Le Bal des vampires,

film de Roman Polanski (1967)



Avis général : 5/10
:-) L'idée de base est séduisante, les personnages sont assez marrants (surtout le vieux savant anglais), et on se marre même de temps à autre.
:-( Ça manque de profondeur et/ou de réel intérêt comique pour suciter plus que de la sympathie.

Pour enchaîner juste après le Dracula de Coppola lors d'une soirée consacrée à nos amis buveurs de sang, ce Bal des vampires, pas franchement le même style de film. Mais bon, justement, un peu de détente entre deux films sérieux ne peut pas faire de mal.

L'action se déroule comme il se doit en Transylvanie, où le professeur Abronsius, un savant spécialiste en vampirologie la plus pointue (d'ailleurs, ses collègues le surnomment « le cinglé », ce qui est assez conforme à ce qu'on voit de lui à l'écran), vient à la recherche de spécimens. Il est rapidement conforté dans son idée que le coin est farci de vampires par des événements étranges.

Tout cela est uniquement prétexte à une gentillette parodie des films de vampires, et se finira dans la joie et la bonne humeur par un bal grotesque chez le Comte von Krolock, Dracula d'opérette dont le fils ne semble pas apprécier que le sang chez le pauvre Alfred, valet simplet du professeur Abronsius joué par Polanski himself. Pas question de chercher ici de théories innovantes sur la genèse des vampires, ni de scènes terrifiantes, Polanski d'attarde plus volontiers sur les poursuites comiques dans les couloirs d'une auberge puis d'un château, sans compter l'amourette d'Alfred avec la fille de l'aubergiste (attachement certes compréhensible, mais qui prend peut­être trop le pas sur le reste, avec des scènes qui coupent le rythme pas franchement utiles).

Mais alors, rit-on beaucoup devant ce film ? Eh bien, franchement, pas tant que ça (sauf si l'on s'appelle Fabrice C., naturellement). La galerie de portraits est réussie, et les acteurs convaincants (Abronsius est assez excellent), mais les gags assez convenus. Les éclats de rire sont assez rares, et les scènes de remplissage nombreuses. Résultat, le rythme général de l'ensemble est un peu poussif, et on reste sur sa faim, ce qui est d'autant plus dommage que l'idée de départ était indiscutablement bonne. Un concept pas exploité au mieux...

Roupoil, 27 octobre 2004.



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