Une petite soirée cinéma d'animation en amoureux, ça
faisait longtemps ! Il faut dire que cet été, les sorties se succèdent
dans le domaine, qui semble encore boosté (comme s'il en avait besoin)
par l'arrivée de la 3D. Mais pour ce premier film de la journée, pas de
3D puisqu'on est ici en présence d'un quasi-outsider face aux gros poids
lourds que sont Pixar et compagnie. Enfin, quasi seulement, puisque le
débutant Shane Acker a tout de même bénéficié du soutien de grosses
structures, avec notamment Tim Burton en co-producteur.
Le numéro 9 du titre est, comme son "nom" l'indique, le neuvième de son
espèce, en l'occurence la neuvième poupée de toile (toile sui semble
cacher un fonctionnement mécanique) humanoïde créée par un savant avant
sa mort. Il débarque dans un monde détruit par les machines, et va
devoir se battre contre elles pour sauver les siens de la destruction.
La base du scénario n'est pas d'une grande originalité, et sent même la
repompe de classiques de science-fiction à plein nez (les gentilles
machines créées par l'homme se sont retournées contre lui et lui ont
violemment tatané la gueule, étonnant non ?). Pas très grave, se dit-on
au départ puisque le principal intérêt du film semble au premier abord
être son univers post-apocalyptique très sombre mais beau, et des scènes
d'actions assez impressionnantes.
Eh bien, en fait, cette première impression résume très bien tout le
(court) film... C'est visuellement spectaculaire et soigné, et qui plus
est j'aime vraiment beaucop l'univers du film, mais pour le reste, ça
semble étrangement inachevé : personnages très schématiques et peu
originaux, dialogues simplistes, même le scénario est mal construit et
dans l'ensemble bien peu convaincant. Bref, on a la désagréable
impression qu'au niveau de l'intrigue on s'est contenté de plaquer un
truc bateau qui n'est que prétexte à de la très belle animation.
C'est dommage, car il y avait de quoi faire beaucoup mieux. qui plus
est, on se demande un peu à quel public le film s'adresse, tiraillé
entre son univers franchement pas adapté au gamin et son synopsis qui
aura du mal à convaincre les moins jeunes. Une simple curiosté,
finalement...
Roupoil, 21 août 2009.