Première de mes critiques de "films d'avion" que j'ai vu
pour meubler les longues heures vers l'Australie (pour celui-ci), et les
encore plus longues heures pour revenir d'Australie (les trois prochaines
critiques). Du coup, forcément, les condition n'étaient pas optimales pour
apprécier les films (écran tout petit, VO non sous-titrée), mais comme je
n'ai vu que des films oubliables, ça devrait suffire :-).
L'action se déroule dans un petit monde de robots très semblables à nous
autres humains, au point qu'ils ont un équivalent à notre croissance via
un système d'"upgrades". Rodney, qui est un équivalent d'adolescent,
décide d'aller tenter sa chance comme inventeur dans la grande ville du
coin et d'y rencontrer son idole Bigweld. Pas de bol, c'est plus
compliqué que ce à quoi il s'attendait, un gros méchant lui barre la
route. Heureusement, il va rencontrer de supers amis quivont l'aider à
sauver le monde des robots.
Des mêmes auteurs, j'avais beaucoup aimé il y a quelque temps l'Âge
de glace, mais pour autant, je ne suis pas allé voir leur dernière
réalisation à sa sortie au cinéma, essentiellement à cause d'une critique
généralement peu enthousiaste. Je dois malheureusement avouer que je ne
regrette pas vraiment ma décision après ce visionnage sur petit écran.
Comme vous l'aurez compris à ma façon un peu blasée de résumer l'action,
le scénario n'est pas vraiment un modèle d'inventivité. Prévisible,
facile, morale attendue à la fin, ce n'est pas le point fort du film. Ce
ne serait pas forcément rédhibitoire s'il y avait assez de pêche dans
l'animation pour compenser, mais autant l'univers graphique est
sympathique (et les auteurs s'amusent bien avec l'architecture de leur
ville dans les poursuites, sûrement les meilleurs scènes du film), autant
l'action en elle-même n'est pas trépidante. Trop souvent prévisible, avec
des gags trop faciles pour décrocher plus qu'un sourire, et des
personnages stéréotypés qui manquent de charisme.
Du coup, on suit avec un intérêt mitigé ces péripéties, en enviant
peut-être le gamin de dix ans à nos côtés qui n'est pas encore assez blasé
pour trouver quoi que ce soit à redire à un film qui somme toute n'est pas
déplaisant à regarder, mais en restant sur notre faim. C'est beau et bien
fait, oui, mais ça ne suffit pas.
Roupoil, 30 août 2005.