ce qui à mon
goût lui donne sa supériorité sur sa suite beaucoup plus clinquante (mais
excellente aussi).
Bien sûr, on ne peut que constater que les effets spéciaux ont un peu
vieilli, mais ça reste plus qu'honorable, et compensé par la prestation
étonnante de Schwarzenegger en homme-machine, un effet spécial à lui tout
seul. Et puis tout de même, quelle efficacité ! On reste scotché au
fauteuil en permanence, et la moitié des scènes du film sont devenues
cultes (le découpage d'oeil, les mythiques "I'll be back" ou "Sarah Connor
?"). Sens du rythme impressionnant, montage parfait, Cameron prouvait déjà
qu'il allait être LE réalisateur de films à grand spectacle des années 80
(et un peu au-delà). Eh James, reviens donc nous faire des films de cette
trempe-là, tu nous manques !
Roupoil, 13 avril 2007.