Pour continuer dans ma veine dessin animé, je reviens
encore quelques années en arrière avec un bon vieux en Disney. Pas
d'images de synthèse ou de 3D à l'époque, mais du coloriage maison. Ceci
dit, Taram m'avait marqué étant gamin comme étant assez éloigné de
l'univers classique de tonton Walt. Comme je ne l'avais pas revu depuis
sûrement près de 20 ans, c'est l'occasion de vérifier.
Taram est un gentil garçon qui, comme tous les gamins de son âge rêve de
devenir un héros, mais à ce jour il est juste porcher chez le vieux
Dalben. Coup de bol, le vieux en question lui apprend soudain que son
cochon n'est pas tout à fait ordinaire, puis qu'ils sont la proie du très
vilain seigneur des ténèbres. taram doit se planquer avec son porcelet.
Evidemment, tout ne se passe pas tout à fait comme prévu, mais évidemment
aussi, il croisera sur sa route des compagnons prêts à l'aider. Peut-être
même pourra-t-il faire preuve de son immense courage.
Bref, c'est de l'héroic fantasy tout ce qu'il y a de plus standard, avec
son lot d'objets magiques et autres créatures fantastiques. Classique,
mais finalement assez rarement traité sous l'angle du dessin animé, et en
tout pas vraiment dans l'esprit Disney. Les effets sont souvent
spectaculaires, les méchants ont des sales gueules et ça deviendrait
presque violent par moments. Tout ça est au fond bien raffraichissant.
C'est donc d'autant plus décevant que le scénario ne soit pas vraiment à
la hauteur. Tous les éléments sont là, mais on a un peu l'impression
qu'ils ont été mis bout à bout sans grand souci de cohérence et de rythme.
Un coup d'épée par-ci, un coup de sorcières par là, et ça fera bien passer
le temps. Ce n'est pas faux d'ailleurs, on ne s'ennuie jamais, mais c'est
bien décousu. Le fait que le film soit une adaptation d'une série entière
de bouquins n'y est sans doute pas pour rien. En plus on a bien sûr droit
à une galerie de personnages sans grande surprise, de la belle princesse
à la petite bestiole espiègle mais gentille au fond.
Au fond, ça reste du Disney. C'est assez bien foutu (bon, évidemment, ça a
techniquement un peu vieilli), tout à fait divertissant, mais prévisible
et un rien nunuche. Le fait que ça se passe dans un univers un peu
original ajoute une petite touche qui le démarque peut-être de
quelques-uns de ses congénères, mais au fond ça ne dépasse pas le stade du
film gentillet.
Roupoil, 14 août 2007.