Attention, critique exceptionnelle, j'ai vu ce film
à la télé (ça doit être le premier depuis que je fais mes critiques sur ce
site) ! Bon, vous allez me dire, vous n'en avez rien à foutre. Vous
n'aurez d'ailleurs pas tort. Mais bon, je précise tout de même que j'ai
loupé quelques petits bouts au début parce que j'avais une tarte flambée à
manger (il y a des priorités dans la vie).
Ca ne m'a pas empêché
d'arriver à suivre l'intrigue, il est vrai d'une originalité sans
pareille. En gros, il y a le gros méchant Don Rafael dont le but dans la
vie est de se payer la Californie, mais qu'un certain Zorro, alias Don
Diego de la Vega, embête un peu. Du coup, en bon gros méchant, il tue sa
femme, enlève sa fille et le met en prison. Mais évidemment, quand il
sort, Zorro est pas content. Par contre, il est un peu vieux pour faire le
mariole, alors il passe la main à un petit jeunot qui a lui une dent
contre un lieutenant au service de Montero (ça tombe bien). Et vous savez
pas quoi ? La fille de don Diego a vieilli aussi, elle est devenue super
belle et elle va tomber amoureuse du minot. Elle est pas belle, la vie ?
Je pourrais presque résumer ce que je pense du film en une phrase
: c'est un spectacle hollywoodien fort honnête. De fait, on a ici un
concentré de toutes les qualités et défauts du film à grand spectacle
standard. Du côté des qualités, il y a bien sûr un certain savoir-faire et
des moyens bien employés : un héros hyper charismatique (je ne tomberai
pas dans le piège grossier de la comparaison avec la série, que je n'ai
pas regardée depuis des lustres), décors plutôt bien faits, et scènes
d'actions vraiment sympathiques (bon, à la base, j'aime bien les combats à
l'épée, mais les cascades, notamment à cheval, sont vraiment marrantes, et
la réalisation bien faite sans être envahissante). Et puis surtout, il y a
le casting trois étoiles, avec Banderas et Zeta-Jones parfaits en couple
star (oui, elle est brune, mais bon voilà, quand même...), et Hopkins
excellent comme souvent.
Du côté des défauts, rien de très
surprenant non plus, le scénario est extrêmement prévisible, les combats
invraisemblables, et les gentils s'en sortent systématiquement à la
dernière minute, sans qu'une once de poussière ne se dépose sur leurs
vêtements. On reste dans le plus pur style hollywoodien, sans même
chercher à y ajouter une pointe d'originalité.
C'est un brin
dommage, car si le piment n'était pas venu que des acteurs, il y avait
moyen de faire un film réellement enthousiasmant, un peu dans la
continuité d'un Indiana Jones. On se contentera du niveau du dessous,
celui du divertissement plus que correct. C'est déjà pas mal.
Roupoil, 10 avril 2007.