La vérité si je mens,

film de Thomas Gilou (1997)



Avis général : 5.5/10
:-) Des acteurs sympas. Dans l'ensemble, on rigole.
:-( Un scénario quand même poussif et attendu.

Denis était d'humeur badine l'autre soir, il avait donc décidé de nous faire regarder La Vérité si je mens, film contre lequel je n'ai absolument rien, d'autant plus que je ne l'ai pas vu depuis une éternité. D'ailleurs, j'avais même été regarder le deuxième épisode, qui m'a laissé un souvenir sympathique, au cinéma à sa sortie.

Edouard est un gentil garçon, mais il a comme des petits problèmes d'argent. Heureusement pour lui, il se trouve par hasard engagé par Victor Benzakem, un des patrons du Sentier, ou plutôt par mégarde puisqu'il l'a pris pour un juif. Se gargant bien de révéler la méprise, Edouard s'intègre à ce milieu bien particulier, où l'argent est omniprésent et où l'amitié est une valeur très prisée, bien que parfois curieusement illustrée. Il va même jusqu'à tomber amoureux de la fille de son patron.

L'adjectif qui qualifie le mieux ce film, c'est sûrement gentil. L'intrigue navigue gentiment entre clichés, quiproquos et bons mots un peu faciles, les personnages sont tous gentils, sauf bien entendu le méchant (mais il a presque un rôle mineur) : ils se donnent des milliers sans réfléchir, et continuent à faire marrer même quand ils prétendent vouloir se suicider. Même les banquiers sont gentils dans ce monde peut-être un peu trop aseptisé pour être crédible.

M'enfin, ne soyons pas mauvaise langue non plus, ça fonctionne bien la plupart du temps. Les gags font sourire (les boulettes du néophyte lors du shabbat, tellement attendues...) voire carrément marrer par moments, la bande d'acteur est très attachante, les dialogues sont relativement bien écrits, et il se passe tout le temps quelque chose. Naturellement, la fin est une atroce tarte à la crème un peu difficile à digérer, mais on ne peut pas nier qu'on a passé un moment agréable auparavant.

Vite vu, vite oublié et pourtant resté dans les mémoires, c'est le petit miracle d'un film qui a juste évité de se planter dans les grandes largeurs comme le font la plupart de ses concurrents. Pas de quoi crier au chef-d'oeuvre non plus.

Roupoil, 22 juin 2007.



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