Le monde de Narnia, chapitre 1,

film de Andrew Adamson (2005)



Avis général : 6/10
:-) C'est mignon, plutôt joli (très beau bestaire), et ça se laisse suivre sans trop d'ennui.
:-( Ca reste très Disney, et plaira sûrement plus aux p'tits nenfants qu'aux cinéphiles acharnés.

Les fêtes de fin d'année sont une des périodes de la saison où on est le plus tenté d'aller voir des films un peu légers, voire carrément destinés aux moins de 10 ans, vu qu'il n'y a pas grand chose d'autre qui sort sur les écrans à ce moment-là. Me voilà donc, pas franchement cerné par les gamins d'ailleurs (VO oblige certainement, j'en profite d'ailleurs pour insulter les cinémas qui sacrifient à la nouvelle mode du "VF en journée, VO en soirée", je peux plus aller regarder mes films l'après-midi, vous faites chier), devant cette adaptation d'un classique de la littérature jeunesse, que je n'ai comme il se doit jamais lu.

Pendant la seconde guerre mondiale, les quatre enfants d'une famille anglaise sont envoyés faire un tour à la campagne, où il pleut un peu moins de bombes qu'en ville. Dans la vaste demeure d'un vieux professeur, ils vont toutefois découvrir l'aventure après avoir poussé la porte d'une armoire un peu spéviale, qui les mène tout droit dans le monde féérique de Narnia. Enfin, féérique, mais plutôt mal en point, car la grande vilaine sorcière blanche a pris le pouvoir et terrorise tout le monde...

Le scénario, qui aligne joyeusement tout un paquet de poncifs de la fantasy et des histoires d'initiation a caractére héroïque, peut sembler un peu lourdingue à premier abord, mais passe finalement plutôt bien (peut-être que je n'ai pas vu assez de Disney ou assimilés ces dernières années). Même la scène de la mort du lion m'a parue trop longue, mais pas insupportablement lacrymale (alors qu'elle cherche pourtant manifestement à l'être). Il faut dire qu'Adamson met en scène ces aventures avec toute la naïveté et l'enthousiasme du gamin qu'il a été. Pas l'ombre d'un clin d'oeil ou d'un passage second degré, il reste fidèle à l'oeuvre originelle, et se fait notamment plaisir avec les créatures fantastiques qui peuplent le monde de Narnia. Là aussi, rien que du très classique, animaux parlants et diverses bestioles tout droit issues de la mythologie ou de l'imagerie populaire (faunes, centaures, nains, cyclopes et j'en passe), mais les effets spéciaux (vivent les images de synthèse) très soignés donnent réellement chair à tout ce petit monde, rendant la ballade à Narnia rafraîchissante. On peut par contre faire légèrement la moue face aux décors, qui ne sont pas ratés, mais moins grandioses que dans d'autres superproductions récentes...

Pour le reste, assez peu de choses à signaler. Les jeunes acteurs sont dans l'ensemble assez convaincants, même si Adamson semble leur avoir prêté moins d'attention qu'aux bêbêtes qui les entourent, et si l'on ferme les yeux sur les quelques leçons de morale qui émaillent le film, on se laisse gentiment mener jusqu'à la conclusion ultra-prévisible du film.

Je n'irai pas prétendre que l'on tient là un grand film de cette fin d'année, mais en comparaison avec quelques autres adaptations récentes, ce premier épisode de Narnia ne s'en sort pas trop mal (mieux à mon sens que le premier Harry Potter par exemple). Si vous avez des gamins à accompagner au ciné dans les jours qui viennent, profitez-en ;-).

Roupoil, 27 décembre 2005.



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