Quand l'inspecteur s'emmêle,

film de Blake Edwards (1964)



Avis général : 5/10
:-) Peter Sellers, encore et toujours... Et puis son supérieur, qui fait des débuts remarqués.
:-( En dehors des gags, l'histoire est tout de même loin d'être passionnante. Un film écrit pour Sellers et qui n'est sauvé que par lui.

Le (premier) retour de la Panthère Rose ... sans Panthère Rose ! Pas grand chose à voir avec le film original finalement, si ce n'est bien sûr la présence de l'Inspecteur Clouseau et une ou deux allusions musicalees de la part de Mancini. D'ailleurs, le film est adapté d'une pièce de théâtre de boulevard, ce qui se sent hélas beaucoup.

La longue scène d'introduction (sauvée par la belle chanson signée Mancini) nous présente le cadre : dans une grande maison bourgeoise parisienne, la nuit, les allées et venues sont nombreuses. Tout ça se finit pas un coup de feu (le titre original du film, A shot in the dark est plus explicite à ce sujet). Une affaire simple à régler a priori puisque tout semble désigner la charmante Maria comme coupable, mais quand c'est Clouseau qui s'en occupe, au grand désespoir de son supéieur, le pire est à craindre.

Le début du film laisse un sentiment assez mitigé. D'un côté, on voit très rapidement Clouseau à l'action, ce qui est bon signe concernant l'activité de nos zygomatiques pour les deux heures suivantes. Mais par ailleurs, on a affaire à un scénario qui révèle très rapidement ses limites. Une simple pièce de théâtre sans aucune originalité, qui laisse libre cours aux fantaisies de l'inspecteur Clouseau, qui va par ailleurs en profiter pour tenter tout du long de draguer la belle Maria, qui naturellement ne peut être coupable et doit donc être victime d'un complot diabolique.

Comme il doit, et comme le spectateur le comprend rapidement (au fur et à mesure que les cadavres s'alignent autour de la présumée coupable), Clouseau est sur la bonne voie sans rien comprendre à ce qui se passe. Peu importe finalement, l'inrtigue policière est assez inintéressante et sa « résolution » pour le moins grotesque. Mais que reste-t-il alors à sauver dans ce film ? Certes, les Clouseauteries sont toujours amusantes, mais il faut bien avouer que le niveau des gags n'est pas très élevé. Sellers chez les nudistes, ça fait un peu penser à notre gendarme national, ce qui n'est pas bon signe du temps. Mais comme d'habitude, c'est dans les détails les plus anodins que Sellers excelle. Pour le reste, un effort à signaler dans le renouvellement des seconds rôles. Le supérieur de Clouseau est assez drôle, et le domestique Kato ajoute une touche exotique à l'ensemble.

Tout ça ne suffit certes pas à faire de ce film une grande comédie, mais dison qu'avec un peu d'indulgence on peut le classer dans la catégorie des films qui se voient avec plaisir une fois en passant. Mais on n'ose pas imaginer le naufrage qu'aurait été une telle entreprise sans Peter Sellers...

Roupoil, 24 octobre 2004.



Retour à ma page cinema