Coup de foudre à Notting Hill,

film de Roger Michell (1999)



Avis général : 5.5/10
:-) Spike avant tout, un vrai bonheur de personnage secondaire. Et quelques moments bien sympathiques.
:-( Un scénario bien bien maigre, et qui s'étire beaucoup trop sur la fin.

Nan, franchement, le Roupoil, là ça va plus du tout, il va voir des Disney, des comédies romantiques, où va le monde ? Ben je vais vous avouer un truc, ce film je l'ai vu à sa sortie au ciné, à une époque où pourtant je n'allais que très peu au ciné, et je l'y ai vu avec ma soeur. Nos gouts artistiques ont un peu divergé depuis, m'enfin j'en gardais plutôt un bon souvenir.

Il y avait elle, il y avait lui, et ils s'aimèrent passionément, et même si leur amour était impossible, ben ils finirent ensemble parce que quand même merde, on est dans une comédie romantique. En l'occurence, elle c'est Julia Roberts, une star hollywoodienne paparazzée à mort, et lui c'est William, un gentil libraire londonien un peu loser sur les bords qui vit dans le fameux quartier de Notting Hill. Leur coup de foudre aura forme d'un jus d'orange renversé sur le chemisier, et rencontres impromptues en engueulades, ils ne pourront plus se séparer.

Honnêtement, le début du film est bourré de charme, et on a bien du mal à résister (et après tout, pourquoi ne pas se laisser faire ?). Hugh Grant est dans son élément, Julia Roberts (même si je l'aime pas beaucoup) convient au rôle, et les petits détails suffisent à amuser. Qui plus est, les seconds rôles donnent tout son sel à cette enième variation sur un canevas usé, à commencer par Spike, le fabuleux coloc cradingue de William (mais sa famille qu'on croise un peu plus tard est pas non plus).

On note tout de même au passage que les scénaristes ne se sont même pas foulés à trouver un prétexte pour rendre l'histoire crédible, mais après tout, si ça évite des lourdeurs... Ne restait plus qu'à faire vivre cette historiette un moment et à la conclure le moins grotesquement possible, mais c'est bien là que les faiblesses du scénario finissent par se voir. Les rebondissements franchement mal amenés s'enchainent sans grande passion, et seuls les gros efforts des deux interprètes principaux sauvent un bon moment le film.

Sur la fin, ça devient franchement poussif, notamment une scène de soi-disant rupture dans la librairie franchement ratée, suivi bien évidemment d'un happy end attendu et un peu facile. Comme je suis de bonne humeur, je place tout de même ce sympathique film au-dessus de la moyenne, mais il lui manque le piquant d'un 4 mariages, un enterrement ou la finesse d'une adaptation d'Austen pour en faire un incontournable de sa catégorie.

Roupoil, 28 janvier 2008.



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