Et hop, j'ai craqué, j'ai donc enchainé le dernier juste
après le prédédent (même si la critique a mis un peu plus de temps à
venir). Dernier qui a une réputation mitigée, notamment à cause de ses
trop célèbres Ewoks (finalement très softs en comparaison de Jar-Jar
Binks), mais que, comme l'épisode IV, je n'avais pas revu depuis une
éternité. En route donc pour un dernier raid contre le vilain Empereur à
travers l'espace intersidéral (mais avec le son quand même).
On avait laissé nos héros en assez fâcheuse posture à la fin de l'épisode
précédent. Ca ne va pas beaucoup mieux au début de celui-ci, puisque les
méchants sont en train de construire une nouvelle Etoile Noire. Mais
nos héros ont pour l'instant d'autres chats à fouetter, puisqu'ils doivent
aller rechercher Han Solo, toujours réduit à l'état de décoration murale
dans l'antre du gros vilain Jabba the Hut. Une fois cette formalité
accomplie, la bataille finale pourra avoir lieu.
Niveau déroulement de l'intrigue, on reprend les meilleures recettes des
deux précédents opus, et on mixe le tout, avec une certaine efficacité.
D'ailleurs, comme dans L'Empire contre-attaque, le meilleur du
film est toute la période où Luke est séparé des autres rebelles et où on
a en parallèle le cheminement du Jedi et le reste de l'action (qu'on
qualifiera de plus, euh, basique). La première heure, qui se passe en
grande partie sur Tatooine, souffre par contre d'un certain manque de
rythme (un peu comme l'épisode IV...). On enchaine les péripéties, certes,
mais de façon peu convaincante, le réalisateur semblant surtout vouloir
faire admirer son joli bestiaire (certes assez impressionnant).
Ca va mieux ensuite, quand il se concentre un peu plus sur ses
personnages. Même les Ewoks tant décriés passent pour moi baucoup mieux
que le début du film. Certes, on sent une volonté de s'attirer les faveurs
du jeune public un peu maladroite, mais les scènes de bataille sur Endor
sont suffisamment bien foutues pour qu'on accroche à l'action (et puis,
voir les troupes impériales se faire massacrer au lance-pierre et au tronc
d'arbre est tout de même assez jouissif quoiqu'hautement improbable). La
partie "confrontation entre Luke et l'Empereur" (arbitrée par Vador)
semble bien statique en comparaison (surtout que ça joue pas mal la montre
pour que le dénouement simultané puisse se dérouler), mais la fin, bien
que sur le papier peu inspirée (Vador qui ve juste balancer l'Empereur
dans le vide, c'est un peu cheap...), marche hyper bien à l'écran (le
charisme du personnage de Vador suffisant à rendre la rédemption finale
accrocheuse).
En fait, et même si le film est assez nettement moins bon que le
précédent, l'essentiel a été réussi : apporter une conclusion
satisfaisante à la trilogie, et même aujourd'hui à l'hexalogie (ça se
dit, ça ?). Et puis finalement, ce dernier épisode reste sûrement le
deuxième en qualité, sur six, ce n'est pas si mal :-).
Roupoil, 9 avril 2006.