Marathon man,

film de John Schlesinger (1976)



Avis général : 5/10
:-) Laurence Olivier convaincant. Le rythme et la réalisation efficaces.
:-( Le scénario reste assez nébuleux. Ca a vieilli, certaines scènes passent mal.

Il existe tout un tas de sortes de cinéphiles. Aux extrêmes, il y a celui qui ne jure que par les films en noir et blanc, et celui qui croit que X-Men III est le film du siècle. Et puis au milieu il y en a de plus amusants, comme ceux qui prétendent que l'âge d'or d'Hollywood a bel et bien été atteint pendant les années 70 et que Coppola est un Dieu. Si vous demandez à ces derniers quelle est la scène la plus terrifiante qu'ils aient vue au ciné, il pourraient bien vous répondre en citant non pas Psychose ou Hostel mais ce bon vieux dentiste dans Marathon man. Tiens, si on allait ptrendre de ses nouvelles ?

Babe Levy est un jeune homme qui de loin a l'air bien sous tous rapports : brillant mais glandeur, il court le marathon et les filles de sa fac. C'est sa famille qui va le projeter au milieu d'un imbroglio qui le dépasse. Son père mort quelques années auparavant et son frère agent secret le propulsent à la poursuite d'un vilain nazi (enfin, c'est plutôt lui qui est poursuivi, en fait).

Jusque-là, ça ressemble à une trame de thriller teinté d'espionnage assez classique et on s'attend à être un peu embrouillé dans un scénario complexe. Embrouillé, ça l'est indiscutablement, le problème est par contre que c'est plus confus que réellement complexe. Peu de personnages au final, mais leurs interactions sont suffisamment peu explicitées pour qu'on ne comprenne pas bien les tenants et aboutissants de l'histoire (le rôle du père, notamment, n'est vraiment pas clair). Désolé, mais faire un film nébuleux pour le plaisir n'est pas franchement intéressant.

Heureusement, ce qu'on voit à l'écran passe plutôt bien. Les acteurs sont bons, ça ne se traine pas et c'est assez bien foutu. Bien sûr, ça a vieilli et la scène de torture ne fera plus peur à personne, mais dans l'ensemble ça tient la route. Une exception notable toutefois, la scène où Szell est reconnu par les juifs, assez peu crédible.

Bref, un petit thriller nerveux desservi par un scénario mal fichu. Très franchement, pas de quoi aller déterrer ce film si vous ne l'avez jamais vu...

Roupoil, 27 juillet 2006.



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