Le retour de la panthère rose avec ce quatrième épisode
de la saga. On a raté le troisième, mais ce n'est pas grave, ce sera pour
une autre fois. Ce n'est pas comme s'il y avait des subtilités dans le
scénario empêchant la bonne compréhension du film si on a raté l'opus
précédent.
Le commissaire Dreyfus, en asile psychiatrique depuis que sa
Clouseauphobie l'a rendu complètement timbré, va mieux. Il est même sur le
point de sortir quand une visite impromptue de notre inspecteur gaffeur
préféré le fait subitement rechuter. Qu'à cela ne tienne, il a tôt fait de
s'échapper, plus fous et surtout plus dangereux que jamais. Planqué dans
un château (magnifique décor carton-pâte) baroque planqué dans les Alpes,
il kidnappe un savant pour le forcer à construire une arme de destruction
massive assez imprressionnante.
Avec ce retour en force de Clouseau et de ses acolytes, la série s'oriente
résolument vers la farce grand-guignolesque, à grands coups de références
appuyées vers James Bond, entre autres. On est assez loin de la subtilité
du premier épisode, ici le but est simplement de faire rire, avec les
moyens qui vont avec. Si le début fait un peu peur (la visite de Clouseau
à l'asile psychiatrique n'est pas tellement au-dessus des plus mauvais
gags du deuxième épisode), les zygomatiques se remettent rapidement en
marche. Une baston absolument grotesque entre Clouseau et l'irremplaçable
Kato, et on est rassuré, Sellers tient toujours la forme.
La suite sera du même tonneau, en en rajoutant des tonnes sur le
spectaculaire grotesque. L'arme secrète de Dreyfus, l'invraisemblable
château ultra-kitsch, l'espionne russe qui tombe sous le charme de
Clouseau, la filiation avec James Bond est de plus en plus évidete, et en
tout cas une chose est sûre : on rigole bien. Du rire plus facile et moins
inoubliable que dans le premier épisode, certes, mais bon, ne crachons pas
dans la soupe non plus, on passe une fois de plus un fort bon moment en
compagnie de Clouseau.
Bref, un quatrième opus qui redonne du poil de la bête à une des séries
les plus mythiques du cinéma comique, et qui nous fait regretter une fois
de plus le génial Peter Sellers.
Roupoil, 21 novembre 2004.