Mes meilleurs copains,

film de Jean-Marie Poiré (1989)



Avis général : 4.5/10
:-) L'hommage plutôt sympa aux années post-68. Le eprsonnage joué par Darroussin.
:-( C'est assez lourd comme humour. Et puis bon, y a pas de scénario...

En l'absence cruelle de télé à la maison (qui, comme chacun sait, ne sert absolument pas à regarder les fabuleux programmes de la télévision française, mais à projeter des DVD dans des conditions acceptables), nous voilà réduits à regarder nos films sur petit écran. Quitte à ce qu'on ne voie pas très bien, autant en profiter pour faire le plein de daubes ! Pour commencer, un spécialiste du genre comique troupier, le bon vieux Jean-Marie Poiré. Pas son plus gros succès, mais du coup je ne l'avais jamais vu...

C'est donc l'histoire d'une bande de potes, qui se retrouve, ou plutôt qui retrouve l'égérie de sa jeunesse, la grande chanteuse Bernadette Legranbois (sic) vingt ans après leur douloureuse séparation. C'est l'occasion de se rappeler le bon temps de la jeunesse, de faire le point sur sa vie, de s'engueuler et de se bourrer la gueule. Il y a Guido le pédé, Antoine l'artiste névrosé, Dany le neuneu zen, Richard le beau gosse, et Jean-Michel le bourge. Si avec tout ça on peut pas se marrer un peu, c'est quand même malheureux.

Le but affiché du film est de rentre un gentillet hommage à la génération mai 68. Et d'ailleurs, il faut bien l'admettre, les séquences rétros censées se passer pendant la jeunesse de la bande de potes sont assez marrantes. D'abord parce que le seul effet de rajeunissement des persos est le port de coiffures ridicules, et ensuite parce que toute la vision de la période hippie, bien qu'outrageusement exagérée, provoque quelques moments de rigolade sympathiques.

Bien sûr, on peut regretter vaguement que ce soit très souvent axé cul sans bonne raison (il ne s'agit pas de faire ma vierge effarouchée, mais on a à plusieurs reprises des gens à poil à l'écran apparemment pour le seul prétexte de faire baver le spectateur), mais c'est un peu le concept du film : franchouillard un peu lourdingue. Ceux qui y ont vu une réflexion intéressante n'ont pas du voir le même film que moi : dès que Poiré essaie de tirer les dialogues vers un début d'analyse de la vie de ses héros, ça s'enlise et il s'en tire par une pirouette pour revenir dans le domaine du gag pur et dur (foireux la moitié du temps, mais passons).

Tout ceci donnerait finalement une sympathique comédie (on rigole quand même de temps à autre, notamment aux répliques de l'inénarrable Daroussin) si elle avait au moins fait l'effort de se doter d'un semblant de scénario. Là, ça part dans tous les sens sans aucune crédibilité et sans grande unité. Dommage, Poiré a tout de même fait mieux que ça...

Roupoil, 3 mars 2007.



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