Shrek, deuxième du nom, fut l'une de mes toutes premières
critiques ciné sur cette page web. Pour fêter ses trois ans d'existence et
accessoirement la fin de la quatrième Fête du Cinéma couverte en ces
lieux, rien de mieux que le troisième épisode des aventures de l'ogre
vert. Cette fois-ci, ce sera en VO dans une salle relativement vide. Par
ailleurs, il aura la lourde tâche de passer juste après Le temps des
gitans...
L'ami Shrek est totalement réconcilié avec sa belle-famille mais se
retrouve confronté à de nouveaux soucis. D'une part Fiona est enceinte, ce
qui le stresse un peu. Et surtout, le vieux roi meurt et il faut lui
trouver un héritier. Pas franchement emballé par sa position de prétendant
légitime, Shrek part à la recherche du suivant sur la liste, le jeune
Arthur. Mais dans l'ombre, le prince Charmant est en train de fomenter un
coup d'état.
Pour ce troisième épisode (beaucoup de 3 ces temps-ci de la part de nos
amis hollywoodiens), c'est la carte de la prudence qui a été jouée. On
reprend la recette qui a si bien marché les deux fois précédentes, et
surtout on ne cherche pas à innover. Le cocktail de gags scatos et de
parodies est donc de retour, avec, on ne peut pas le nier, une certaine
efficacité.
Mais tout de même, le filon commence sérieusement à se tarir.
L'originalité qui faisait le sel de la première mouture a totalement
disparu et les scénaristes se laissent même carrément aller à la facilité
: chansons pour boucher les trous, quelques scènes de morale d'une
mièvrerie affligeante, et un rythme assea curieux, sorte d'empilement de
scènes parfois sans grand liant entre elles.
Et malgré tout ça, on n'est pas mécontents d'avoir revu ce bon vieux
Shrek. Comme quoi parfois les bons concepts, même mal exploités, suffisent
à sauver un film. D'ailleurs, ça ne trompe pas, c'est encore le charisme
des personnages principaux qui porte le film. Les petits nouveaux, par
contre, Merlin et Arthur notamment, ne m'ont pas beaucoup convaincu...
Roupoil, 28 juin 2007.