Là-haut,

film de Pete Docter (2009)



Avis général : 8/10
:-) De l'émotion (plein !), de l'humour, de l'action, le tout avec un sens du rythme parfait.
:-( Un tout petit peu de facilité par moments.

Pixar, dixième ! Déjà une quinzaine d'années maintenant que le célèbre studio d'animation trimbale ses personnages, bêbêtes et autres robots sur nos grands écrans, et pour fêter ce diixième long-métrage, rien moins qu'un film tout en 3D et une projection en oucerture du festival de Cannes, s'il vous plait. N'ayant pas vraiment l'occasion d'assister au festival, et pas encore envie d'expérimenter la 3D au cinéma (mais un jour quand même j'essaierai), je me contenterai en guise de bonne nouvelle de saluer le retour de Pete Docter à la tête d'un projet Pixar, sept ans après la réalisation de l'excellentissime Monstres et compagnie.

Pour cette fois-ci, point de monstres en guise de personnages principaux, mais un vieux grincheux et un boy scout qui partent vers l'Amérique du Sud à bord d'une maison volante. Une grande aventure les attend, où ils croiseront un drôle d'oiseau, des toutous parlants et un vieil explorateur. Je n'ai pas tellement envie d'en dire plus, sous peine de gâcher une partie du plaisir.

Car c'est, une fois de plus, un immense plaisir que de passer quelques dizaines de minutes devant le dernier-né de Pixar. Mais alors, qu'est-ce qui fait que leurs films sont toujours convaincants ? Et, peut-être encore plus curieux, qu'est-ce qui fait que certains s'émerveilleront plus devant un Wall-E (à mon goût bon mais pas parmi les plus grandes réussites du studio) que devant Là-haut, alors que d'autres bondiront de joie devant ce dernier ? Allez savoir, sûrement que chacun a sa propre sensibilité qui rentre mieux en résonnance avec celles de certaines équipes Pixar que d'autres.

En ce qui me concerne, je reste définitivement fidèle à Docter. En dix minutes de film, consacrées à retracer sans une parole la vie de Carl, il nous met une baffe énorme. On tient sûrement là no plus ni moins que la plus belle séquence de toute la production Pixar à ce jour. Bien sûr, cela donne de l'eau au moulin de ceux qui trouvent que le reste du film n'est pas à la hauteur de ce fantastique départ. Ce n'est pas totalement faux, dans la mesure où toute la partie en Amérique du Sud manque un peu d'originalité et aurait mérité un méchant un peu plus intéressant.

Mais restons honnêtes, malgré ces défauts mineurs, tout l'ensemble du film reste d'excellente facture, réussissant un dosage parfaitement équilibré d'émotion, d'action (séquences impressionnantes sur la fin) et d'humour, notamment grâce aux impayables toutous, l'hilarant Dug en tête. Techniquement, c'est comme d'habitude un plaisir, et si la morale de l'histoire est un peu guimauve, c'est le cas depuis les débuts de Pixar et je ne m'en plains personnellement pas. Au contraire, je place cette dernière production tout près de leurs plus belles réussites, et je reviendrai avec grand plaisir pour le prochain épisode.

Roupoil, 17 août 2009.



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