Mon voisin Totoro,

film d'Hayao Miyazaki (1988)



Avis général : 8/10
:-) Le Totoro est génial. Une vision extrêmement juste des joies et malheurs tout simples de l'enfance.
:-( À côté d'un Mononoke, ça fait un peu gentillet. Quelques petites longueurs.

Un Miyazaki qu'on a jamais vu, c'est toujours une bonne soirée en perspective. Comme en plus ça se fait de plus en plus rare (il ne doit plus me rester que Porco Rosso à rattraper), il faut en profiter. Un avantage pour cette fois-ci c'est que le film ne devrait pas être trop dur à suivre...

Deux petites filles emménagent à la campagne avec leur papa (leur maman, malade, séjourne à l'hôpital). La campagne, c'est génial, il y a de l'herbe, des arbres, et des drôles de bêbêtes dans la maison. Et puis surtout, comme nos charmantes (ou pas) gamines ne vont pas tarder à le découvrir, il y a cette drôle de grosse bestiole qu'est Totoro.

Mine de rien, avec ces quatre lignes, je vous ai résumé à peu près tout le film... Ben oui, c'est vraiment du Miyazaki léger, résolument tourné vers le monde de l'enfance et expurgé du foisonnement habituel des dessins animés du maitre japonais (celui-ci venant tout de même après un Laputa beaucoup plus chargé, et étant suivi par des oeuvres carrément orientées vers un public adulte). Mais léger ne signifie pas pour autant niais ou creux. Miyazaki s'est mis à hauteur de gamine, mais avec quel talent ! Avec leurs réactions outrées, bruyantes, mais toujours étonamment réalistes, les deux petites filles du film sont extrêmement attachantes.

Quand au scénario lui-même, si on ne peut pas dire qu'il se déroule sur un rythme trépidant (le film est court, mais on dénote tout de même une ou deux longueurs), il est juste assez rempli pour qu'on passe le temps agréablement. Et surtout, comme toujours avec Miyazaki, l'immense plus est apporté par quelques trouvailles et personnages poétiques et géniaux. Le Totoro du titre, bien qu'au fond assez peu présent, est un enchantement à lui tout seul (vous ne vous lécherez plus jamais les babines de la même façon).

Alors bien sûr les grincheux n'y verront qu'un film mineur de son auteur (notons au passage que côté technique c'est pas toujours fabuleux, quelques plans sur les arbres de nuit sont même assez moches), mais bienheureux celui qui peut se permettre de faire passer un tel moment de bonheur avec un film mineur. Hein, quoi, où ça un sourire niais ?

Roupoil, 27 février 2008.



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