Sept ans de réflexion,

film de Billy Wilder (1955)



Avis général : 6/10
:-) Dialogues assez bien faits, quelques pointes de fantaisie, et un acteur qui tient bien la baraque.
:-( L'origine théâtrale est trop manifeste.

Wilder + Marylin = Certains l'aiment chaud, chef-d'oeuvre de comédie légère et rythmée. Mais ils ont aussi fait ensemble, quelques années plus tôt, ce célèbre film dont on ne retient habituellement que la bouche de métro. Mais pour le reste, qu'est-ce que ça vaut ?

Le titre français étant plus sybillin que l'original, précisons : la "démangaison des sept ans", c'est l'irrésistible attirance des hommes mariés depuis un septennat pour la chair fraiche qui les entoure pendant l'été à New York, période où femme et enfants ont été envoyés faire mumuse à la campagne. Richard Sherman, pourtant bien décidé à se tenir convenablement, va avoir bien du mal à résister quand Marylin va débarquer dans l'appartement au-dessus du sien.

Un peu léger pour faire tout un film ? De fait, et pourtant, ça ne va pas beaucoup plus loin, les nombreux monologues de Sherman remplissant l'essentiel du temps entre deux marivaudages avec sa voisine. En fait, le film est tiré d'une pièce de théâtre et ça se sent énormément. Beaucoup de blabla pour bien peu d'action, on est en fait très loin du mouvement quasiment continu d'un Certains l'aiment chaud. C'est un peu dommage, car cet aspect statique plombe un peu le tout.

Malgré tout, le film dispose d'un certain nombre d'atouts : le premier, c'est non pas Marylin, égale à elle-même dans un rôle particulièrement adapté, mais son partenaire Tom Ewell, qui tient sur ses épaules le rôle principal en arrivant à ne pas le rendre lourd malgré ses incessants bavardages. Et puis bien entendu, on peut faire confiance à Wilder pour illustrer ses délires de façon cocasse (l'introduction du film est assez hilarante). Par ailleurs, conséquence positive de l'origine théâtrale, les dialogues sont bien écrits et font souvent mouche.

On n'est pas plié de rire en permanence, mais tout cela reste très agréable à suivre. La déception est surtout comparative aux attentes qu'on a quand on voit une comédie de Wilder. Celle-ci ne fait pas partie de ses plus grandes, mais reste une valeur sûre du genre.

Roupoil, 19 avril 2008.



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