Quand Harry rencontre Sally,

film de Rob Reiner (1989)



Avis général : 6.5/10
:-) C'est léger mais pas si niais que ça, presque raliste, et bien porté par deux bons acteurs.
:-( Ca tourne un peu en rond. La réalisation est plus que transparente.

Vous avez remarqué, vous aussi, que je regardais de plus en plus de comédies romantiques depuis quelques temps ? Que voulez-vous, un effet secondaire de la vie en couple... Trève de plaisanterie, quand Rob Reiner a réalisé son classique du genre à la fin des années 80, il sortait d'une série de films qui ont marqué leur époque et restent des classiques aujourd'hui, comme Spinal Tap et Princess bride. D'ailleurs, Harry et Sally eux-mêmes restent une référence de leur genre, pourtant souvent procipe à engendrer des films vite oubliés.

Harry, c'est ce jeune homme cynique qui sait tout sur tout et surtout sur les relations entre les hommes et les femmes, mais qui au fond est un grand dépressif en puissance, et Sally, c'est cette "active woman" qui peut paraitre rigide au premier abord mais qui est finalement plus sympathique qu'elle n'en a l'air. Leur première rencontre, lors de leur périple en voiture vers New York, ne se passe pas très bien. Mais ils se recroiseront et, devinez quoi, il va se passer des choses entre eux.

Les recettes étant toujours plus ou moins les mêmes dans une comédie romantique, quels sont donc les petits détails qui font de ce film-ci un classique à la réputation somme toute méritée ? Bien sûr, on a droit à des acteurs convainquants en tête d'affiche (Meg Ryan avait trouvé là sa voie) mais aussi dans les seconds rôles (une des rares occasions de revoir Carrie Fisher en période post Star wars), et à quelques scènes et répliques bien rigolotes (souvent dans la bouche du très sarcastique Harry), mais d'autres ont ces qualités, sans arriver à la hauteur de celui-là.

De fait, la différence se joue sûrement dans des détails : des personnages secondaires un minimum approfondis, un début de réflexion sur les relations de couple (hélas pas suffisamment approfondi, le film tournant un petit peu en rond), et quelques idées pas bêtes (les couples qui racontent leur rencontre en guise de transitions, le fait d'étaler l'histoire sur une douzaine d'années). Mais ce qui joue le plus à mon sens, c'est sûrement d'avoir réussi à pondre un scénario presque réaliste. Pour une fois, pas de coup de foudre invraisemblable, de retournements de situation pas crédibles, et de timing parfait pour le baiser de dernière seconde, ici, le rapprochement est à la fois progressif et fait d'à-coups, on y croirait presque.

C'est sûrement ce côté "des gens comme nous" qui donne à ce film un charme certain. Après, je ne vous quitterai pas sans signaler que le film est techniquement inintéressant et qu'il aurait pu durer vingt minutes de moins (il n'est pourtant pas bien long), mais on ne peut pas nier que dans l'ensemble, c'est une assez belle réussite.

Roupoil, 21 mai 2008.



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