Déçu par ma dernière expérience cinématographique
zombiesque (il doit en traîner un compte-rendu quelque part sur cette
page), je comptais un peu sur le créateur et maître du genre pour me
convaincre qu'il y a aussi du bon à aller chercher dans le domaine du film
d'horreur.
Le film démarre assez brutalement puisqu'après une intro très bateau qui
semble ne servir qu'à permettre aux spectateurs de vérifier qu'ils ne se
sont pas plantés de salle, on se retrouve avec quelques rares humains
rescapés tentant de se frayer un chemin dans une ville infestée de zombies
pour se ravitailler. On ne perd pas de temps à nous présenter les
personnages, c'est tout de suite de l'action assez rythmée et, comme il se
doit, des zombis à l'air débile. Enfin, quoique. Les zombis de Romero
réussissent à se planquer, voire même à s'organiser. Pas si débile qu'il
n'en a l'air , le zombi.
N'allez tout de même pas croire qu'il n'y ait pas de scénario, même s'il
n'est pas franchement très original, il permet à Dennis Hopper de camper
un affreux méchant assez jouissif, et à Romero de balancer à haute dose du
cynisme qui donne au film un intérêt un peu plus grand que celui d'une
simple série B. Les humains valent à peine mieux que les zombies dans ce
film, personnellement ça me plaît :-).
Pour le reste, ben c'est pas mal non plus. L'action est banale, mais
efficace (bon, faut quand même avouer que pour l'originalité, on
repassera, les zombis bondissent à des moments 'inattendus' tellement
évidents qu'on ne frémit pas vraiment), les zombis sont plastiquement
réussis, et Romero réussit même quelques vraies belles scènes, comme
celles où nos chers morts-vivants se décident à traverser la rivière.
Un peu facile tout ça, oui, mais bon, après tout, pourquoi ne pas
continuer à exploiter un bon filon et à le faire découvrir en version
dépoussiérée à ceux qui n'ont jamais eu l'occasion de regarder la vieille
trilogie zombie de Romero ? En tout cas, un bon petit moment à passer.
Rendez-vous dans les années 2020 pour le prochain ;-) ?
Roupoil, 16 septembre 2005.