Summer wars,

film de Mamoru Hosoda (2010)



Avis général : 5/10
:-) Une base de scénario plutôt intéressante, et bien dans l'air du temps. On ne s'ennuie pas.
:-( C'est globalement assez moche. Beaucoup d'invraisemblables, caricatures et autres petites séquences à la limite du grotesque.

Un classique estival du Roupoil, surtout maintenant que je ne vais presque plus au cinéma, c'est la critique en retard : film vu avant le départ en vacances, critique un mois plus tard une fois revenu à Paris (oui, je suis parti tôt cette année). Pour cette fois-ci, c'est un petit film d'animation japonais assez confidentiel qui aura droit à ce traitement. Il n'y a plus qu'à espérer que je n'ai pas tout oublié.

Dans un japon contemporain, la plupart des citoyens, en plus de leur vie dans le monde réel, mènent une existence virtuelle dans le drôle de monde d'Oz. Kenji, un lycéen fort en maths (mais si, il est même précisé qu'il a failli être sélectionné dans l'équipe japonaise pour les Olympiades Internationales), fait partie des geeks fondus d'Oz. Alors que, par une sorte de miraculeux hasard, la plus jolie fille de son lycée l'emmène passer avec elle un week-end dans la résidence familiale à la campagne, il contribue à faire hacker le site en question, créant une panique invraisemblable, y compris dans le monde réel. Il y a du boulot pour remettre les choses en place.

Internet, les mondes virtuels, les avatars derrière lequel se planquent les gens et les conséquences que tout cela peut avoir sur notre vie sociale et même un peu plus, voila des thèmes incontestablement actuels et passionnants, auxquels l'animation pouvait permettre de donner une liberté qu'on n'aurait sûrement pas eue dans un film "live". Dommage, donc, que le film n'exploite finalement que très peu cette fibre. Pour l'essentiel, il se concentre sur des histoires de famille assez classiques, et Oz se résume à une arène de combat prétexte à des scènes d'action, euh, pas si spectaculaires que ça dans la mesure où les goûts du réalisateur en matière d'animation sont pour le moins discutables (d'ailleurs, même quand on ne traine pas sur Oz, c'est assez mal fait, on est à quelques années-lumières de Miyazaki).

Enfin, malgré tout, le scénario ménage un certain suspense (même si l'issue ne fait guère de doute) et il est suffisamment bien rythmé pour qu'on regarde tout ça d'un oeil indulgent pour peu qu'on soit juste venu chercher un bon moment de détente. Tout de même, les ficelles sont un peu grossières (oh, mince alors, tous les personnages essentiels à la survie d'Oz sont, quelle coïncidence, des membres de la famille de l'héroïne !), et on se serait fort bien passé de quelques scènes complètement grotesques comme le bisous final entre les deux principaux protagonistes (mais apparemment, les japonais aiment ce genre de chose...).

Je reste assez surpris du succès critique à mon sens franchement démesuré de ce gentillet petit film, mais il y a tout de même plus de choses à tirer de tout ça que du premier Disney venu. Bon, ok, tout le monde a compris que ce dernier paragraphe n'était là que pour placer ma traditionnelle pique anti-Disney quand je critique un film d'animation, donc je vais m'arrêter là, ça vaudra mieux.

Roupoil, 23 juillet 2010.



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