La Grande vadrouille,

film de Gérard Oury (1966)



Avis général : 5.5/10
:-) Quand même, on rigole assez fréquemment. Et puis on peut ne pas aimer les acteurs, mais ils maitrisent leur numéro.
:-( C'est du délire jamais crédible, et de l'humour bien gros la plupart du temps.

On tient bien le rythme, là, après Jean-Marie Poiré, auteur du deuxième plus gros succès français de l'histoire, on passe carrément au maitre d'entre tous, Gérard Oury et sa célèbre comédie sur la deuxième guerre (qui, de fait, passe pour un bon moment de rigolade tout au long du film, avec des français tous résistants, des allemands bien cons et des anglais, euh, très anglais). A croire que seules les comédies un brin faciles trouvent les faveurs de notre cher public hexagonal. Bref, après une dizaine de visions dans ma tendre enfance, retour, dix ans après, sur ce classique des soirées d'hiver à la télé.

Tout le monde ou presque doit connaitre les grandes lignes du scénario : pendant l'Occupation, un groupe d'aviateurs anglais un poil boulets est contraint de se parachuter juste au-dessus de Paris. L'un aboutit sur l'estrade d'Augustin, gentil peintre en bâtiment ; le deuxième au zoo de Vincennes ; et le dernier sur le toit de l'Opéra où Stanislas Lefort est en train de tenter de répéter du Berlioz. Naturellement, ils vont tous repartir ensemble pour tenter de rejoindre la zone libre. Et vous savez quoi ? Il y aura plein de péripéties inattendues, mais à la fin, ils vont y arriver !

Ben oui, parce qu'on est quand même dans une gentille comédie familiale. Faut bien l'admettre, autant à dix ans on avale tout sans broncher, autant une fois adulte c'est un peu plus difficile. Le film n'est pas méchant, mais quand même, c'est bien gros tout ça. No héros se sortent des situations les plus délicates par les moyens les plus ridicules, le tout avec le sourire. On se demande parfois si on ne rigole pas plus du côté nanresque de la chose que des intentions des auteurs.

M'enfin, ceci dit, admettons que dans sa catégorie, ce film ne s'en sort pas mal. Il dispose d'atouts simples mais indéniables : un duo d'acteurs pas nés de la dernière pluie (et De Funès n'en fait même pas des tonnes), et un sens du rythme certain. Alors bon, pourquoi pas, au fond, se faire un petit plaisir coupable ? Mais pas trop souvent quand même, hein, c'est pas hyper digeste...

Roupoil, 6 mars 2007.



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