Le voyage de Chihiro,

film de Hayao Miyazaki (2001)



Avis général : 8.5/10
:-) C'est beau, c'est émouvant, c'est poétique, c'est Miyazaki, quoi.
:-( Ca met un peu de temps à se mettre en route et pour moi, ça manque un peu de matière comparé à Princesse Mononoke.

Comme je l'ai déjà dit ici même, ce film a été pour moi la découverte de l'univers fabuleux d'Hayao Miyazaki. Je peux même vous donner les circonstnces exactes : à la sortie de mon premier écrit d'agrég, grosse fatigue (normal) et bonne envie de se planter dans un endroit confortable et de se laisser détendre. Je ne savais pas encore à quel point j'allais être exaucé !

Le fond de l'histoire est comme souvent chez Miyazaki relativement classique : une petite fille se retrouve seule dans un currieux monde peuplé de créatures bizarres suite à la transformation en cochons de ses parents. La mystérieux Haku va l'aider à se trouver du travail dans l'établissement de bains pour dieux dirigé par la sorcière Yubaba.

Le nom du réalisateur pourrait presque servir de commentaire au film. On retrouve ici tout Miyazaki, dans les qualités comme dans les rares défauts. Commençons par ces derniers. Ou plutôt ce dernier, car le seul petit reproche que je vois à faire au film est sa relative lenteur. Ca dure deux heures, ça met un peu de temps à se mettre franchement en route, et il ne se passe finalement pas grand chose. Vous me direz, c'est le principe du film d'être contemplatif, certes, mais bon, je ne l'échange pas contre ma Mononoke pour autant.

Pour le reste, c'est une fois de plus du travail remarquable. Visuellement époustouflant et très coloré (encore une fois classique chez Miyazaki), et surtout un bonheur de poésie et d'intelligence. Ca fait une fois de plus drôlement plaisir de trouver dans un dessin animé des personnages complexes comme la sorcière Yubaba (à des années-lumière du personnage de méchant habituel de chez Disney) ou le jeune Haku. Et le bestaire est non seulement très fourni et surprenant, mais très bien exploité. Le "sans visage" est aussi un personnage difficile à cerner (capable de bouffer les gens sans préavis, mais au fond généreux !), et les petites boules de suie ou le hamster sont Trop Mignons (TM). Bref, à 10 ans comme à 90 (enfin, j'imagine, je n'ai pa encore atteint cet âge canonique :-) ), on se laisse entrainer dans ce monde merveilleux.

A la limite, je dirais volontiers que cet opus est peut-être le meilleur pour aborder la production de Miyazalki (je dis ça, mais je n'ai pas encore tout vu, ceci dit). En tout cas, à vois absolument, y compris et surtout par ceux qui restent bêtement persuadés que ce genre de film s'adresse uniquement aux gamins.

Roupoil, 27 mai 2006.



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