Nan, franchement, le Roupoil, là ça va plus du tout, il
va voir des Disney, des comédies romantiques, où va le monde ? Ben je vais
vous avouer un truc, ce film je l'ai vu à sa sortie au ciné, à une époque
où pourtant je n'allais que très peu au ciné, et je l'y ai vu avec ma
soeur. Nos gouts artistiques ont un peu divergé depuis, m'enfin j'en
gardais plutôt un bon souvenir.
Il y avait elle, il y avait lui, et ils s'aimèrent passionément, et même
si leur amour était impossible, ben ils finirent ensemble parce que quand
même merde, on est dans une comédie romantique. En l'occurence, elle c'est
Julia Roberts, une star hollywoodienne paparazzée à mort, et lui c'est
William, un gentil libraire londonien un peu loser sur les bords qui vit
dans le fameux quartier de Notting Hill. Leur coup de foudre aura forme
d'un jus d'orange renversé sur le chemisier, et rencontres impromptues en
engueulades, ils ne pourront plus se séparer.
Honnêtement, le début du film est bourré de charme, et on a bien du mal à
résister (et après tout, pourquoi ne pas se laisser faire ?). Hugh Grant
est dans son élément, Julia Roberts (même si je l'aime pas beaucoup)
convient au rôle, et les petits détails suffisent à amuser. Qui plus est,
les seconds rôles donnent tout son sel à cette enième variation sur un
canevas usé, à commencer par Spike, le fabuleux coloc cradingue de
William (mais sa famille qu'on croise un peu plus tard est pas non plus).
On note tout de même au passage que les scénaristes ne se sont même pas
foulés à trouver un prétexte pour rendre l'histoire crédible, mais après
tout, si ça évite des lourdeurs... Ne restait plus qu'à faire vivre cette
historiette un moment et à la conclure le moins grotesquement possible,
mais c'est bien là que les faiblesses du scénario finissent par se voir.
Les rebondissements franchement mal amenés s'enchainent sans grande
passion, et seuls les gros efforts des deux interprètes principaux sauvent
un bon moment le film.
Sur la fin, ça devient franchement poussif, notamment une scène de
soi-disant rupture dans la librairie franchement ratée, suivi bien
évidemment d'un happy end attendu et un peu facile. Comme je suis de bonne
humeur, je place tout de même ce sympathique film au-dessus de la moyenne,
mais il lui manque le piquant d'un 4 mariages, un enterrement ou
la finesse d'une adaptation d'Austen pour en faire un incontournable de sa
catégorie.
Roupoil, 28 janvier 2008.