Little Miss sunshine,

film de Jonathan Dayton et Valerie Faris (2006)



Avis général : 6.5/10
:-) On se marre vraiment (la dernière scène notamment). Les acteurs sont bons.
:-( Ben dans le genre décalé, ce n'eest en fait pas très original... Beaucoup moins bon dans le registre dramatique.

Après-midi ciné consacrée à la famille mais changement de registre tout de même puisqu'après un film français très lacrymal (ce qui ne l'empêche pas d'être bon), je passe à une comédie américaine plus ou moins indépendante mais avec des acteurs vaguement connus quand même. La critique étant manifestement tombée unanimement en admiration devant l'objet cinématographique en question, il convient d'être circonspect au moment d'entamer cette critique.

Il s'agit donc de la petite histoire d'une famille américaine moyenne pas tout à fait ordinaire. Il y a là le tonton homo qui vient de tenter de se suicider, le grand-père héroïnomane pornophile, le fils fan de Nietzsche qui a fait voeu de silence, le père auteur d'une théorie révolutionnaire sur les gagnants et les perdants qui tente de vendre ses bouquins, la fille qui va participer au fameux concours dont il question dans le titre, et enfin la mère, plus ou moins normale mais un peu larguée au milieu de tout ça. Tout ce beau monde va donc se diriger en minibus vers la Californie, et comme il se doit, quelques incidents mineurs (ou pas) vont émailler le voyage.

Rien que de taper le paragraphe précédent, je me dis à nouveau ce que je me suis dit pendant le film : quand même, faudrait un peu arrêter le formatage au cinéma, même les films un peu décalés nous ressortent toujours les mêmes stéréotypes. La famille qu'on suit ici est atypique, certes, mais de façon tout à fait normale ; pour chaque personnage, il n'y a pas besoin d'aller chercher très loin dans ses souvenirs pour trouver quelqu'un qui lui ressemble beaucoup. Idem pour les gags et autres situations, finalement assez attendus (enfin, pas vraiment prévisibles, mais on est rarement surpris). C'est même un peu facile par moments (la rencontre impromptue du tonton avec son élève).

Du classique, donc, mais en même temps, il faut bien admettre que c'est rudement bien foutu quand même. Déjà, condition plus ou moins indispensable au succès d'une telle entreprise, les acteurs sont impeccables, Steve Carrell en tête. Les dialogues sont plutôt bons aussi. Et surtout, l'humour fait mouche avec une belle régularité. Les auteurs ont d'ailleurs eu le bon goût de conclure le film sur une séquence absolument hilarante (le fameux concours qu'on attend depuis le début), qui ferait presque oublier la platitude de la morale générale (je vous laisse deviner comment ça se finit) et la moins bonne tenue des scènes dramatiques.

En tout cas, on ne regrette pas d'avoir suivi ces drôles de zozos pendant un bout de chemin, mais on aimerait bien que les thèmes d'étude se renouvellent un peu. D'autant plus qu'avec le talent manifeste des auteurs, il y avait sûrement moyen de prendre un peu plus de risques. Ce sera pour la prochaine fois, peut-être ?

Roupoil, 8 septembre 2006.



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