La Fiancée de Frankenstein,

film de James Whale (1935)



Avis général : 7/10
:-) Plus varié, plus rythmé, plus émouvant, plus drôle que le premier épisode.
:-( Ca reprend la même trame que dans le premier opus, et on se serait passé du charabia pseudo-scientifique.

La mode des suites de films à succès ne date pas d'hier, puisque déjà au début des années 30 le classique de James Whale a eu droit à un second épisode. Notons d'ailleurs l'habileté des scénaristes pour ressusciter le monstre pourtant mal en point à la fin du premier Frankenstein, et pour broder sur les mêmes thèmes tout en innovant. Définitivement, ils savaient déjà tout faire à l'époque.

Donc, le monstre n'est pas plus mort que Frankenstein lui-même, et continue à se balader dans la nature tout en semant la terreur plus ou moins involontairement. Quand à notre scientifique préféré, il reçoit la visite de son ancien copain le docteur Pretorius, qui essaie de le convaincre de se remettre au boulot pour créer une fiancée à ce bon vieux monstre. Comme Frankenstein n'est pas très chaud, Pretorius va recourir à tous les moyens.

Amélioration dans la continuité, c'est vraiment l'esprit de ce second volet. Sur le fond, il reprend à peu près tous les éléments du premier épisode, mais améliore tout et ajoute plein de bonifications : plus d'humour (le personnage de la vieille folle), plus d'émotion (la séquence avec le vieil aveugle est beaucoup plus développée et convaincante que le court passage avec la petite fille du premier film), des personnages plus variés et mieux caractérisés (Pretorius est assez surprenant), plus d'effets visuels intéressants (toute la séquence avec les petits bonshommes de Pretorius, encore des tentatives d'humour innovantes d'ailleurs), plus de rythme, plus de variété dans les situations, et pour couronner le tout une musique d'accompagnement qui faisait cruellement défaut auparavant.

Bref, y a pas à dire, tout est mieux dans cette suite (ça, pour le coup, on pourrait en prendre de la graine de nos jours, car c'est bien rarement le cas), et c'est certaiment ce film, plus que son ancêtre, qui mérite le statut de grand classique du genre. Un papy qui porte vraiment bien son âge et souffre la comparaison avec bon nombre de ses successeurs.

Roupoil, 8 juillet 2008.



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