Après Madagascar 3, voici donc que se profile
à l'horizon le quatrième épisode de la sage glaciaire de chez Blizzard. Après
un premier épisode franchement réussi, les deux premières suites n'avaient
fait que mollement entretenir la franchise sans vraiment convaincre, le
dixième anniversaire de nos bêbêtes préhistoriques préférées sera-t-il
l'occasion de redonner un peu de fraîcheur (ah ah) à la série ? En tout cas,
il y a eu du changement au niveau de l'équipe chargée de réaliser le truc,
c'est toujours ça de pris.
Nous retrouvons donc, sans surprise, nos trois héros confrontés à une nouvelle
catastrophe provoquée par le toujours exceptionnel Scrat l'écureuil : la
dérive des continents. Bon, on se fout du prétexte, c'est juste l'occasion de
voir Peaches, la fille de Manny, en proie à sa crise d'adolescence, Diego
peut-être trouver le grand amour, et Sid se retrouver encombré d'une mémé
encore plus collante que lui. Sans compter quelques dizaines de personnages
secondaires plus ou moins importants, notamment un groupe de pirates qui
jouent plus ou moins le rôles de méchants.
Plus ou moins méchants en effet, car il faut bien avouer que la bande de
drilles en question est assez peu convaincante en terreurs des mers. En fait,
on retrouve plus généralement les mêmes défauts que dans les précédentes
suites : un scénario vraiment beaucoup trop basique, mal compensé par une
galerie de nouveaus personnages inégaux. Sauf qu'ici ces défauts sont encore
plus apparents. Au niveau des personnages, il y a tout de même, à côté de
l'assez mauvais déjà signalé, du bon, notamment avec l'un des points forts
de ce quatrième opus, la mémé acariâtre et faussement gâteuse de Sid. Cette
dernière est une vraie bonne trouvaille, au point de presque voler la vedette
à Scrat. Non pas que celui-ci ne soit pas à la hauteur, mais dans la mesure
où le battage autour du film a été tel depuis des mois qu'on avait déjà vu
et revu une partie de ses apparitions, nécessairement, l'effet est moins
fort (vive le marketing bourrin).
Mais le gros point noir, c'est tout de même le scénario. Intrigue minimaliste,
clichés à tout va (les mésaventures de Peaches sont tellement lourdingues
qu'on finirait presque par trouver le personnage désagréable), et
rebondissements non pas téléphonés mais plutôt aléatoirement distribués pour
faire reprendre un film qui ne sait pas où il va (du genre les pirates qui
débarquent de nulle part pour la dixième fois pour le morceau de bravoure
final), faut être honnêtes, là, on descend vraiment trop bas.
Suffisamment à mon goût pour décréter que ce quatrième épisode est le
(premier ?) épisode de trop de cette saga pourtant sympathique. Amusant
certes, mais pas du tout assez fouillé pour réellement intéresser autre chose
que les gamins de moins de 10 ans à qui il semble avant tout destiné.
Roupoil, 26 juillet 2012.