Madagascar 3,

film de Eric Darnell et Tom McGrath (2012)



Avis général : 6.5/10
:-) Toujours aussi rigolo et délirant.
:-( Toujours aussi facile niveau scénario.

Après Shrek 4, et en attendant (très prochainement) un quatrième épisode de l'Age de glace, les bêbêtes animées de Madagascar atteignent péniblement le troisième épisode. En 3D parce que c'est la mode, et avec une projection à Cannes pour le fun, car à Cannes on n'a pas peur de projeter n'importe quoi entre un Carax et un Reygadas. Bref, nous on l'a vu peinard avec nos lunettes 3D sur le nez.

Dans l'épisode précédent, nos bêbêtes préférées avaient quelque peu raté leur retour à la maison, et on les avait laissées en pleine savane africaine, tandis que les pingouins leur piquaient leur avion pour aller se faire plaisir à Monaco. Ni une ni deux, les bêtes sauvages déboulent sur le rocher (on ne sait pas trop comment mais peu importe). Elles y foutent un bazar monstre qui les oblige à s'enfuir dans une roulotte de cirque, poursuivis par la terrible capitaine Dubois (à entendre en VO, l'accent français est terrible).

J'avais dit de Madagascar 2 qu'il pêchait sévèrement niveau scénario, mais qu'on se marrait bien quand même. Eh bien, je pourrais reprendre cette critique telle quelle pour le troisième volet. L'intrigue manque très franchement de finesse, les nouveaux personnages sont trop caricaturaux, et ça tourne assez régulièrement au n'importe quoi (ne surtout pas chercher un semblant de vraisemblance dans les scènes d'action). Et pourtant, on en redemande, tant les gags s'enchainent et le rythme ne faiblit (presque) jamais.

L'exploration de l'univers du cirque est l'occasion de nous gratifier de numéros joliment chorégraphiés, et la 3D, même si elle est un poil envahissante, est dans l'ensemble bien exploitée. Bien sûr, dans le morcellement d'intrigues inhérent à la (trop) grande quantité de personnages, il y a du moins bon (les atermoiements de Julian et de sa copine ourse laissent perplexe), mais en en mettant plein la tronche en permanence, le film tombe juste la plupart du temps. Seul peut-être le dernier quart d'heure tire un peu en longueur, il aurait fallu garder deux ou trois bonnes cartouches pour la fin. Mais on sera au rendez-vous de l'épisode suivant (s'il y en a un).

Roupoil, 24 juin 2012.



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