Retour vers le futur,

film de Robert Zemeckis (1985)



Avis général : 6/10
:-) Un concept sympa, un acteur sympa (Christopher Lloyd), une bagnole sympa, une musique sympa.
:-( C'est sympa, ok, mais ça ne va pas plus loin que ça. Le comique est souvent bien gros.

Avant de rejoindre le camp des apprentis sorciers qui tentent de nous faire croire que le cinéma de demain sera tout numérique et qu'on aura à peine besoin d'acteurs, Robert Zemeckis a eu droit à quelques miettes de succès dans l'ombre de son poste Spielberg, grâce au multi-oscarisé Forrest Gump et àa sa trilogie Retour vers le futur. Je peux avouer ? Je n'avais vu ce film. Mieux vaut tard que jamais, comme on dit.

Marty McFly est un jeune homme assez ordinaire, avec une petite amie craquante, une famille à vomir (père complètement mou, mère alcoolo) et un talent pour la musique que le monde tarde à reconnaitre. Il a pourtant un petit quelque chose de spécial : son pote le Doc Emmett Brown, sorte d'archétype de savant fou qui vient justement de piquer du plutonium à des terroristes lybiens pour achever son invention majeure : une machine à voyager dans le temps !

Bon, le concept des voyages temporels n'est plus vraiment tout neuf depuis H.G.Wells, mais n'a pas été tant exploité que ça au ciné, et puis après tout le film date de 1985, un temps où la repompe généralisée n'était pas encore de mise. Bref, un concept plutôt intéressant pour une comédie qui, on s'en doute, ne s'embarasse pas trop de réflexions sur les paradoxes induits par la chose, et c'est tant mieux.

Pendant un bon quart d'heure, le temps que nos héros se retrouvent dans le passé, on a quand même un peu peur, tellement les personnages et situations présentés sont archétypaux. Ca fait gentiment sourire, mais c'est surtout bien lourd. Et puis on finit par admettre que le film culte qu'on a sous les yeux est juste une gentille comédie familiale qui ne s'embarasse pas de finesse et aligne à un rythme assez soutenu les trouvailles plus ou moins bonnes. Parfois c'est franchement raté (les tentatives désespérées de Marty de rendre son papa grand beau et fort ne sont pas passionnantes), mais on est souvent emporté par l'enthousiasme général, comme dans cette scène assez excellente où Marty fait découvrir le rock à ses ancêtres.

Curieux comme il est finalement simple de faire un film à succès, car cette comédie n'a sûrement pas grand chose en plus que des dizaines d'autres du même genre. Mais quelques détails (un toutou rigolo, une voiture qui pète la classe) suffisent peut-être à emporter le morceau. C'est pas du grand art, mais on mentirait franchement en prétendant qu'on a pas aimé.

Roupoil, 28 décembre 2007.



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