Après avoir vu au ciné les dernières productions Pixar,
il était temps que je me décide à explorer leurs premiers films.
L'occasion m'en ayant été donnée juste après ma vision de
Ratatouille, leur dernier bébé, voici donc une séance de rattrape
avec le quatrième film de Pixar, le plus récent que je n'aie pas vu au
ciné en fait.
A Monstropolis, la Monster Inc. s'occupe de l'approvisionnement en énergie
de la ville. Pour cela, la méthode utilisée est la même depuis des
siècles, il faut recueillir les cris des enfants, ces créatures maléfiques
(vous, savez, le monstre dans le placard ? Ben c'est eux). A ce petit jeu,
Sully et son associé Mike Razowski (mais pourquoi diable ont-ils changé le
nom en VF ?) sont les champions. Juste devant le vilain Randall, qui
triche pour battre le record avant eux. Mais tout ça va bien vite voler en
éclat devant d'autres préocuppations : une petite fille s'égare à
Monstropolis, et elle semble avoir une affection particulière pour Sully
et sa jolie fourrure bleue.
Le scénario a beau reprendre des thèmes qui font partie du fond de
commerce Disney depuis quelques décennies (l'amitié entre les deux héros,
le gros vilain pas beau qui triche et qui finira mal), il n'en pas moins
assez subtil. La simple idée de se placer du point de vue des monstres, en
fait tout à fait gentils dans leur ensemble, et de présenter les enfants
comme des créatures dangereuses, est assez excellent, et source de très
bons gags (l'apparition de Bouh dans le restaurant notamment est
hilarante). L'univers recréé est totalement cohérent et particulièrement
intéressant, et joue son rôle à part entière dans l'histoire (la poursuite
au milieu des portes est un grand moment). Qui plus est, les
rebondissements ne manquent pas d'imagination (parmi les personnages
secondaires, pas évident de distinguer les bons des mauvais) à défaut de
réelle originalité.
Mais surtout, les auteurs ont réussi à insuffler dans ce film une part de
tendresse assez inattendue, et qui donne encore une dimension
supplémentaire au film. Le personnage de Bouh est absolument adorable, et
les atermoiements de Sully en "papa" de substitution feront craquer les
grands comme les petits (en tout cas, avec moi ça marche). Comme par
ailleurs le côté comique n'est pas négligé et tous les personnages ont un
sacré charisme, difficile de trouver beaucoup de défauts à ce film.
Bien sûr, on constate en le voyant aujourd'hui qu'en quelques années
l'animation a encore fait des pas de géant, mais l'animation de la
fourrure de Sully est déjà un beau morceau de bravoure. Non, franchement,
dans le genre divertissement familial, c'est une petite perle que
celui-là. Le meilleur Pixar que j'aie vu à ce jour.
Roupoil, 14 aout 2007.