Les Gaspards,

film de Pierre Tchernia (1973)



Avis général : 5/10
:-) Un comédie sympathique, les catacombes de Paris, qui méritent clairement cet hommage
:-( La société souterraine est finalement assez peu exploitée, et le film ne fait rire que par moments

Pour se changer un petit peu des films d'auteur contemporains, un petit navet de comédie française des années 70 ne peut pas faire de mal, n'est-ce pas ? En fait de navet, ces Gaspards ne sont qu'un petit film sans prétention, prétexte à montrer une partie de Paris qu'on a peu l'occasion de voir sur grand écran : les souterrains, et pas seulement ceux du métro, mais également les catacombes et leur mystères (que je conseille d'ailleurs à tous ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'y descendre).

Le scénario (cosigné par Goscinny, ce qui est a priori bon signe) est loufoque à souhait : un petit libraire du quartier latin se fait enlever sa fille au beau milieu d'une vague de kidnappings de cyclistes. Le commissaire du quartier, pressé de partir en vacances, ne lui prête guère attention, mais se retrouve plus embêté quand c'est un car entier de touristes qui disparait à son tour lors d'une visite des catacombes. C'est donc sous terre que se trouverait la solution du problème, mais celà n'aurait-il pas à voir avec les grands travaux ordonnés par le très sarkozien ministre des Travaux ?

De fait, sous terre, Michel Serrault va découvrir une drôle de population menée par un illuminé allergique à la lumière et amateur de Schubert. Tout ceci est assez fantaisiste mais se tient plutôt bien et est assez agréable à regarder. Ceci dit, on attendait peut-être un peu plus de mordant d'un scénario de Goscinny. L'humour est finalement assez basique et déçoit légèrement au final. Certes, le Ministre des Travaux est assez amusant, et les bizarreries du sous-sol intriguens, mais rien qui ne fasse plus que maintenir le spectateur attentif ... pour finalement pas grand chose.

À côté de celà, les acteurs sont tous efficaces (Serrault, Galabru, et un Depardieu débutant entre autres) et aident le film à tenir la longueur. Le thème du film lui a peut-être empêché de vieillir prématurément, et le côté ajoute plutôt un petit charme pas déplaisant. Mais peut-être est-ce mon attachement au cinquième arrondissement qui me fait apprécier tout le début du film qui se passe aux portes du Panthéon :-).

Bref, pas de quoi fouetter un chat, mais un vieux cru qui s'en tire plutôt bien (surtout quand on compare au reste de la production comique de l'époque...), et qu'en tout cas on ne regrette pas d'avoir regardé.

Roupoil, 4 octobre 2004



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