Shrek 4,

film de Mike Mitchell (2010)



Avis général : 4.5/10
:-) Le plaisir de retrouver les personnages fidèles à eux-même, quelques idées sympa.
:-( Un scénario d'une pauvreté terrifiante. Plus de remplissage que de gags.

Après un troisième volet qui commençait à sentir sérieusement l'essoufflement, l'ami Shrek est de retour pour un quatrième épisode annoncé en fanfare comme étant le dernier. Effet d'annoncer pour pousser les fidèles à se repaitre une dernière fois de gags usés jusqu'à la corde, ou occasion d'un baroud d'honneur redonnant in fine à la série le peps qu'elle avait un peu laissé sur le bord de la route ? En tout cas, un retour aux origines est promis...

Ce retour, c'est Shrek lui-même qui l'organise plus ou moins volontairement en signant un pacte douteux avec le non moins douteux nain Tracassin. Fatigué par ses trois mômes (je le comprends) et les villageois du coin qui le prennent plus pour un gentil nounours que pour un vilain ogre, il décide de signer pour retrouver, l'espace d'une journée, le véritable ogre qu'il était auparavant. Evidemment, il y a une couille dans le potage, et Shrek retrouve bel et bien tout son environnement favori ... légèrement modifié.

L'idée, c'est donc de retrouver Donkey, Potté, Fiona et les autres dans une situation subtilement différente de celle où on avait pu les voir dans les trois premiers épisodes. Une occasion de multiplier les références aux précedents opus et, certainement, de passer ainsi l'éponge sur un scénario qui, si on y regarde bien, est d'une pauvreté affligeante. Idée de base hyper classique, essentiellement aucun rebondissement jusqu'au happy end mielleux, deux ou trois scènes de poursuite sans grande inspiration sans doute pour faire profiter de la 3D (je ne l'ai pas vu en relief), et voila on a réussi à tenir une heure et demie avec essentiellement aucune idée.

Les références autres qu'à la série Shrek elle-même sont complètement absentes, les quelques nouveaux personnages sont nuls, et seuls quelques gags et autres répliques font mouche de temps à autre. L'animation, par contre, continue à progresser d'un film à l'autre (encore heureux). Bref, s'il n'y avait pas Shrek en tête d'affiche, le film se trainerait en queue de peloton des sorties animées de l'année. Là, il assure via le charisme de ses héros un tout petit minimum syndical qui suffit à lui accorder encore un peu de sympathie, mais il était vraiment temps que ça s'arrête. Les plus réussis dans le lot, ce sont encore les bébés ogres, assez craquants.

Roupoil, 7 août 2010.



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