Terminator,

film de James Cameron (1984)



Avis général : 8.5/10
:-) Sombre, violent, haletant, mythique.
:-( L'aspect visuel a un poil vieilli.

Enfin ! Après quelques années de recherche (très peu actives, je dois bien l'admettre), me voici devant le DVD de Terminator, premier du nom, film culte s'il en est. Rappelons à ceux qui l'auraient oublié que le film fut tourné avec un budget très limité, par un Cameron alors totalement inconnu, et avec un Schwartzie tout juste sorti des Conan, ses premiers succès. Il n'a pas falu beaucoup de temps après la sortie du film pour qu'ils deviennent tous les deux des stars internationales...

Le synopsis est d'une simplicité bienvenue : dans le futur, la guerre fait rage entre les machines et les humains, dirigés par un certain John Connor. Le Terminator, un cyborg doué de la gachette, est envoyé dans le passé pour éliminer Connor avant même sa naissance en s'attaquant à sa mère Sarah. Les résistants ont le temps d'envoyer un humain pour protéger Sarah Connor.

On aurait pu craindre, sur une telle base, que le scénario ne se prenne la tête avec les paradoxes temporels, mais il n'en est rien. Fort heureusement, Cameron se concentre sur l'essentiel, c'est-à-dire la course-poursuite démentielle entre la machine et les humains. Un bête film d'action dopé à la testostérone, donc ? Oui et non. Certes, Terminator déménage. Mais c'est aussi un film d'ambiance. Cameron a déplacé l'action au présent parce qu'il n'avait pas les moyens de vraiment recréer un futur crédible pour tout son film ? Bien lui en a pris ! Il réussit formidablement à faire passer l'urgence qui parcourt tout le film et à donner une atmosphère d'apocalypse à un monde qui est pourtant le notre (enfin, plus tout à fait maintenant...). Même si le happy end est à peu près couru d'avance, le film est très sombre, et c'est ce qui à mon goût lui donne sa supériorité sur sa suite beaucoup plus clinquante (mais excellente aussi).

Bien sûr, on ne peut que constater que les effets spéciaux ont un peu vieilli, mais ça reste plus qu'honorable, et compensé par la prestation étonnante de Schwarzenegger en homme-machine, un effet spécial à lui tout seul. Et puis tout de même, quelle efficacité ! On reste scotché au fauteuil en permanence, et la moitié des scènes du film sont devenues cultes (le découpage d'oeil, les mythiques "I'll be back" ou "Sarah Connor ?"). Sens du rythme impressionnant, montage parfait, Cameron prouvait déjà qu'il allait être LE réalisateur de films à grand spectacle des années 80 (et un peu au-delà). Eh James, reviens donc nous faire des films de cette trempe-là, tu nous manques !

Roupoil, 13 avril 2007.



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