Troisième et dernier volet de l'adaptation ciné du
désormais best-seller mondial de Stieg Larsson, ce Millenium 3
reprend la même équipe que le deuxième épisode (après un changement de
réalisateur entre les deux premiers), et sort chez nous à peine quelques
semaines après. Et pour cause, puisque ces deux derniers films ont été
tournés simultanément pour la télé suédoise avant d'être exportés chez
nous.
L'épiseode médian, un peu fade, nous avait laissés en plein suspense au
milieu d'un ballet d'hélicoptères ramenant une Lisbeth en aussi piteux
état que son papa, au point qu'on pouvait douter de la survie de l'un et
de l'autre. Bien sûr, ils sont bel et bien vivants, et alors que Lisbeth
reprend lentement du poil de la bête en attendant son procès, les
espions de tout poil s'agitent autour de son père pout éviter que de
louches activités passées ne soient trop éclairées par ce remue-ménages.
De son côté, Mickael Blomqvist essaie de finaliser son enquête.
Avantage de cet enchainement très rapide des faits par rapport au
deuxième bouquin, le film ne souffre pas du défaut de ses deux
prédécesseurs : on rentre tout de suite dans le vif du sujet, et les
deux heures et demie passent fort vite, rythmées par de nombreux
rebondissements et va-et-vient entre l'hôpital, la salle d'audience et
l'extérieur. Bien sûr, l'issue est courrue d'avance et au fond pas très
travaillée (les éléments déterminants pour le procès étant une video
présente depuis le tout début de l'histoire, et un enième piratage
informatique tombant pile poil comme il faut qui fait un peu cheveu sur
la soupe), mais on y galope avec un entrain communicatif.
Il faut dire que l'idée de faire réapparaitre au coeur de l'histoire
toute une troupe de barbouzes septuagénaires qui se dézinguent à qui
mieux mieux (souvent verbalement mais il y a tout de même quelques
cadavres) est assez réjouissante. On en pardonnerait presque le fait que
toute cette histoire de groupe secret ne fait en fait que brasser
beaucoup de vent pour nous occuper, mais n'est jamais réellement
approfondie ni éclaircie (le bouquin est peut-être plus précis sur ce
point, mais je ne peux pas encore le savoir, j'ai à peine entamé la
lecture du premier tome). Pas grave, les papys sont tout de mêmes
sympas.
Finalement, ce dernier film n'est ni plus ni moins que le plus réussi
des trois. Rien de génial, mais très divertissant. Ah, tout de même un
bémol pour finir : le périple du père Niedermann n'a toujours absolument
aucun intérêt, et la scène d'action finale face à Lisbeth est un assez
gênant étalage du manque de moyens flagrants de la production, qui pour
le coup aurait certainement mieux fait de s'en passer...
Roupoil, 27 août 2010.