Maine-Océan,

film de Jacques Rozier (1986)



Avis général : 1/10
:-) Un film qui prend son temps et d'une liberté folle.
:-( Ben, c'est certes intéressant comme concept de filmer essentiellement n'importe quoi, mais je n'ai pas trouvé l'ombre d'un intérêt à ce film.

Deuxième jour de la Fête du Cinéma (enfin, techniquement c'était le troisième jour, mais le deuxième je pouvais pas y aller), je continue dans les reprises puisque les sorties récentes ne me tentent guère (faisons dans l'euphémisme) avec une tentative périlleuse de film français obscur mais, à en croire les rares critiques disponibles, génial. En plus, j'ai trimballé Mickey avec moi (c'est mon coloc, hein, je vais pas au ciné avec des souris géantes), donc si c'est mauvais faudra que je me justifie !

Le Maine-Océan, c'est le train dans lequel monte Déjanira, une danseuse brésilienne, plus ou moins par erreur. En tout cas, elle se fait alpaguer par deux contrôleurs qui ont bien du mal à se faire comprendre vu qu'elle ne parle que peu français. Une avocate qui passait par là prend sa défense avant d'aller assurer celle d'un marin breton qui a tabassé un automobiliste. Tout ce beau monde finit par se retrouver à l'île d'Yeu, où le vin coule à flot.

En fait, le film n'est pas mauvais. Il est encore nettement pire que cela. C'en est même assez abyssal. Bon, inutile de parler technique, la réalisation n'a pas grand intérêt si ce n'est celui de laisser le champ assez libre aux acteurs. De toute façon, la liberté est manifestement au coeur des préocuppations de Rozier. Scénario en roue libre, longs moments de flottement, et surtout un scénario qui semble tout droit sorti d'un générateur aléatoire de rebondissements. Pourquoi pas, mais il faudrait alors émouvoir ou faire rire pour qu'on s'intéresse aux pérégrinations de ces drôle de zouaves. On sourit à quelques moments, mais bien trop isolés, et le reste du temps on attend désespérement quelque chose qui n'arrivera jamais. Certaines scènes sont même carrément pénibles tant elle trainent en longueur (les derniers plans sur la plage sont de ce point de vue assez terrifiants).

Bref, deux heures plus tard, on cherche toujours désespéremment un intérêt à la chose qu'on vient de regarder. Avec Mickey, on a pas trouvé de réponse, mais un constat : ça nous a tous les deux rappelé Tati, que l'un comme l'autre nous avons bien du mal à comprendre. C'est sûrement un signe...

Roupoil, 27 juin 2007.



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